Le groupe
Biographie :

Formé en Octobre 2006, Nevercold se compose aujourd’hui de Kors au chant, Tony à la guitare, Godohan à la basse et Daifuku à la batterie. Après un premier EP éponyme en 2006, et face au retour positif au fil des concerts, Nevercold sera sélectionné en 2008 avec le morceau "My Bleeding Remains" pour paraître sur la compilation de French Metal. La popularité grandissante de Nevercold les amènera à dépasser le stade du concert local en passant par la Suisse et surtout préparer un premier album. Celui ci, intitulé "Forsaken Memories", enregistré au Boss Hog Studio, verra le jour en Mars 2009. Depuis référencé sur les catalogues d’Itunes Music Store, Deezer ou encore Spotify, Nevercold ne cessera de marquer les esprits. De retour avec une production entre la France et les Etats-Unis, ils sortent leur second album "Demenphobia" en 2011. Le groupe aborde ensuite un tournant radical dans sa nouvelle production, "Rebirth", qui comme son nom l'indique est une renaissance sonore.

Discographie :

2007 : "Nevercold" (EP)
2009 : "Forsaken Memories"
2011 : "Demenphobia"
2015 : "Rebirth"


Les chroniques


"Rebirth"
Note : 18/20

Une petite bière fraîche, ça vous tente ? Allez quoi, rien qu’une (oui, on boit toujours avec modération, n’oubliez pas). Allez, on s’assoit et on se délecte du nouvel album des Thononais de Nevercold qui nous reviennent avec leur troisième album, le bien nommé "Rebirth", toujours en autoproduction, 200% indépendants et toujours armés de leur rock'n’core qui fait mouche.

"Rebirth" compte 10 titres pour près de 36 minutes d’une musique qui envoie sévère, imaginez un peu : du stoner qui rencontre une grosse voix, bien rageuse, bien enragée ! Inutile de vous dire que ça balance sévère dans les chaumières. Vous me connaissez désormais, j’aime la scène française, quel plaisir encore une fois de constater qu’un groupe français est capable de tenir la dragée haute musicalement à certains groupes étrangers (je ne vous dirais pas lesquels, je n’aime pas trop faire de comparaisons) mais "Rebirth" est inspiré, carré et est écrit au cordeau. Je me suis pris une de ces baffes en l’écoutant, les amis, quelque chose de monstrueux ! C’est simple, lorsque je me suis penché sur ce disque je n’ai absolument pas vu le temps passer. Vous aimez l’énergie ? Vous allez être servis ! Vous aimez la puissance ? Vous allez encore être servis ! Vous aimez la mélodie, les belles attaques de guitares ? Vous allez être mis à terre ! Bon ok, il faut dire que depuis maintenant dix ans, Nevercold maîtrise son sujet, je ne dirais pas que "Rebirth" est l’album de la maturité blablablabla mais on sent que le groupe est à l’aise et prend un malin (malsain) plaisir à nous asséner des titres en béton armé ("One More Time" et son refrain accrocheur, "Under My Skin" avec sa terrible intro au banjo à l’image du classique du cinéma Délivrance ou encore le très énervé "My Rage"). Du pur bonheur.

Bref, vous l’avez très certainement compris, cet album est bon, très bon même, un vrai petit délice sous forme de galette de silice, et si vous avez envie de vous envoyer du bon petit son qui va bien, direction le Bandcamp du groupe où vous pourrez non seulement écouter en intégralité "Rebirth" mais où vous pourrez également écouter tout le travail des Hauts-Savoyards avec en plus les albums "Demenphobia" et "Forsaken Memories", et où vous pourrez surtout pour vingt petits euros recevoir les trois productions en physique de Nevercold dont "Rebirth" au format digipack car ne l’oubliez pas, aimer la musique c’est la soutenir. D’ailleurs à ce sujet, je tiens à attirer votre attention sur le soin apporté au digipack de "Rebirth" qui est un vrai plaisir pour les yeux, tout simplement magnifique. Bon, alors faisons les comptes : 1- On a un album qui déchire, 2- Des musicos au top de leur forme et 3- Un CD qui tue graphiquement (les collectionneurs apprécieront, c’est certain). Eh bien je crois que la messe est dite et que le cochon est dans le maïs… Une bien grosse déculottée.


Vince
Mars 2016




"Demenphobia"
Note : 17/20

Que dire de "Demenphobia", nouvel opus de Nevercold et bien plus convainquant encore que "Forsaken Memories", les morceaux sont bien plus épurés, "Demenphobia", premier morceau de cette magnifique galette arrive d’emblée avec de la puissance, de la mélodie sur des guitares tout aussi atmosphériques que tranchantes, le tout sur des variations de style très bien accordées et comme on n'en voit hélas que trop peu.

La production se veut de qualité, un son travaillé avec précision, rien à redire sur l’ensemble instrumental totalement convaincant. Il y a des morceaux bourrés à la nitroglycérine comme "Mind Control" et "Shed A Light", on a tous les ingrédients pour des compositions de qualité, entre les guitares qui bourrinnent quand il faut tout en ayant ces passages mélodiques, une basse qui pèse correctement et qui ne vient pas tâcher l’ensemble et enfin un jeu à la batterie d’une précision plus qu’honorable. Les morceaux jonglent sans cesse sur des variations de tempo et s’enchaînent avec un plaisir certain.

Le chant est efficace, il a de la hargne, de la puissance considérable, "No Windows Barred" est clairement à l’image de cet impact vocal au sein de Nevercold, ça vous met un smile pas possible et l’envie de mettre des grosses baffes à tout ce qui passe.

Les guitares ont vraiment un impact considérable dans l’esprit de composition des Nevercold, elles sont agressives et tellement belles à la fois, on se laisse vite emporter par ces sublimes passages mélodiques quasi présents sur chacun des titres, mais sans rentrer dans une sorte de déjà vu, tous les morceaux se démarquent et ce pour chaque instrument. "Surrender", se classera, aux premières notes, comme l’incontournable morceau étant une ballade, il n’en sera rien, la hargne revient à nouveau, une vigueur impressionnante, Nevercold déborde incontestablement d’énergie. "Surrender" est vraiment un morceau prenant, comme la plupart d’ailleurs, mais il a ce petit je-ne-sais-quoi de plus qui en fera mon petit préféré de l’album.

Une batterie vraiment impressionnante, voilà ce qui m’a bien marqué également sur "Demenphobia", "The Day Of Heroes" est un excellent morceau (un de plus), très bon jeu quand il s’excite soudainement, ça blaste, ça envoie à la double sans réprimer un flood se voulant léger, le tout équilibré avec brio, le tout avec lourdeur, un morceau qui pèse par ses riffs, comme par le talent de chaque instrumentiste.

"Demenphobia" se terminera sur un "Silent Screaming" haletant du début à la fin, bien que légèrement répétitif ce dernier morceau, enfin un peu au niveau des guitares sur les passages lourds, mais bon c’est le seul (et je cherche la petite bête), je trouve que sur une galette de neuf titres, c’est totalement respectable. Il en restera un morceau qui vous submerge totalement, des guitares toujours aussi impressionnantes et agréables, un chant qui vous met des claques continuelles, s’il envoie autant en live que sur CD, Nevercold doit être une belle tuerie.

Avec ce deuxième album, Nevercold ne cessera d’agrandir son nombre d’auditeurs et d’en séduire toujours de plus en plus. Galette à recommander fortement.


Phenix
Octobre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.nevercoldmetal.com