Le groupe
Biographie :

New Years Day est un groupe de rock américain formé en 2005 à Anaheim en Californie. Après de très nombreux changements de line-up, le groupe se compose de la chanteuse, et seule membre depuis ses débuts, Ashley Costello, des guitaristes Nikki Misery et Austin Ingerman, du batteur James Renshaw et du bassiste Frankie Sil. Au départ, le groupe se bâtit une réputation grâce au site MySpace. Suite à cela, il signe avec TVT Records et sort un EP éponyme en 2006. À partir de 2007, les New Years Day autofinancent et autoproduisent leur premier album, "My Dear", sur une période de huit mois. En 2011, le groupe sort un nouvel EP, "The Mechanical Heart", sur le label Hollywood Waste. Le deuxième album, "Victim To Villain", voit le jour en Juin 2013 chez Century Media. Après le nouvel EP "Epidemic" sorti sur le label Grey Area Records, le groupe change à nouveau de camp et rejoint Another Century pour son album "Malevolence" sorti en 2015. L'album suivant, "Unbreakable", sort quatre ans plus tard, en Avril 2019, chez Century Media.

Discographie :

2006 : "New Years Day" (EP)
2007 : "My Dear"
2011 : "The Mechanical Heart" (EP)
2013 : "Victim To Villain"
2014 : "Epidemic"
2015 : "Malevolence"
2019 : "Unbreakable"


Les chroniques


"Unbreakable"
Note : 15/20

Généralement, le jour du nouvel an, on picole, on fait la bise à minuit et avant fourre une dinde. Si cette première affirmation ne concernait pas la femme de Régis, la seconde non plus puisque certains vouent un culte musical au jour de la St Silvestre et certainement à son bal. Tout cela pour dire que les Américains de New Years Day sont de retour avec un jet studio, le septième de leur carrière. Un nouvel album réputé incassable. Pourtant, c’est le casse de Brice, c’est le casse de Brice, c’est le cass-cass-casse casse de Brice !

En toute honnêteté, j’ai eu bien du mal avec ce "Unbreakable" lors de ma première confrontation. La raison ? "Come For Me", le titre ouvrant l’album, et cette sensation de plagiat flagrant du "Blood" d’In This Moment que dégage son refrain. Un autre argument à défaveur ? "Shut Up" et son texte terriblement moisi. Le propos est saluable : les lignes appellent à l’émancipation de la femme. Mais la démarche est aussi efficace qu’une fémen sans nichon imitant la levrette sous fond de techno-dance allemande sur une quelconque place publique. Bon, choisissons donc de nous lancer dans une nouvelle écoute. Toutefois, à l’instar d’une séance de ciné autour du dernier Rapide And Furieux, prenons la précaution de déposer notre cerveau à l’entrée. Musicalement, l’album est bien exécuté, rien à redire là-dessus. La production est très moderne et surtout solide. À tel point que les riffs ont un impact non négligeable dans le tympan, sensation accentuée par la lourdeur conférée par l’engineering studio ("Done With You", "MissUnderstood", "Nocturnal"). Le tout est d’ailleurs soutenu par des lignes vocales entraînantes, notamment dans les refrains ("Skeletons", "Break My Body", "Poltergeist"). Douze titres se rangeant au beau milieu du metal alternatif. Notamment aux côtés de ses influences flagrantes : In This Moment, Korn, Icon For Hire, etc.

Si on omet les paroles adolescentes, l’incompétence profonde du groupe lorsqu’il s’agit de se mettre en video clip, et la mise en avant insupportable d’une chanteuse qui reflète à elle-même tout ce que le metal féminin se voit reproché, l’album est sympathique. "Unbreakable" s’inscrit dans la liste des albums à écouter sur la route des départs en vacances. Du easy listening qui n’apportera certes pas réellement de réflexions introspectives sur la race humaine mais qui se révèle un bon moment en cas de besoin de musique dans le style blockbuster mainstream. Comment je t’ai cassé...


Rm.RCZ
Juin 2019




"Malevolence"
Note : 16/20

Avec trois EPs et trois albums en moins de 10 ans, autant dire que New Years Day est un groupe actif. Le dernier en date, "Malevolence", a donné naissance à quatre clips pour quatre des ses chansons les plus importantes : "Defame Me", "Kill Or Be Killed", "Malevolence" et "I'm About To Break You".

Le premier (sorti en 2014) est également celui qui m'a permis de découvrir New Years Day et sa chanteuse Ash Costello qui n'a pas su choisir entre le rouge et le noir pour ses cheveux (couleurs que l'on retrouve sur la pochette de l'album). Ce morceau, en plus de ses légères influences metal industriel, possède un refrain qui est amené de la plus belle des manières par la voix claire mais puissante de Ash. On en oublierait presque son excentricité capillaire. C'est également après ce premier refrain que la basse fait sa véritable entrée dans le jeu pour apporter la lourdeur nécessaire à ce morceau qui semble aller crescendo vers l'indifférence et le mépris d'autrui. En réalité, plus l'album passe, plus on a l'impression que c'est Ash Costello vs tout le monde.

Le deuxième clip, celui de "Kill Or Be Killed", est sorti l'année suivante et Ash n'a toujours pas fait son choix entre le rouge et le noir. Ce morceau est celui qui introduit l'album et reste dans la même approche musicale que "Defame Me". Au contraire, "Malevolence" (dont le clip est sorti en 2015 également) clôture l'album. Dans ce clip, Ashley garde ses couleurs en plus de trouver une (mauvaise) utilité à ses cheveux en cachant sa potrine avec. Si les couplets peuvent sembler plus pop, on ressent dans les refrains et le pont une colère et un désespoir qui n'étaient pas aussi présents jusque là. De plus, le passage où Ash crie "YOU FOOOOOL" colle parfaitement même s'il est inattendu car les parties hurlées dans cet album sont extrêmement rares. Le dernier clip (2016) est celui de "I'm About To Break You" et s'incruste dans le cadre apocalyptico-désertique du film Mad Max à la sauce New Years Day (un désert, des véhicules, des femmes, des cheveux rouges et noirs...).

Bon, le groupe nous a sorti quatre clips pour les deux titres d'ouverture et les deux de clôture de l'album mais il y en huit autres entre tout ça. C'est surtout "Suffer" qui est la petite surprise du milieu d'album. Les couplets sont plus calmes mais surtout, le refrain a une prononciation qui semble "glisser" avec tous ces S et F : "I'd suffer for you, would you suffer for me ?". Le reste des morceaux reste vraiment dans le style le plus basique du groupe et on n'en demande pas plus.

Ce qui est sûr, c'est qu'elle est bien loin l'époque où le groupe faisait de la pop-punk et que Ashley n'avait que le noir pour couleur de cheveux ! Le groupe a bien changé et sonne moins "teenager". Cet album reste une vraie réussite pour eux et on les invite à rester dans cette direction.


John P.
Août 2016




"Victim To Villain"
Note : 16,5/20

New Years Day est effectivement une chanson des U2, mais ici il s'agit bel et bien d'un groupe, et de rock s'il vous plaît ! Emmené par la voix d'Ash, une jeune femme qui a des airs de Jennifer Ayache du groupe Superbus, ne vous fiez pas aux apparences !

D'une atmosphère pesante, limite angoissante durant l'intro, la première chanson "Do Your Worst" retentit. On s'attend d'abord à des sonorités bien graves, qui correspondraient à cette fameuse intro. Pourtant la rythmique fait penser à celle de "Bitter End" de Placebo durant certains passages. Ce n'est pas du metal, vous étiez prévenus. Ici, c'est du rock, du vrai, mené par une jeune femme, ce qui dans le vrai rock, est assez peu habituel. Sa voix grave et bien grasse se fond bien dans l'esprit du groupe. C'est certain, New Years Day n'est pas un groupe à petite chanteuse ! Elle a du charisme certes, mais elle en a dans le ventre la demoiselle ! A l'entendre, rien qu'au son de sa voix, notre sang se glace. Et à en voir leur clip de "I Was Right" sorti il y a quelques années, cette fille-là, il ne faut pas la chercher ! "I'm Not Good", crie-t-elle dans le morceau suivant. Ah bon ? En tout cas, dans sa fonction de chanteuse, elle excelle. Quelques rebondissements ont lieu dans leurs morceaux. Parfois, ça tire vers le metal. Parfois, ça gueule bien fort. Parfois, ça provoque des frissons. A tout moment, il y a du bon dans leurs productions. Les instruments s'essaient à diverses sonorités, diverses influences, et cela, mine de rien, évite la monotonie des morceaux.

Connaissez-vous la célèbre légende de Bloody Mary ? Eh bien New Years Day a emprunté ce nom pour intituler leur prochaine chanson. Et comme dans la légende, la chanson est comme une incantation, où le nom de "Bloody Mary" est imploré, à plusieurs reprises. Flippant n'est-ce pas ? Vous l'aurez compris, le groupe n'y va pas dans la dentelle, et surtout ne vient pas du monde des Bisounours ou de Casimir. Non, il semble être sorti tout droit des profondeurs, d'un endroit si sombre qu'il vaut mieux ne pas imaginer. Un rock aussi glauque et sombre, ce n'est pas commun. New Years Day en fait donc toute la différence, en sortant du lot. La chanson "Victims" nous prouve que la chanteuse est capable de pousser sa voix dans les extrêmes, et de tenir ces notes sans rien rompre, sans fausseté. C'est sûr, elle était prédestinée ! Et quand bien même elle ne ferait pas du rock, elle cartonnerait dans le hard rock, c'est certain ! Dans la chanson "Hello Darkness", celle-ci se dévoile, et c'est le cas de le dire, vu le nombre de fois où elle crie la phrase "I'm coming out" ! "Death Of The Party" débute sur des sons aux suggestions electro ce qui peut paraître très surprenant. Mais très vite la partie guitare nous ravit, parce que ca rocks ! Et bien comme il faut, bien comme on aime. Il y a un peu de tout dans cet album. C'est assez varié mine de rien. Les morceaux en eux-mêmes ne sont pas très longs, ils sont donc très abordables.

Connaissez-vous le groupe Motionless In White ? Eh bien leur chanteur, Chris, est l'invité d'honneur sur le titre "Angel Eyes". Le duo ne laisse personne sans voix. L'alliance des timbres des deux voix rend parfaitement bien et le résultat final s'éloigne clairement du rock traditionnel pour s'évader vers du metal à la petite sauce de Motionless. Les fans adoreront ! Les non-connaisseurs également. "Any Last Words" me fait cette fois penser à du rock à la Avril Lavigne, avec parfois des airs à la Pink!. Par la suite, changement total avec le morceau "Tombstone". Le titre est glauque, mais la chanson aussi, d'une certaine manière. Loin du rock cette fois, on assiste à un style "chanteuse / piano". D'une durée inférieure à deux minutes, il pourrait s'agir d'une interlude. En tout cas, ça change carrément ! Et enfin le dernier morceau "Last Great Love Story" qui conclut cet opus avec rien de très surprenant, mais avec des éléments pris d'à droite et à gauche du reste de l'album.

S'il fallait décrire "Victim To Villain", je dirais de lui qu'il est rock, sombre et distrayant. Je rajouterais même qu'il est singulier et exceptionnel. Alors, est-ce suffisant pour vous convaincre !?


Cassie
Août 2013


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/nydrock