Créé en silence en 2015 par Stéphane Grand (guitare / orchestrations) et Vincent Rouyer (basse), Nimrød se veut un projet qui flirte entre death metal, black metal et orchestrations. Le groupe est rejoint par David (batterie) et à l’aide de leurs diverses connaissances, les trois musiciens sortent finalement "Twelve Degrees Of Violence" , leur premier album, le 25 Juin 2020.

Lorsque l’album démarre, il nous fait entrer de force dans une heure en compagnie des musiciens pour une bande-son épique, créative et prenante. Si les orchestrations prennent évidemment une place importante dans le mix, entre cordes, choeurs et claviers, les guitares et la batterie ne sont pas en reste. Pas de chant, mais le groupe parvient à transmettre à travers ses douze parties (les douze degrés évoqués par le titre de l’album donc), leur volonté. Le son nous écrase, et on se perd sans peine entre les différentes parties, laissant notre esprit vagabonder. Multipliant les influences et les riffs, le groupe fait preuve de plus ou moins de violence, d’intensité, de lourdeur ou de délicatesse. Si les titres s’enchaînent sans discontinuer, on remarquera tout de même l’introduction "I", intrigante et effrayante, le morceau "VI", effrayant et qui brise le rythme à l’aide de choeurs oppressant, ainsi que "XII", une outro salvatrice qui fait doucement redescendre notre esprit afin de le faire cheminer à nouveau entre la rythmique de la formation. Si certains passages ont tendance à se ressembler, le paysage que les Français nous offrent défile lentement devant nous du début à la fin.

Pour ma part, Nimrød est une découverte. Le son de "Twelve Degrees Of Violence" est léché au possible et nous enveloppe en permanence, laissant à son auditeur la possibilité de s’imaginer tantôt une scène de bataille, tantôt un long cheminement, jusqu’à la fin de cette histoire emplie d’ambiances diverses et rémanentes.