Le groupe
Biographie :

Obituary est un groupe de death metal américain fondé en 1984 autour des frères Tardy (John au chant et Donald à la batterie) et de Trevor Peres (guitare) à Brandon en Floride sous le nom de Executioner. En 1985, le groupe prit le nom de Xecutioner jusqu'en 1987 où il adopta son nom actuel. Le groupe sort son premier album, "Slowly We Rot", le 14 Juin 1989. S'ensuit une tournée dans toute la Floride pour promouvoir l'album. À la fin de cette tournée, le groupe retourne au Morrisound Studio en Mars 1990 pour l'enregistrement de son second album, "Cause Of Death". L'album sort le 19 Septembre 1990. "The End Complete" sort le 21 Avril 1992, suivi de "World Demise" en 1994 et "Back From The Dead" en 1997. Le groupe est fatigué de tourner et se sépare dans la foulée. Il se reforme finalement en 2003 et sort "Frozen In Time" en 2005 et chez Roadrunner. Obituary signe ensuite chez Candlelight Records pour la sortie des deux albums suivants : "Xecutioner's Return" en 2007 et "Darkest Day" en 2009. "Inked In Blood" sort le 28 Octobre 2014 chez Relapse Records. Le 18 Octobre 2015, l'ancien bassiste d'Obituary, Frank Watkins, succombe à un cancer. Le dixième album d'Obituary sort le 17 Mars 2017. L'album suivant, "Dying Of Everything", sort en Janvier 2023.

Discographie :

1989 : "Slowly We Rot"
1990 : "Cause Of Death"
1992 : "The End Complete"
1994 : "World Demise"
1997 : "Back From The Dead"
1998 : "Dead" (Live)
2001 : "Anthology" (Compilation)
2005 : "Frozen In Time"
2006 : "Frozen Alive" (Live)
2007 : "Xecutioner's Return"
2009 : "Darkest Day"
2014 : "Inked In Blood"
2017 : "Obituary"
2023 : "Dying Of Everything"


Les chroniques


"Dying Of Everything"
Note : 19/20

Obituary approche des 40 ans. Connu d’abord sous le nom d’Executioner, puis Xecutioner, le groupe a également subi une pause de 1997 à 2003, mais le death metal ne meurt jamais, et John Tardy (chant, Tardy Brothers), Donald Tardy (batterie, Tardy Brothers, ex-Meathook Seed, ex-Andrew W.K.), Trevor Peres (guitare, ex-Catastrophic, ex-Meathook Seed), Terry Butler (basse, Inhuman Condition, Left to Die, ex-Death, ex-Massacre, ex-Six Feet Under) et Kenny Andrews (guitare, ex-Andrew W.K.) annoncent la sortie de "Dying Of Everything", leur onzième album.

"Barely Alive" est le premier titre à nous rouler littéralement dessus avec des riffs rapides et incroyablement efficaces couplés au chant unique de John. Le groupe ne laisse aucun doute sur sa motivation et sa rage au niveau des rythmiques groovy, ni sur sa maîtrise concernant des parties leads perçantes, et "The Wrong Time" nous l’avait également démontré lorsque le titre est sorti, laissant ses riffs accrocheurs nous rassurer sur la qualité de l’album, qui a mis fin à une attente de six ans. En live, le morceau sera source de nombreux mouvements de foule, tout comme "Without A Conscience" qui place des parties vocales caverneuses sur une rythmique assommante et grasse. Le groupe pioche allègrement dans ses racines death metal pour nous livrer un mélange old school au mix assez actuel qui rend hommage à chaque instrument avant que "War" ne prenne la tête de l’assaut avec une introduction évidente, mais qui prépare au chaos à venir avec des riffs acérés doublés de leads entêtants.

"Dying Of Everything" prend la suite avec des riffs saccadés et une basse hurlante qui accueillent un chant énergique et directif tout comme des parties plus calmes mais inquiétantes, puis "My Will To Live" nous propulse à nouveau dans une rythmique efficace et monstrueusement accrocheuse. Les amateurs de la première heure seront ravis, tout comme avec "By The Dawn" qui instaure une ambiance pesante et dissonante avant de lâcher la puissance brute du groupe avec quelques influences thrash bien placées qui n’hésiteront pas à semer le chaos partout où le groupe passera. "Weaponize The Hate" renoue avec cette énergie brute combinée aux patterns groovy des riffs tout en laissant le chant nous inciter à nous briser la nuque, puis les pointes d’énergie explosives ressortent avec "Torn Apart", le morceau suivant. Le groupe conserve sa touche grasse tout en laissant aux leads une certaine liberté avant que "Be Warned" ne vienne refermer l’album avec des riffs lents et sombres qui empruntent au death / doom poisseux, complétés par des parties vocales imposantes.

Il y a plus de trente ans, Obituary s’est approprié le death metal en lui donnant une touche sanglante et pesante mais toujours accrocheuse. En 2023, Obituary fait exactement la même chose, et le groupe nous offre avec "Dying Of Everything" des riffs déjà cultes qui vont nous briser les os.


Matthieu
Janvier 2023




"Obituary"
Note : 17,5/20

Formé à Gibsonton en Floride en 1984, Obituary n'a pas toujours été la légende du death metal que l'on connaît. Une première formation voit le jour sous le nom d'Executioner pour jouer du thrash metal, puis change alors de nom en 1986 pour Xecutioner, avant de devenir définitivement Obituary en 1988 et jouer le death metal puissant qui les a rendus célèbres. C'est après cinq albums, en 1997, que le groupe se sépare alors, pour revenir d'entre les morts en 2003. Leur album éponyme sera donc le dixième pour ce groupe qui s'apprête à fêter ses trente ans de carrière. Si Donald Tardy (batterie, jouant aussi pour les Tardy Brothers), son frère John Tardy (chant, jouant également pour les Tardy Brothers) ainsi que Trevor Peres (guitare rythmique, ex-Catastrophic, ex-Meathook Seed) sont restés fidèles au groupe, Terry Butler (aussi présent dans Denial Fiend, ex-Massacre, ex-Six Feet Under, ex-Death) n'est leur bassiste que depuis 2010 et Kenny Andrews (guitare lead, ex-Pain Principle) ne les a rejoints qu'en 2012. Prêts à prendre votre leçon à l'américaine ?

On commence avec "Brave", une composition rapide et énergique qui fera le bonheur des moshers autant que des headbangers avec une rafale de blasts et des solos dans une veine de death metal pur jus comme les Américains nous y ont habitués depuis des années. On passe bien vite à "Sentence Day" qui ralentit un peu le tempo, mais laisse plus de place à une basse au son bien distinct, et avec un John Tardy au meilleur de sa forme, n'hésitant pas à pousser des hurlements retentissants et qui durent. Le death metal, nouvelle fontaine de jouvence ? On peut visiblement le croire, à entendre les riffs de "A Lesson In Vengeance" qui provoqueront à coup sûr des mouvements de foule, même avec un tempo plus lent ! "End It Now" est une véritable machine de guerre qui rappellera aux puristes les premiers albums, alternant pluie de blasts et riffs tranchants, alors que "Kneel Before Me" est une composition au son plus violent et ne laissant aucune place à une quelconque forme de repos. Si c'est un son plus inquiétant que vous cherchez, alors c'est vers "It Lives" qu'il faudra vous tourner. En effet, la composition jouera sur l'effet de profondeur de la voix de John Tardy pour créer une atmosphère particulièrement glauque. "Betrayed" reviendra aux racines thrash du groupe avec des riffs recherchés qui font la diversité du groupe dans son immense discographie, alors que "Turned To Stone" s'ancrera sur une rythmique plus simple, mais tout aussi accrocheuse. C'est également avec un titre comme celui-ci que l'on peut apprécier la qualité du mix, qui rend à la perfection le son de chaque instrument de manière très distincte, sans aucune sensation de surcharge. "Straight To Hell" est une composition que l'on croirait vieille de dix ans, tellement son riff est entraînant. Dès la première écoute, il reste en tête et incite largement au headbang. L'album passe bien vite, et c'est "Ten Thousand Ways To Die" qui viendra nous rappeler que la fin approche avec son solo d'ouverture pour un titre aux riffs ancrés dans le death old school des débuts sous des hurlements incessants. "No Hope", le titre bonus, viendra clore en finesse cet album. Enfin, en "finesse", c'est évidemment si vous aimez le son gras et lourd des Américains, bien entendu, puisque le tempo augmentera à nouveau afin de permettre à Donald Tardy de caler de la double pédale en quasi permanence.

A peine trente six minutes, c'est tout ce qu'il faut pour écouter l'intégralité des onze nouveaux titres d'Obituary. Par contre, pour l'apprécier, il ne faudra que quelques secondes à chaque titre ! Une fois encore, les Américains prouvent que leur réputation n'est pas usurpée et qu'ils maitrisent ce style qui leur est cher à la perfection. Leur récente tournée européenne avec Exodus leur a permis de finir en beauté la promotion d'"Inked In Blood", alors notre seul et unique souhait est de les revoir bien vite pour défendre leur nouvel album sur nos planches !


Matthieu
Mars 2017




"Inked In Blood"
Note : 19/20

Obituary, quand on parle de légende, en voilà une... Quel fan de metal n'a pas un jour jeté une oreille à ce groupe mythique de death metal, originaire de Floride, grand artisan du floridian death metal et géniteur d'albums qui marqueront à jamais l'Histoire de la musique extrême ? 25 ans de carrière au service du death metal, au même titre que les illustres Cannibal Corpse, Morbid Angel ou encore Brutality. Quel fan n'a pas dans sa collection les albums "Slowly We Rot", "Cause Of Death", "The End Complete" ou encore "World Demise"... ? Je n'en connais pas beaucoup. En ce mois d'Octobre, les Floridiens nous livrent leur nouvelle offrande, I"Inked In Blood", avec le concours de Gibtown Records et Relapse Records.

J'entends déjà des voix se lever, "Obituary ils sont vieux, c'est dépassé depuis longtemps, la jeune garde les a dépassés", eh bien "Inked In Blood" remet les pendules à l'heure ! Comme dirait un ami, ce nouvel album pourrait se résumer en une onomatopée : "Badaboum !" ou si vous êtes fans de linguistique et de bande dessinée : "Bam - Bim - Bom - Boum - Bang - Braoum – Baoum !". Rendez-vous compte, "Inked In Blood" est le neuvième album d'Obituary et sûrement celui qui va marquer les esprits et ce, durablement c'est certain car à l'écoute des 12 titres de ce nouvel album, on peut faire un constat : c'est du grand Obituary. Le groupe nous revient avec un album qui casse tout, il y a longtemps que nous n'avions pas entendu Obituary en si grande forme ! Pour ce nouvel album, on retrouve bien sûr le line-up classique (si je peux m'exprimer ainsi) avec les frères Tardy au chant et à la batterie, Trevor Peres et Ken Andrews aux guitares et Terry Butler à la basse, du beau monde pour un sacré album de death metal. "Inked In Blood" réunit tout ce que qu'Obituary sait faire de mieux, pas un death metal où les blasts viennent assassiner nos oreilles mais un death plus lent, plus lourd, où les guitares sont aiguisées comme des lames de rasoir et LE chant, le chant de John Tardy qui, malgré les années, est reconnaissable parmi 1000, un chant qui à lui seul vous file les jetons... On est littéralement happé par les titres "Centuries Of Lies", titre qui ouvre l'album et qui plante de fort belle manière le décor, puis ensuite on se prend en pleine figure "Pain Inside" et son tempo lent ou encore "Violence" avec son riff presque hardcore (si s i!) et "Within A Dying Breed" qui rappelle musicalement le grand classique "I'm In Pain"...

Inutile d'y aller par 36 chemins, "Inked In Blood" marque le grand retour d'Obituary au sein de la scène death metal. Pour ce nouvel album, Obituary a décidé de le produire et de l'enregistrer par ses propres moyens, une initiative quelque peu gagnante. Le son d'"Inked In Blood" est à tomber, sonnant très live et très spontané. Les amateurs apprécieront... Obituary a également mis le paquet sur le visuel de l'album, une création de l'artiste allemand aux plus de 100 visuels d'albums, Andreas Marschall, qui s'est surpassé. En conclusion, "Inked In Blood" a tous les arguments pour devenir un classique du death metal et une pierre angulaire dans la discographie d'Obituary, c'est une certitude. Pour les collectionneurs : l'album sera disponible en version CD et double vinyle imitant des coulures d’hémoglobine... Obituary va à fond dans sa démarche encore une fois, c'est génial. Un album prêt à couper quelques têtes, mais quand on veut récupérer son trône, qu'importe la manière paraît-il...


Vince
Octobre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.obituary.cc