2021 marque le premier album d’Obscura Qalma. Créé en 2018 en Italie, le groupe
composé de Sirius (guitare / chant, ex-Supremacy), Sartorius (guitare), Theo (basse, From
The Shores) et Res (batterie, ex-Supremacy) nous dévoile "Apotheosis".
On débute avec la théâtrale "Demise Of The Sun", une introduction au son majestueux et
angoissant qui nous lâche sur la lourde "Impure Black Enlightenment", une composition
oppressante aux riffs solides. Si la rythmique est imposante, le chant et les orchestrations lui
donnent ce côté sombre, tout comme sur "Gemini", une composition énergique qui vous fera
remuer le crâne. Le son est entêtant et écrasant, créant des vagues de noirceur pure
surmontées d’accents angoissants, de leads dissonants et de hurlements vindicatifs, mais
également de mélodies brutes et planantes. Le groupe nous dévoile ensuite l’obscure "The
Forbidden Pantheon", un titre qui propose à la fois des tonalités occultes, des hurlements
monstrueux ou des riffs accrocheurs. Le contraste est extrêmement efficace, créant un son
violent et sublime, puis "Trascending The Sefirot" frappe avec sa violence brute et directe. Les
riffs savent également se montrer étouffants et épais, créant des mosh parts assassines,
alors que "Paradise Lost" ajoute une mélancolie mélodieuse dans des riffs plus lents.
Le titre
est extrêmement lancinant, voire même pesant lorsque les orchestrations se placent sur la
rythmique, puis "Fleshbound" recrée une ambiance apocalyptique sur laquelle le groupe place
son art. La violence pure rencontre la lourdeur et l’oppression, tout comme sur "Telemachus
Complex", un titre assez martial qui place un groove tranchant au même niveau qu’un blast
intransigeant. Le chant dirige cet orchestre infernal qui fera appel à quelques sonorités plus
douces avant de nous lâcher sur "Imperial Cult", une composition plus brute. Les sonorités
malsaines sont plus présentes dans le chant, qui sait également se montrer imposant lors de
passages étouffants et entêtants, alors que les leads complexes proposent des influences
plus ambiantes et mystiques, tout comme sur "Awaken A Shrine To Oblivion", un titre plus
moderne. L’oppression sombre et la lourdeur persistent, tout comme ces influences
majestueuses et accrocheuses qui embellissent une rythmique solide jusqu’à la fin.
Obscura Qalma utilise la noirceur et les sonorités majestueuses pour créer un son
oppressant et écrasant. "Apotheosis" est un album imposant, occulte et accrocheur, créant un
univers agressif et malsain dont on ne peut que se délecter.
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