Le groupe
Biographie :

Oceano est un groupe de deathcore américain formé à Chicago en 2006, le groupe est actuellement formé d’Adam Warren au chant, Chris Wagner à la basse et Scott Smith et Michale Kasper aux guitares. Le groupe a signé chez Earache records pour la sortie de son premier album "Depths" le 7 Avril 2009. Le deuxième album, "Contagion", est sorti le 9 Novembre 2010. Trois ans plus tard, Oceano sort son troisième album "Incisions". Mars 2015 marque la sortie de leur quatrième album "Ascendants", une fois de plus chez Earache Records.

Discographie :

2009 : "Depths"
2010 : "Contagion"
2013 : "Incisions"
2015 : "Ascendants"


Les chroniques


"Ascendants"
Note : 14/20

Amateurs de chugcore, le nouveau Oceano vient enfin de sortir ! 3 ans après "Incisions" que je trouve très insipide, je me demandais ce que la formation de Chicago allait nous pondre une fois de plus sans tomber dans le cliché et le banal du deathcore américain avec "Ascendants". On commence l'écoute doucement avec "Nephilim", débutant par un instrumental ambiant assez inquitant pour ensuite passer à un rythme effréné à la batterie et aux guitares qui seront suivis de la voix de Warren nous régurgitant dans les oreilles pour déboucher sur un gros breakdown à la limite du down-tempo.

S'ensuit "Transient Gateways" jouant sur la guitare tantôt ambiante avec un côté plus inquietant, tantôt agressive et écrasante. Dans la totalité du morceau, les musiciens tapent fort et Warren nous balance une voix tout simplement inhumaine qui est à son habitude très impressionnante. "The World Engine" est pour moi un morceau très banal pouvant être créé par n'importe quel groupe de deathcore, du chug tout au long du morceau avec quelques blast beats par-ci, par là, pas du tout convaincant. "Dead Planet" est un de ces morceaux qui tombent dans un son typique de la tendance djent, mais ce n’est pas si mal en fin de compte car il apporte une certaine dynamique avec les breakdowns et la fin du titre est accompagnée d’une ambiance pesante qui rend le tout bien sympathique. "The Taken" ne fait pas dans la finesse en débutant par une rafale de coups de double pédale et d’accords dissonants qui seront amplifiés par le growl monstrueux de Warren, le reste du titre va se jouer sur une rythmique propre au deathcore avec des breakdowns faisant bien mal.

"Dawn Of Descent" est, selon moi, le morceau le plus original de l’album, ce titre possède une progression ascendante dans son rythme qui s’accélère au fil du temps et nous aspire dans une spirale qui nous fait perdre la tête dans le bon sens car on ne cesse pas de bouger la tête en avant et en arrière du début jusqu’à la fin. Avec "The Dulce Incident", on ne change une formule qui gagne car Oceano nous agresse de nouveau avec des blasts et des breaks qui nous frappent directement en pleine figure, bien enchaînés entre eux. "Arc Of Creation" va nous resservir une tournée de coups dans la gueule en se basant ici sur le sample qui va rendre ce titre moins monotone dans l’album. On finit avec "Eternal Existance" qui pourrait être décrite comme une abduction d’aliens en masse avec leurs Ovnis qui tirent leurs projectiles sur Terre en rythme avec la batterie, seul bémol, on reste clairement sur sa faim avec un breakdown final peu marquant et qui casse vraiment la nervosité d’un coup, ce qui m’a laissé une impression de travail inachevé.

Pourtant, avec "Ascendants", je suis plutôt content d'entendre une progression dans le jeu d’Oceano, l’ajout de samples rendant un aspect plus ambiant et brutal avec une batterie qui est destructrice. Le groupe n'a pas révolutionné le genre mais a fait un pas en avant, désormais plus unique et personnel. La page d’"Incisions" est enfin tournée, il n’y a plus qu’à voir Oceano sur scène pour qu’ils nous démontrent leur gain en maturité.


Herizo
Avril 2015




"Incisions"
Note : 17/20

On commence avec "Eternal Wastland", déluge de blast en perspective, et cette voix, reconnaissable à la première écoute  on sait qu’on ne sait pas tromper de groupe. Vient ensuite "Slow Murder", titre déjà sorti quelques temps plus tôt, puis déboule "Slave Of Corporotocracy", même chanson, même punition pour les amateurs de brutalité. Par contre pour le titre suivant, l’introduction nous fait carrément douter avec une sorte de chant clair, parlé, mais heureusement ce n’est que l’introduction du morceau. "Self Exploited Whore" est le titre de prémonition de mon point de vue, le tout ressemble à du pur Oceano sauf un chœur qui vient rendre la chose beaucoup plus intéressante, pas sûr que ce soit la même affaire chez tout le monde. On conclut cette première partie d’album par "New Age Apophis".

Petit moment de répit avec "Embrace The Nothingness", titre planant coupant parfaitement l’album en deux. Vient le titre éponyme "Incision", ça tartine, mais encore du nouveau chez les bourrins, du chant clair, qui l’eut cru venant de ce groupe qui a prouvé depuis son premier album qu’ils étaient là pour tailler dans le gras. Les deux titres suivants : "Blasphemous Mask" et "Severed Apendages" restent dans du bon vieux Oceano, simple et efficace. On part ensuite sur une instrumentale, comme sur chaque album et on vient terminer sur le down tempo de "The Reclaimation".

Pour conclure cette chronique, Oceano nous démontre qu’ils ne savent pas que faire dans la brutalité tout au long d’un album mais qu’ils commencent à élargir leur horizon musical, qui plaira ou pas.


Paul
Décembre 2013




"Contagion"
Note : 13/20

Quand j’ai reçu le nouvel opus du groupe Oceano à chroniquer, j’étais quelque peu circonspecte. J’avais découvert ce groupe lors du Never Say Die 2009. Le moindre que l’on pouvait dire, c’est qu’on se prenait un sacré truc dans les esgourdes, avec un chanteur assez charismatique et d’une présence sans égale. Sauf que voilà, quand j’ai voulu écouter le CD pour me faire une autre idée, j’avais été déçue. Alors certes oui, c’était du gros méchant deathcore, mais qu’est-ce que c’était chiant : des morceaux structurés de la même façon, à savoir 2 ou 3 riffs répétés tout au long des chansons, et entre lesquels on intercalait quelques mosh parts.

Qu’en était-il de ce deuxième album. Tous mes amis deathcoreux étaient unanimes : cet album est bon ! Mais ce qu’il faut aussi comprendre par bon c’est "Dans Oceano, ils font ce qu’ils savent faire". A comprendre aussi que ça casse pas non plus trois pattes à un canard (ce que j’ai écrit au-dessus donc). En lançant l’album, la première chanson "Precursor To Enslavement" nous en met plein la gueule, avec une ambiance un tantinet angoissante. Et on se dit donc que si le reste des chansons sont dans la même veine, ça devrait bien le faire. Sauf que oui, elles sont dans la même veine, mais au final, on s’ennuie (enfin, je m’ennuie). Certes, il y a des passages qui donnent un petit plus original aux chansons, comme sur "Viral Re-animation", la lead guitare pond un riff qui donne un petit côté oriental qui n’est pas pour déplaire, mais ça reste épisodique. Autres chansons sur laquelle on trouve ce petit plus "The Contaminated", "Remnants Aflame".

Après, je me suis adonnée à un petit jeu : écouter une chanson, et brusquement passer à la piste suivante. Eh bien c’est assez fou comme les riffs s’imbriquent les uns dans les autres, et au final on se dit que c’est la même chanson qui dure, dure, et dure encore. Alors que dire en résumé : que Oceano, sans aucun doute, ne m’inspire pas plus que ça. Et j’ose le dire, Oceano, c’est chiant ! Ca manque d’originalité, ça manque du petit truc qui nous fait dire que "non, les groupes de la scène deathcore ne sont pas tous une copie d’une copie d’une copie" (comme dirait l’autre).


ePo
Février 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/oceanometal