"The Next Chapter"
Note : 16/20
Début Janvier 2022, l’ensemble de la population mondiale disparaît en quarante minutes. La cause ? Le lancement dans le lecteur de disques de death mélodique prêchant pour l’extinction de la race humaine. Ou plutôt se demandant ce que foutrait Gérard, 56 ans et amateur de canapé-bière après l’apocalypse. Bienvenue dans l’univers dystopique de Once Upon The End.
Premier album du quintette, "The Next Chapter" pose un univers fait de ruines, de survie, du growl, des riffs ciselés, des gangs plutôt énervés, des expériences humaines et tout un tas d’autres joyeusetés. Pour Once Upon The End, la civilisation s’est effondrée mais pas les bases du death melo (plutôt école suédoise ici d’ailleurs). Entre une violence omniprésente et le peu d’espoir qui nous parvient, "The Next Chapter" dresse un portrait fort peu flatteur de l’après-Covid (oui, c’était obligé).
Alors pour un album un tantinet en avance sur son temps, puisque dédié aux 9 milliards d’être humains qui crèveront à la fin du XXIème, "The Next Chapter" a pourtant de belles sonorités bien actuelles ("Overseers", "Demons In The Sky", "Ride With The Wind"). L’oreille pensera (forcément) à Dark Tranquillity et des projets de papa Dan Swanö mais aussi à des envies plus barbares piochées chez Amon Amarth par exemple. "The Next Chapter" recèle également quelques passages plus surprenants
puisés dans des styles presque inattendus (comme sur "Children Of The Dust" ou "Hollow") ou dans un chant clair plus mis en avant ("Crimson Dusk", "Extinction"). Pour le reste, entre côté épique et fracassage de nuques, Once Upon The End applique une recette, peut-être basique pour certains, mais relativement efficace.
Verdict sur l’apocalypse ? Quitte à lutter pour sa survie, autant le faire avec une bonne batte et une bonne bande-son. S’il n’est pas sans légers accrocs, notamment sur certains passages un tantinet redondants ou “faciles”, "The Next Chapter" est un bon album. Once Upon The End se forge une identité et un concept qui lui sont propres. Bref, de toute façon, Walking Dead : c’est surcôté.
"Prelude"
Note : 15,5/20
Il était une fois la fin... Once Upon The End est un groupe de melodeath influencé par de
nombreux courants musicaux. Grâce à chaque membre, ajoutant son sel de power, de death,
de black et un peu de thrash. Mais vous allez me demander : comment ça peut marcher ensemble ?
Découvrons maintenant cette recette, avec leur premier EP, "Prelude".
D’un côté, on a l’impression d’entendre un mélange power / death, avec une guitare lead
aux riffs variés dans une efficacité old school. A noter que le growl est très
diversifié, variant entre le black et le death. De l’autre, sur la même base, les influences black
metal sont disséminées dans "The Old Ones" comme de la vermine rampante qui s’immisce
partout, tel un fléau. Avec toutefois un growl plus rauque et une atmosphère plus trouble.
Mais l’apogée de l’EP n’est pas encore arrivée à vos oreilles…
Le tech death débarque avec son flot d’énergie, frénétique, dans "Moon
Scavengers". On pourrait même ressentir une certaine gravité. Tous les styles cités
précédemment sont homogénéisés. Cela reste constant dans l’ensemble
mais le groupe ne transmet pas simplement des mélodies entraînantes. Si vous avez les paroles à
disposition et que vous examinez la pochette, un message écologique y est évoqué. Si nous ne
faisons rien pour la planète, nous pourrons voir le monde comme un environnement sinistré et
post-apocalyptique.
Et c’est exactement ce qu’on comprend à la fin de cette galette.
On est plongés dans une montée musicale, on sent que la fin est proche. Même le chanteur
modifie sa voix pour coller parfaitement à la situation, tel un prophète de calamités. Tout cela se
concluant par du power efficace combiné à du death pesant.
Il est rare que je chronique des petits groupes mais cela demeure toujours un
plaisir. Je pressens un bel avenir pour Once Upon The End.
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