"Voidwalker"
Note : 17/20
Formation suédoise totalement inconnue pour ma part, je découvre One Hour Hell avec
"Voidwalker", son troisième album. Créé en 2007, le groupe suédois compte dans ses rangs
Krister "Spud" Andersen et Ludvig Ågren Hertz aux guitares, Martin Ågren à la batterie,
Joakim Mikiver (Tormention) au chant ainsi que Teddy Möller (Loch Vostok) à la basse.
Amateurs de thrash / death moderne, c’est pour vous !
On commence avec "A Violent Cancer", un morceau qui ne prend pas de pincettes pour
aligner des riffs lourds. Le mix laisse une place égale à chaque instrument, et les influences
du combo se font sentir à travers ces hurlements viscéraux qui ponctuent ce premier titre
puissant. Deuxième composition, "Empty Eyes" fait place à des riffs dissonants et un peu plus
légers qui frappent à intervalle régulier. Partant dans des sonorités plus sombres que le
morceau précédent, le groupe s’offre également une batterie martiale qui nous fait
rapidement hocher la tête en rythme. Et en parlant de morceaux entraînants, on peut aussi
évoquer "Hall Of A Thousand Minds". Le titre est étrangement prenant, et on se retrouve
happé dans cet univers de noirceur sans même s’en rendre compte, alors que le son des
guitares compose autour de nous, accompagnés de quelques murmures effrayants.
Plus long mais également plus lourd, "Within" est un morceau auquel on prête des influences
deathcore sans problème, mais qui étale également des éléments de death progressif, tout
comme pour "Exit?". Les deux morceaux sont pachydermiques et témoignent d’un
sous-accordage des instruments, mais le résultat est impressionnant. Les harmoniques
s’incorporent parfaitement à ce mélange, comme les deux types de chant, qui se complètent
à merveille. On passe à "Purge", un titre nettement plus sombre tout en gardant cet aspect
imposant et cette rythmique saccadée. Les riffs s’enchaînent et on ne voit absolument pas le
temps passer en compagnie des Suédois, qui alternent blast intransigeant avec une
rythmique écrasante.
Une introduction en son clair inquiétant et épique pour "Ashes From A Last Breath", un titre qui
fait s’enfoncer encore un peu plus dans une noirceur palpable à l’aide de ce son lacérant et
de ces harmoniques soudaines. Vient déjà la fin de l’album avec "Re-Saw", un titre qui
commence doucement et qui se trouve finalement être l’un des plus violents de l’album par
moments. C’est également sur ce morceau que les influences prog se ressentent le plus, en
particulier avec la basse, dont le son est très mis en avant. Dernier titre, "Drivkraft" est
l’incarnation parfaite de l’introduction qui ne demande qu’à exploser. La pression monte, le
son se durcit, et finalement c’est un chant clair perçant qui me rappelle étrangement
Leprous. Mais ce brûlot de groove / prog s’éteindra définitivement pour laisser place à une
outro énigmatique, lointaine et même presque… fantomatique.
Avec "Voidwalker", One Hour Hell signe un album aux influences assumées, aux prises de
risque nombreuses, et au spectre musical très large. Bien que cet album ne soit que le
troisième, le groupe a le potentiel pour pousser encore plus ce style si particulier qui lui
sied à merveille, et enfin conquérir les scènes internationales.
"Interfectus"
Note : 14/20
One hour Hell nous revient avec son nouvel album "Interfectus" qui fait suite au très remarqué "Product Of Massmurder". One Hour Hell nous propose donc aujourd'hui son deuxième album avec le concours du label ViciSolum Productions.
Le groupe qui a connu entre ses deux albums des changements de personnel (basse et chant) repart aujourd'hui sur des bases saines et nous propose un "Interfectus" plein de haine et de rage. Cette stabilité retrouvée, One Hour Hell nous assène un death metal dans la pure veine suédoise : puissant, technique, lourd et catchy.
Et attention, One Hour Hell est en colère, et comment dire ? Ça s'entend à l'écoute de ce nouvel album, la formation ne fait aucun compromis et son machinegun metal fait mouche !
Durant tout l'album, One Hour Hell délivre un death metal ultra technique avec grosses guitares, double grosse caisse incessante et un chant caverneux digne des plus grands. Pour résumer, on headbangue comme des barjots durant les neuf titres de cet "Interfectus".
On se dit lorsque l'on écoute le premier titre d'"Interfectus" qu'on va être pris à la gorge et... c'est vrai ! "Endless Rape", titre qui ouvre donc le disque, déclenche les hostilités et le calvaire dure jusqu'à la dernière seconde du disque. Jetez une oreille à "Covered In Sin" ou "Bodybags", vous verrez par vous-mêmes...
Malheureusement, malgré une maîtrise indéniable, One Hour Hell n'est pas le groupe de death metal ou d’extrême qui va apporter quelque chose de nouveau, mais "Interfectus" va sûrement vous botter les fesses, ça c'est une certitude. Le style du groupe ne révolutionne rien mais One Hour Hell est sincère. Ce qui permet toutefois à cet album de ne pas tomber dans un aspect très monotone à son écoute.
Sachez les amis que si toutefois vous aimez le death metal bien lourdingue, moderne, technique, il est certain que vous adorerez cet album. Pour les autres, One Hour Hell et son nouvel album "Interfectus" ne seront peut-être qu'un groupe et un album de plus dans votre collection...
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