Le groupe
Biographie :

Onslaught est un groupe de thrash metal formé en 1983 à Bristol en Angleterre. Il est actuellement composé de : David Garnett (chant / Bull-Riff Stampede, ex-Plague), Nige Rockett (guitare / Frankenstein, Power Junkies), Wayne Dorman (guitare / Wrath Of The Gods, Arcus Angelus, ex-Dakesis, ex-Promethea), Jeff Williams (basse) et James Perry (batterie / Bull-Riff Stampede, This Is Endless, Ted Maul, ex-Wakeham's Terrortory). Le groupe a sorti les albums "Power From Hell" (1985), "The Force" (1986), "In Search Of Sanity" (1989), avant de se reformer en 2004 pour sortir les albums "Killing Peace" (2007), "Sounds Of Violence" (2011), "VI" (2013) et "Generation Antichrist" (2020)

Discographie :

1985 : "Power From Hell"
1986 : "The Force"
1989 : "In Search Of Sanity"
2007 : "Killing Peace"
2011 : "Sounds Of Violence"
2013 : "VI"
2020 : "Generation Antichrist"


Les chroniques


"Generation Antichrist"
Note : 15/20

Si Onslaught n'est pas forcément le nom qui vient en premier quand on parle de thrash, le groupe a tout de même gagné son statut culte puisqu'il est présent depuis "Power From Hell" en 1985 et fait partie des pionniers du genre. Après un léger changement sur "In Search Of Sanity" en 1989 où le groupe intégrait un chant clair sur son thrash, c'est le split. Il faudra attendre 2007 pour le voir revenir avec "Killing Peace" et un thrash bien teigneux. C'est donc "Generation Antichrist" qui suit sept ans après son prédécesseur et avec David Garnett au chant en lieu et place de Sy Keeler.

Après une intro bien lourde de deux minutes, "Strike Fast Strike Hard" se charge de balancer la sauce comme son nom l'indique et on est frappés dans tous les sens du terme par ce gros son bien puissant qui démonte la mâchoire. Musicalement, c'est du thrash bien velu qui peut rappeler Testament dans ses moments les plus énervés peut-être à cause du chant d'ailleurs. On y retrouve une violence et une intensité digne d'un Slayer et un côté teigneux qui n'est pas sans évoquer un certain Kreator. Rien de spécialement original mais on vient là pour chercher du thrash qui tabasse, pas pour trouver la nouvelle perle expérimentale. Et à ce niveau-là, Onslaught ne trompe pas sur la marchandise, on se fait défoncer la tronche pendant un peu plus d'une demi-heure et le groupe nous rentre dedans pied au plancher du début à la fin. "Bow Dow To Clowns" fait vraiment Testament par contre, ce qui est une très bonne référence mais qui fait regretter d'entendre Onslaught manquer d'identité. Une patte particulière n'aurait pas été de trop mais avec de multiples changements de line-up ce ne doit pas être évident de garder une personnalité propre. Ce détail mis de côté, il faut reconnaître que "Generation Antichrist" déboîte sévère et fait ce qu'on lui demande, à savoir tout péter. Le morceau-titre fait d'ailleurs bien mal avec sa double à toute vitesse et son rythme très soutenu quasiment en permanence. Cette intensité et la courte durée de l'album font que l'on n'a pas une seconde pour respirer et que l'ennui ne risque pas de se pointer sur ce nouvel album.

Quand le live pourra reprendre, c'est typiquement le genre de thrash qui risque de faire bien mal dans le pit ! Cette production surpuissante sert d'ailleurs bien le propos d'Onslaught et ajoute encore de la patate à des morceaux qui n'en manquent pas de base. "Addicted To The Smell Of Death" est d'ailleurs une véritable boucherie qui contient même quelques petits blasts du plus bel effet ! Il n'y a bien que "Empires Fall" pour lever un peu le pied mais le groupe en profite pour balancer des riffs rouleau compresseur avec une lourdeur qui ne risque pas de vous laisser le temps de reprendre votre souffle. Notons que l'on trouve une version réenregistrée avec David Garnett au chant du single de 2019, "A Perfect Day To Die" très Motörhead dans l'esprit et enregistrée à la base avec Sy Keeler, ainsi qu'une nouvelle version de "In Search Of Sanity". Pour le coup, j'avoue préférer la version d'origine avec le chant de Steve Grimmett qui ajoutait une personnalité bien particulière. Ce n'est qu'une question de goût et cette version sonne bien aussi avec ce chant très proche de celui de Chuck Billy et des accords joués plus bas puisque l'accordage n'est plus le même. En tout cas, je ne sais pas ce qu'Onslaught a mangé pendant ces années d'absence mais il revient en grande forme et une envie de tout raser ! Rien que pour ça, ça vaut le coup d'y jeter une oreille parce que même certains petits jeunes pourraient se prendre une petit leçon de violence (ouais bon, c'est pas le même groupe mais il fallait que je la place celle-là).

Un nouvel album qui ne peut pas tromper sur ses influences mais qui déboîte tout et montre une rage indéniable. Onslaught est pied au plancher quasiment du début à la fin et "Generation Antichrist" est probablement une des pires boucheries thrash de ces dernières années donc si vous cherchez un album de thrash couillu et sans pitié, c'est votre jour de chance !


Murderworks
Octobre 2020




"VI"
Note : 16/20

Onslaught, c'est le groupe de thrash qui est resté à l'état de groupe de seconde zone. D'une part, les anglais ont commencé par faire des trucs plus hardcore punk aux tout débuts des années 80's, un style que vous pouvez écouter sur leur compil' de 2008 "The Shadow Of Death" qui casse pas trois pattes à un canard mais qui rassemble des titres de leurs premières démos... D'autre part parce que leurs albums dans les années 80 sont sortis au moment où le thrash explosait les affiches et où les groupes étaient légion, donc ils sont passés plus ou moins inaperçus, hormis le cultissime "The Force" et évidemment le "In Search Of Sanity" que j'aimais bien même s'il n'est pas vraiment bien côté. "Killing Peace" sorti chez Candlelight, commençait déjà à donner la nouvelle donne, mais le "Sounds Of Violence", c'était une grosse tuerie de la trempe des Testament ou autre Exodus.

Alors deux ans plus tard, sobrement appelé "VI" vu que c'est le sixième album, Onslaught revient sur le marché avec une pochette signée Paf Oloffson. Munis d'un nouveau batteur en la personne de Michael Hourihan (Desecration, ex-Parricide, ex-Extrem Noise Terror), le groupe de Nige Rockett et de Paul Hill, n'a pas fini d'en découdre avec les amateurs du genre, parce que proche du "Sounds Of Violence", leur thrash old school mais racé à la Testament déboîte sérieusement les nuques autant au niveau du son qu'au niveau des compositions. La version digipack limitée ainsi que celle en vinyle contiendront un petit bonus : Un ré-enregistrement de "Shellshock" issu de l'album "In Search Of Sanity". Pourquoi cet album ? Sans doute parce que malgré tout, il s'est bien vendu et que ce titre était aussi celui d'un MCD… Enfin bref, neuf titres dans sa version normale d'un thrash metal ultra énergique, avec des guitares ronflantes comme des moteurs de V6, et une batterie rapide comme l'éclair, "VI" s'annonce comme un excellent album de thrash à placer aux côtés de ses compères américains cités plus haut. L'album ne prend pas beaucoup de temps puisqu'il dure moins de quarante minutes, mais il brille par son intensité. Introduction exotique aux couleurs de la pochette, sur des tons de guerre orientale, le premier véritable titre de l'album " Chaos Is King" va chercher un peu dans les derniers Kreator au niveau de certaines mélodies, mais dans la puissance des derniers Testament dans l'atmosphère pure thrash avec tout de même un petit penchant pour le style européen, notamment allemand. C'est chaud, brûlant et tout le reste de l'album est comme ça.

Aucun temps mort, "Chaos Is King" a annoncé la teneur pour l'intégralité de l'album, des harmonies boostées au maximum sur des lead guitares très fluides où l'on sent le petit côté mélodique qui a envie de s'imposer malgré tout (début du morceau "Fuel For My Fire", où les harmonies rappellent un peu les Four Horsemen quand ils avaient encore de la vitamine dans les doigts en terme de création). Chaque titre possède son lot de passages accrocheurs qui vient agripper l'auditeur pour l'entraîner dans un vortex obligatoirement démoniaque. La thématique militaire sur fond de guerre du moyen orient dans un environnement désertique se ressent bien sur la plupart des morceaux et se distingue vraiment sur les passages arabisants comme ceux de "Children Of The Sand" où on a envie de prendre les armes et de rejoindre Onslaught dans son combat virtuel. Cette "orienta(lisa)tion" imagée de l'album matérialisée par la front cover, restera omniprésente pendant les quarante minutes. Et même quand le groupe ralentira le tempo pour réguler sa vitesse, ce sera pour gagner en puissance. Parce que les temps les moins rapides seront toujours équilibrés par des riffs très percutants qui pallient le manque d'agressivité par la vitesse. On en prend plein la face, avec du riff explosif constant, pas forcément hyper original, mais vraiment efficace, "Slaughterize" c'est du Testament dernière mouture en puissance, Sy Keeler possède une voix qui prend dans ses lignes les plus claires, ce petit côté Chuck Billy qui donne encore plus de pétillant aux morceaux.

Alors évidemment qu'on pourra critiquer en disant que Onslaught n'invente pas la poudre, et qu'ils viennent se placer directement sous l'épaule de l'équipe à Billy, mais en attendant s'ils n'inventent pas la poudre, ce nouvel album est chaud comme l'eau qui bout, brûlant comme le soleil du Sahara et explosif comme la nitroglycérine, parce qu'au-delà de que l'on pourrait leur reprocher, il n'y a aucune longueur, c'est propre et net. Chaque morceau fait mouche, chaque introduction fait mouche, ce sont des morceaux taillés pour le live et le headbanging continu. Et quand on passe par "Slaughterize", "66'fucking'6" et "Cruci-Fiction", ce sont trois morceaux qui se suivent et qui piquent sévèrement le cul en terme de violence.

"VI" montre que Onslaught a encore de bonnes années devant lui et depuis leur retour ils ont prouvé qu'ils avaient grimpé de plusieurs niveaux et que les fans de pur thrash à l'ancienne pouvaient compter sur eux pour dépecer les oreilles à l'aide d'un style bien huilé mais toujours aussi virulent...


Arch Gros Barbare
Septembre 2013




"Sounds Of Violence"
Note : 15/20

Onslaught est un groupe anglais de thrash formé en 1983 et qui a donc de l’expérience en la matière, malgré tout il est resté inactif pendant un long moment. Onslaught a repris son activité discographique en 2007 avec le très bon "Killing Peace" et sort cette année "Sounds Of Violence". L’album commence avec une intro à l’ambiance guerrière, elle est classique certes, mais ce genre d’intro est toujours efficace. Mais quand est-il de la suite de "Sounds Of Violence" ? L’album commence avec de très bons titres, grosse guitares, bonne voix, tempo rapide… Les chansons se succèdent et se ressemblent tout de même, le groupe n'innove pas tellement en la matière, mais tout amateur du genre accrochera aux titres, notamment à "Born For War", "The Sound Of Volience"… Les titres "Rest In Pieces", "Suicideology" sont sans doute les meilleurs de l’album, pour leur côté brutal. Tandis que d’autres titres un peu plus lents seront moins bons comme "Code Black"," Antiheist". Au niveau technique, les membres n’ont rien à prouver, on sent qu’ils maîtrisent leur sujet. La production est impeccable aussi. Une chanson est complètement hors sujet, il s'agit de "End Of The Storm (Outro)" qui est entièrement au piano, ce titre n’apporte rien. Par contre, le titre bonus "Bomber", qui est une reprise des fameux Motörhead, est mené à la perfection, donc ceci est vraiment du bonus. Pour conclure, Onslaught nous livre un thrash à l’ancienne qui s’avère classique mais efficace. Dommage que certains titres ternissent un peu le tableau mais rien n’est parfait. Conclusion, un CD conseillé pour les fans du genre, car dans son ensemble l’album est très bon.


Joe D Suffer
Janvier 2011


Conclusion
Le site officiel : www.onslaughtuk.com