Enigmatique, puissant, sombre… voici les trois mots parfaits pour désigner ce groupe qui n’est autre que Orlag. Le groupe évolue dans un thrash / black qui nous titille les oreilles et nous donne une sainte envie d’aller dans un confessionnal pour raconter tous nos pêchés. Ne vous inquiétez pas, la phrase n’est qu’une blague pour dire "ça déboite", mais j’essaye de meubler donc bon. "Sex, Drugs, Mafia..." est le titre de leur album qui comprend 15 titres ! Et on se dit tous "Oh mon dieu, 15 titres ! Mais ça va flotter sévère", bah retrousse tes manches, prends le CD avec tes deux mains (ou les dents si tu es manchot) et tu le mets délicatement dans le lecteur, et tu ne seras plus jamais le même. Pourquoi tous ces propos qui nous font penser à l’album du siècle ? Car pour la première fois de ma vie, je ne trouve rien, absolument rien à rejeter d’un album, d’habitude j’ai toujours une ou deux dents contre une musique qui passe moins ou autre… ce qui n’est pas le cas ici, car le groupe garde une constante envie de nous envoyer du lourd et reste sur une dynamique assez speed. Tout au long de l’album on aura des musiques plus longues ou plus concises, et cela me prouve que le groupe sait composer des titres plus longs sans vouloir meubler. D’autant plus que la diversité des riffs (très thrash, voire doom) et des rythmes nous séduisent forcément. D’autant plus que la voix de Sigfrild est particulièrement bien menée tout au long de l’album et est parfaitement maîtrisée et ajustée au niveau du mix, tout ressort de façon à nous faire entendre ce que l’on doit entendre… c’est conceptuel comme phrase je le conçois, mais c’est un type de mixage auquel j’adhère totalement, car on n’a pas besoin de plusieurs écoutes pour rendre le jugement de l’album, tout est sous notre nez, servi avec "délicatesse". Les titres comme "Vlad", "Macabre", "Putrefaction" ont des touches très hardcore tout de même (genre que je n’aime pas particulièrement) mais l’ensemble est tellement travaillé et bien foutu qu’on est forcément agréablement surpris par ce qui nous est servi. Pour finir, je dirais que le groupe n’a rien inventé mais ne reste pas sur les acquis des premières musiques et même sans chercher à jouer autre chose durant, on ne se sent pas lassé, et encore moins ennuyé, un album parfait pour ce qui est du contenu, certes il y en a des albums avec rien à rejeter, mais des albums de 15 titres avec rien à rejeter c’est moins courant !