Le groupe
Biographie :

Pain est un groupe de metal industriel venant de Suède. Le groupe a été créé comme passe temps pour Peter Tägtgren, dont l'idée était de fusionner le metal avec des influences techno. Tägtgren, qui est aussi le chanteur / guitariste d'Hypocrisy et le producteur du studio The Abyss, était le seul membre du groupe à l'origine. Depuis l'album "Psalms Of Extinction", des membres fixes participent à la composition et aux enregistrements. Le premier disque éponyme est sorti en 1997, et depuis, le groupe a sorti sept albums.

Discographie :

1996 : "Pain"
1999 : "Rebirth"
2002 : "Nothing Remains The Same"
2005 : "Dancing With The Dead"
2007 : "Psalms Of Extinction"
2008 : "Cynic Paradise"
2011 : "You Only Live Twice"
2012 : "We Come In Peace" (Live)
2016 : "Coming Home"


Les chroniques


"Coming Home"
Note : 15/20

Peter Tägtgren – le multi-instrumentaliste et producteur suédois - est de retour avec le huitième album de son projet perso – Pain - paru chez Nuclear Blast. Après "You Live Only Twice" sorti il y a cinq ans, un album d’Amorphis, de Children Of Bodom, de Sabaton et de Lindemann plus tard, Peter n’a pas chômé pour accoucher de ce "Coming Home".

Il y a peu d’inquiétude à se faire à l’approche d’un nouveau Peter Tägtgren tant le personnage a su prouver son talent et sa versatilité  au travers d’Hypocrisy et Lindemann. Ainsi, "Coming Home" oscille bien sûr entre le bon et le très bon. L’intrigue est surtout de savoir à quelle sauce Peter Tägrgren a préparé sa nouvelle galette.

Pas de doute, sa précédente collaboration avec Till Lindemann a laissé des marques avec entre autres ce fameux son de guitare sous-accordé, mais pas seulement. En Effet, vous pouvez desceller des éléments rock – limite country - spécialement dans le morceau d’intro "Designed To Piss You Off", ou quelques phases acoustiques comme "A Wannabe". Loin d’en rester là, les traditionnels claviers électroniques et refrains ultra catchy – comme le magnifique single "Black Knight Satellite" - sont émiettés absolument partout. Enfin, notons l’énorme innovation apportée par les orchestrations tonitruantes et héroïques. Elles relèvent à merveille toutes les émotions fortes ; quitte à se faufiler gratuitement dans certains passages. Vous retrouvez cet effet tout particulièrement dans le titre "A Wannabe" où entre deux passages contemplatifs, une symphonie tirée à quatre épingles débarque et pose ses grosses pompes sur la table sans en avoir demandé la permission tout en beuglant comme un veau. On touche là à l’expérimental, c’est jouissif. Ce point sur les orchestrations apporte à lui seul un énorme cachet à "Coming Home" et devrait convaincre une bonne fois pour toutes, tous les fans de Peter non amateurs d’électronique.

Point noir : les paroles parfois ras les pâquerettes contrastent beaucoup avec le gros travail de production et les sensations profondes déclenchées dans cet album. Est-ce la crainte d’avoir l’air trop sérieux peut-être ? "Coming Home" fait mouche de toute part. Que ce soit grâce à son côté mégalomaniaco-symphonique et épique, ou par son côté fun et accessible, ce dernier Pain devrait vous frapper fort à un endroit à coup sûr !


Vinny
Septembre 2016




"We Come in Peace"
Note : 18/20

A l’heure d’aujourd’hui, les débats portant sur l’utilité et/ou l’avenir des albums en format CD n’ont jamais été plus féroces : la crise, le prix des disques et leur rentabilité, la légalisation du téléchargement ainsi que sa gratuité, etc. Bien évidemment, ce genre de débats concerne également les films et le format DVD. Plus le temps passe, plus la technologie progresse et plus il est aisé de trouver des long-métrages sur la toile. Il en va de même dans la catégorie des DVD musicaux, qui désormais se retrouvent sur YouTube en l’espace d’un clin d’œil. Ce qui nous amène à une question d’une importance capitale : est-ce encore utile d’acheter un DVD live à un prix plus qu’onéreux pour le regarder une fois et s’en servir comme attrape-poussière le reste du temps ?

Les Suédois de Pain n’ont certes pas la prétention d’apporter une réponse à cette question, mais ont sorti leur tout premier DVD live en seize ans d’existence fin 2012, intitulé "We Come In Peace". Pour ce faire, les grands moyens ont été employés : double DVD comprenant les concerts ainsi que les clips, mais aussi un double CD. Les concerts choisis représentent les deux vagues de tournées visant à promouvoir la sortie de leur dernier album, "You Only Live Twice" : le premier à Stockholm, le deuxième au festival Master Of Rocks, en République Tchèque. Les constats sont relativement similaires quant aux deux prestations, à savoir : excellent son (ce point sera approfondi plus tard), lumières formidables, bonne image et bonne prestation des membres du groupe, tous motivés sans être dans un état d’ébriété (trop) avancé. En effet, le penchant pour la boisson de M. Peter Tägtgren et de ses compagnons n’est un secret pour personne, des interludes éthyliques ponctuent d’ailleurs gracieusement les images du concert de Stockholm, apportant une touche d’humour à la suédoise à l’ensemble. Le gros point fort : sans aucun doute la variété des setlists. Si des groupes se complaisent à jouer la même chose pendant vingt ans, au risque d’omettre des albums entiers d’une qualité irréprochable, ce n’est fort heureusement pas le cas de Pain qui offre à chaque fois à ses fans une setlist différente et surprenante.

Néanmoins, qui dit point fort dit aussi point faible… à savoir l’abus de postproduction, dans ce cas. Pain donne généralement de relativement bonnes prestations live et il est toutefois parfois tentant de modifier certains petits détails afin de rendre le résultat plus homogène. Mais pousser le vice jusqu’à proposer des images live et un son d’une perfection telle que le groupe n’en propose définitivement jamais en vrai (le chant notamment : d’une qualité plus que correcte en général, loin d’être mauvais certes, mais loin d’être aussi juste également) fausse un peu le mérite de la chose.

En conclusion, pari amplement réussi avec ce "We Come In Peace", qui est donc un DVD live d’une très haute qualité, aux setlists excellentes et qui ravira indubitablement les inconditionnels de Peter Tägtgren, même ceux qui s’attardent un peu trop sur le détail "postproduction". Pas forcément indispensable (comme tout DVD musical) surtout si vous les voyez souvent en vrai, mais on ne peut plus agréable à regarder chez soi de temps en temps. Vivement la suite !


Ichigo
Février 2013




"You Only Live Twice"
Note moyenne : 15,5/20

Pain, l’excellent side project de Peter Tägtgren est de retour avec un nouvel opus intitulé "You Only Live Twice". En tant que fan de Tägtgren, j’attends personnellement beaucoup de ce nouvel opus. Peter nous a sorti récemment de l’excellent et du mauvais en un laps de temps très réduit : Excellent est le mot qui résume bien le dernier Hypocrisy "A Taste Of Extreme Divinity". décevant  résume quant à lui "Cynic Paradise" le dernier Pain. En effet, il semblait que Pain s’essouflait fortement et tombait dans la facilité et la pop metal à deux balles avec ce dernier opus. Rassurez-vous le nouvel album saura vous surprendre davantage.

Ce qui frappe de suite c’est la pochette, proche d’un "The Arrival". Passons à la musique, le premier titre attaque fort, ambiance futuriste, rythmes endiablés, guitares assassines, chants tantôt calmes tantôt hurlés, on a davantage l’impression de la suite de "Virus" plutôt que celle de "Cynic Paradise". Poursuivons notre écoute avec le deuxième titre "Feed The Demons". Rien que le titre me rappelle Hypocrisy, et là c’est la claque. "Feed The Demons" aurait pu sans problème avoir sa place sur "The Arrival", "Virus" ou même l’album éponyme "Hypocrisy". A ce stade je me demande si Peter ne s’est pas trompé sur le nom qu’il a inscrit sur la pochette. L’album dans son ensemble alterne entre des morceaux atmosphériques ("Feed The Demons", "Let Me Out" ou bien "You Only Live Twice"), des morceaux nerveux ("We Want More" et "The Great Pretender" ; morceau très moyen soit dit en passant), et le violent "Monster". Pain ne s’aventurait jamais sur les terres d’Hypocrisy, Le pas est franchi sur ce nouvel album. L’album propose un morceau différent, "Dirty Woman", sorte de morceau rock 'n' roll avec un son hyper saturé et une voix black, plutôt détonant comme mélange mais relativement efficace. Le dernier titre "Season Of The Reaper" pose une ambiance lourde et clôture l’album à la façon d’un "Living To Die" qui clôturait "Virus" ou "Deathrow" pour "Into The Abyss".

Pour ce qui est des voix, elles alternent entre chant clair, chant hurlé à la Hypocrisy et même une voix black haut perchée sur certains passages. Moins typé electro / indus que les précédents et plus atmosphérique, cet album aurait pu figurer dans la discographie d’Hypocrisy, entre "The Arrival" et "Virus". Lorsque Peter oriente Hypocrisy vers un metal extreme technique et violent avec "A Taste…", Pain reprend le flambeau de "Virus" mais avec la touche "Pain". Un excellent album pour tout fan de Pain mais aussi pour les fans d’Hypocrisy des années 2000. Merci Peter.


Humphrey
Mai 2011
Note : 19/20

C’est un doux euphémisme que de dire que Peter Tägtgren est un musicien bien prolifique ! Non content de s’occuper de l’excellent groupe de death metal Hypocrisy, duquel il est fondateur et membre depuis 1990, il semble prendre très à cœur les sorties régulières de Pain, son projet / groupe de metal indus, né l’air de rien pas si longtemps après Hypocrisy (c’est-à-dire en 1996, lorsque ce-dernier sortait "Abducted"). Bon d’accord, chez Pain (puisque c’est bien d’eux dont il s’agit ici, ne nous égarons pas), il y a eu du très bon comme du franchement dispensable, mais il arrive à tout le monde de faire des faux pas, non ? Donc je vais de ce pas m’empresser d’oublier "Cynic Paradise", qui m’avait très franchement laissée sur ma faim en 2008, pour ne pas dire carrément déçue, afin de me pencher sur "You Only Live Twice", le nouvel opus, sans aucun a priori. C’est toujours mieux, non ? Sans être au comble de son inspiration, "You Only Live Twice" se révèle globalement satisfaisant. La formule, tout le monde la connait à présent : des titres assez courts, , des structures simplicistes, des refrains percutants, le tout encore et toujours mêlé aux traditionnelles sonorités electro. Et ça fonctionne ! Pourquoi vouloir chercher midi à quatorze heures lorsque le procédé fonctionne à merveille ? Le dernier titre (le un peu faiblard "Season Of The Reaper") mis à part, l’album regorge de morceaux enthousiasmants, percutants, peut-être pas époustouflants mais on ne va pas chipoter là-dessus, puisque le contentement est cette fois-ci au rendez-vous. Deux points positifs à noter qui m’avaient déçue sur le précédent opus (je sais, j’avais dit que je n’en parlerais pas : toutes mes excuses !) : le premier est l’absence de duos. Ah non, ils ne m’avaient vraiment pas convaincue, les deux titres avec la participation d’Anette Olzon de Nightwish ! La seconde des bonnes surprises vient d’un retour à une agressivité un peu en baisse précédemment. Besoin d’une preuve ? Comment, vous n’avez pas encore écouté "Dirty Woman", le premier single ? Je vous en prie : réparez l’erreur ! Bref, pour conclure, ceux qui aiment les mélodies qui se retiennent en un clin d’œil, le metal indus, le très charismatique (on ne le dira jamais assez) Peter Tägtgren, etc… Ceux-là ne manqueront pas d’apprécier "You Only Live Twice". Contente de voir Pain revenir en forme !


Gloomy
Mai 2011
Note : 14/20

Après un "Cynic Paradise" qui a été accueilli sans grand engouement par les médias et les fans, Peter Tägtgren est de retour dans "You Only Live Twice" afin de faire remonter le niveau qui avait tant fait la réputation de Pain. Neuf chansons composent cet album, ce que je trouve assez léger comparé aux albums précédents possédant onze à douze chansons. Mais avant de juger par la quantité, penchons-nous sur la qualité.

La première piste "Let Me Out" commençant par un morceau électronique bien rapide et prenant se fait happer par les guitares électriques et le hurlement de Peter. Cet ensemble électronique continue en fond sous le chant de Peter et des guitares prenant le dessus sur l’ensemble de la chanson. Le chant est clair et par moments bien agressif mais sans vraiment tomber jusque dans l’extrême d’Hypocrisy. Par moments, elle me fait penser à la très bonne chanson "I’m Going In" parue sur leur album précédent. Il semblerait que Pain ait repris du galon et un certain niveau dont on attendait le retour. La piste suivante "Feed The Demons" nous plonge dans une ambiance plus malsaine, prenante à souhait. Avec une introduction beaucoup plus industrial, le couplet possède un chant clair soutenu par une batterie et des claviers en recul. Le refrain débute au moment où les guitares saturées bien lourdes se pointent avec un chant plus agressif mais pas aussi rapide que la première piste. Les chœurs mettent en valeur la piste avec aisance donnant plus de force à la piste et toute la folie qui semble en résulter.

Piste suivante : "The Great Pretender". Cette chanson au refrain facile à retenir (un indice : c’est le titre de la piste) possède des mélodies courtes au piano mais bien placées et marquantes. Cette chanson aurait pu se caler dans l’excellent album "Dancing With The Dead" aux côtés de "Bye Die" et "Third Wave". "The Great Pretender" est classée en tant que ma piste favorite de l’album. En effet, elle bouge bien et fait bien bouger. Du Pain pur et dur. Concernant "You Only Live Twice" et "We Want More", pas de particularités à ajouter, c’est du Pain classique et efficace toujours avec quelques petites surprises marquantes et toujours une aussi bonne qualité de son. "Leave Me Alone" reste la ballade de l’album qui n’apporte vraiment pas grand-chose de transcendant mais reste écoutable. Et il fallait bien parler de la piste "Dirty Woman" (aucun rapport avec la chanson des Pink Floyd) où Pain joue sur des riffs guitares style AC/DC. Même Peter Tägtgren arrive vraiment à nous surprendre avec son chant aux faux airs de Brian Johnson. Y a pas à chipoter, cette piste crache bien et démontre que Pain a encore de la ressource à exploiter.

Et pour les deux dernières pistes de l’album "Monster" et "Season Of The Reaper", c’est malheureusement du bâclé. En effet, elles font plus office de remplissage d’album qu’autre chose. Ces deux chansons cassent vraiment l’ambiance et ne feront pas partie des pistes de Pain que j’écouterai en boucle. C’est bien dommage mais comparé aux autres albums, on peut constater que dans l’ensemble, Pain a su remonter vers la surface mais a encore du travail pour redorer son blason mais je suis persuadé que Peter Tägtgren y reparviendra un jour. "You Only Live Twice" reste tout de même un album bourré de bonnes idées qui mérite d’être écouté mais de là à ce que ce soit le meilleur album de l’année en catégorie industrial metal, ce n’est pas encore gagné.


JU
Mai 2011
Note : 14/20


Conclusion
Le site officiel : www.painworldwide.com