Ma réflexion hautement intellectuelle face à cet éponyme de "Paradigm" part d’un constat, somme toute, banal et qui ne mérite certainement pas autant de caractères pour l’annoncer. Quoi qu’il en soit, pour en venir au fait : tout le monde a déjà écouté un groupe dont le blase était "Paradigm". La vérité fait d’ailleurs mal : trop de formations s’appellent "Paradigm". De la techno-trance chilienne au smooth jazz ethiopien en passant par le dubstep-grind paraguayen. Toutefois, pour aujourd’hui, nous resterons bien plus près de nos frontières. Pour dire, nous ne les franchirons pas. Sauf si certains considèrent la partie basse (ou la haute) de l’Hexagone comme une contrée sauvage à part. Et puis, de toute façon nous avons ici affaire à "Parad1gm" et non "Paradigm".
Remarque inutile numéro deux : y'a déjà des gugusses de renom chez Parad1gm. Voilà le genre d’infos qui te fera certainement rebrancher ton cerveau à l’instar de la demoiselle mécanique sur le CD. Oui, oui, celle avec sa tronche digne d’I, Robot (d’ailleurs, j’ai jamais compris l‘histoire du cœur rouge, Will ?!). Plus sérieusement, Parad1gm voit notamment participer à ses rangs Betov (ADX) et Matthieu Marchand (Monolithe, etc). Le reste du line-up étant complété par les trois instigateurs de ce projet, à savoir trois ex-Spirited : AlukardX (guitares), Julien (batterie) et Farès (chant). Enfin, premières précisions importantes (et professionnelles) de cette chronique, Parad1gm donne dans l’electro-metal. Comprendre donc que l’oreille beigne ici dans un univers aux ambiances froides, sombres et où règnent des samples. Le tout sous fond de déshumanisation et d’autres joyeuseries du genre ("Scars Of Life", "Qalbik", "Host"). "Parad1gm", quant à lui, est un album complexe, conceptuel mais surtout homogène et complet. En dix titres, "Parad1gm" semble explorer les tréfonds cérébraux de son auditeur au cours d’une écoute qui ne le laissera pas de marbre ("From The Other Side", "Buried", "Haunted"). "Parad1gm" n’est pas un simple album, "Parad1gm" est un périple. En cela, Parad1gm n’est pas un simple groupe, Parad1gm ouvre la voie vers l’apocalypse mécanique (et mieux que les derniers Fear Factory !).
Alors comme une actrice porno de seconde zone, je dis "oui" à cet album. Parad1gm ne se mue pas en paradigme face à l’oreille. Bien au contraire, Parad1gm ouvre bien volontiers ses pistes aux conduits de l’oreille. Avec tout ça, je me sens pousser des boulons !
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