Le groupe
Biographie :

Né de la collaboration du vocaliste Stéphane Fradet (ex-Falkirk) et du guitariste Grégory Giraudo (CoeXistence), Parallel Minds, après deux ans de travail et de passion est enfin prêt à se faire entendre. Leur premier album, intitulé "Headlong Disaster", voit le jour chez Brennus Music. Franky Costanza (Dagoba) a rejoint le duo afin de donner vie aux morceaux avec ses parties de batterie surpuissantes. "Headlong Disaster" a également bénéficié du grand savoir-faire de Jacob Hansen (Primal Fear, Epica, Pretty Maids...) qui s'est chargé du mastering de l'album. En 2019, Parallel Minds fait son retour avec "Every Hour Wounds... The Last One Kills" en Avril chez Pitch Black Records. En Mars 2022, "Echoes From Afar" sort chez M&O Music.

Discographie :

2015 : "Headlong Disaster"
2019 : "Every Hour Wounds... The Last One Kills"
2022 : "Echoes From Afar"


Les chroniques


"Echoes From Afar"
Note : 16/20

Après deux albums sortis en 2015 et 2019, les Français de Parallel Minds reviennent nous mettre une dose de metal progressif dans les oreilles avec "Echoes From Afar". Et si le metal est effectivement progressif, le groupe y a toujours ajouté une bonne dose de puissance donc ces soixante-dix minutes risquent d'être une fois de plus assez énergiques.

"Feel The Force" nous accueille en douceur et tout en orchestrations avant de lâcher la bride et de laisser parler les riffs pour un premier morceau de plus de neuf minutes qui se fait aussi puissant qu'accrocheur, comme d'habitude avec Parallel Minds. On sent de suite que le groupe n'a rien perdu de son talent pour accrocher l'oreille et si la technique se fait parfois entendre, elle reste systématiquement au service des compositions. Le chant de Stéphane Fradet fait mouche une fois de plus lui aussi et ses lignes de chant son toujours inspirées et accrocheuses. Ce premier morceau développe des ambiances parfois épiques qui font remonter à la surface les influences purement heavy metal du groupe et même si on s'approche des dix minutes le tout reste accrocheur grâce aux mélodies omniprésentes. Pour autant, les riffs sont puissants et le groupe n'hésite pas à flirter avec le thrash ou le metal moderne sur certains morceaux, comme par exemple "No Fate" qui enchaîne de manière plus directe et frondeuse. Après un démarrage puissant, le groupe lève le pied avec "Saty", un morceau acoustique sur sa première moitié et tout en mélancolie qui permet de respirer un peu et de varier les ambiances. On est loin de la traditionnelle ballade sirupeuse et Parallel Minds arrive sur ces cinq minutes à se faire plus émouvant avec quelques leads et un solo de toute beauté. En tout cas, on sent que le groupe a encore passé un palier avec ce troisième album qui se fait plus ample, plus varié, plus ambitieux encore que ses deux prédécesseurs. On entend même de l'accordéon sur plusieurs passages de "Monkey On My Back", notamment au début, un morceau qui se montrera d'ailleurs par la suite bien plus puissant et moderne que cette petite introduction ne le laisse penser.

"The Last Resort" est probablement le morceau qui laisse le plus de place à la technique avec quelques signatures rythmiques typiquement prog, même si le refrain se fait une fois de plus mélodique et accrocheur. Une des forces de Parallel Minds est justement de proposer un metal progressif suffisamment riche et complexe pour être profond tout en laissant assez de place aux mélodies pour qu'il y ait toujours quelque chose pour accrocher l'oreille. C'est probablement l'héritage du heavy metal qui se fait sentir et cela crée un bon équilibre entre mélodie, puissance et technicité qui permet au groupe de proposer une musique efficace et groovy. Si vous avez toujours évité le metal progressif en vous disant que ça se contentait d'en mettre plein la vue, vous pouvez jeter une oreille sur "Echoes From Afar" sans problème. Ici, il y a de quoi taper du pied plus d'une fois et tout ça doit être très efficace en live malgré la longueur de certains morceaux là encore fréquente dans le prog. Quoique ce troisième album est clément sur ce point puisque la plupart des morceaux se limitent à cinq ou six minutes en dehors de quelques exceptions évidemment. La plus notable étant bien sûr le dernier morceau de l'album, "The Greater Gift", qui monte à plus de douze minutes histoire de marquer les esprits avec une fin d'album épique. Le groupe y déploie un visage évidemment plus progressif et construit un morceau à tiroirs qui envoie là encore des ambiances puissantes et orchestrales qui prennent des allures de bande-son de film. On passe là encore plus d'une fois de la puissance à la mélodie avec des passages presque aériens et très posés à de gros riffs bien metal et saccadés qui durcissent le ton. Bref, on a droit à un petit tour de montagnes russes en fin d'album.

Parallel Minds nous amène donc avec "Echoes From Afar" un album encore plus ambitieux qui nous fait entendre la musique du groupe en version Monsieur Plus. Plus mélodique, plus épique, plus variée, plus puissante, bref avec encore plus de raisons de l'écouter ! Donc que vous soyez amateurs de metal progressif ou non, n'hésitez pas à aller jeter une oreille sur ce troisième album qui a ce qu'il faut en stock en matière de gros riffs et de mélodies accrocheuses.


Murderworks
Juillet 2022




"Every Hour Wounds... The Last One Kills"
Note : 16/20

Voilà un groupe français qui sort son deuxième album, un album très heavy / thrash qui va en réjouir plus d’un, Parallel Minds sort donc son disque "Every Hour Wounds... The Last One Kills" chez Pitch Black Records et ça s’annonce puissant, épique et mélodique !

Dans cet album, on comprend vite que le spectre musical est très large, l’intro donne le ton, ce sera du costaud ! Le thrash est bien présent dans cette intro qu'est "Every Hour Wounds…" et ça continue sur le morceau suivant, "The Last One Kills" qui sonne très Megadeth en version plus énervée et moins heavy. On voit là la patte du groupe qui mélange à merveille les parties mélodiques, plus brutales et techniques. Le travail de composition est impressionnant et on se rend vite compte que le propos est varié et reste toujours de qualité, comme un opéra rock en plusieurs actes. De manière générale, les fans de shred seront aux anges, les parties de guitare sont bien fournies, très bien même. On peut y retrouver un morceau comme "Amerinds" brutal avec un solo de Grégory Giraudo qui s’envole aussi haut que les lignes de chant de Stéphane Fradet, chanteur qui a un registre vocal assez hallucinant quand on parle de l’ensemble du disque, belle maîtrise ! Le talent sur cet album est audible de très loin et ce n’est pas Eric Mannella qui prouvera le contraire en prenant la succession de Franky Costanza sur ce second disque, il assure derrière ses fûts. Dans le genre morceaux énervés, vous avez aussi "I Am C" qui vaut son pesant d’or aussi tout comme "Kolyma" particulièrement sombre, qui sont appuyés par les lignes de basse puissantes d’Antoine Moutet.

Au-delà de la technique, il y a quand même un certain groove tout aussi facile à déceler, comme sur le titre "How" qui est très mélodique, très entraînant aussi. Ce morceau est pris entre les deux moments forts de l’album que sont "Syria" et "The 52 Hz Whale". Pourquoi deux temps forts ? "Syria" n’est pas sans rappeler Orphaned Land, pas surprenant d’y voir comme invités Kobi Farhi (Orphaned Land) et Yossi Sassi (Yossi Sassi Band, ex-Orphaned Land), des invités de marque pour un morceau qui se détache particulièrement du reste de par les émotions qu’il dégage, le clip associé ne fait que renforcer le propos et nous donne un pincement au cœur supplémentaire quant à la crise que vit la Syrie. Mais, musicalement, c’est une belle montée en puissance en démarrant à la guitare acoustique pour accoucher d’un morceau de près de 8 minutes qui ne fait que monter en intensité. Le morceau "The 52Hz Whale", quant à lui, a déjà un drôle de titre, faisant référence à cette baleine émettant des sons à une fréquence de 52 Hz (ce qu’aucune autre baleine ne fait), ce qui en fait un être isolé dans l’océan. Là, c’est pareil, ce morceau se retrouve être le seul du genre sur l’album, c’est un sacré morceau à tiroirs, remplis de choses très intéressantes, d’ambiances différents, avec un très bon refrain, un solo qui l’est tout autant et des notes de guitare nous rappelant le chant de baleine à la moitié du morceau. Bref, ce morceau est un bon résumé du disque, plein de registres dans lesquels venir piocher selon les envies. L’utilisation de tous ces registres, des intros bien amenées, de ces ambiances et des envolées de guitare, ce n’est pas sans rappeler un certain Symphony X pour ne nommer qu’un groupe. Les deux groupes sont très différents en bien des points mais il y a des liens non négligeables.

L’album se conclut par deux morceaux bonus, une reprise des non moins talentueux Savatage ! Avec "Tonight He Grins Again", nous avons là une reprise qui conserve l’esprit original du groupe avec la sauce de Parallel Minds, et même si je préfère des reprises qui vont totalement à contre-pied de l’original, c’est un beau résultat qui vaut le coup d’être entendu ! L’album s’achève sur "Syria" en version raccourcie de deux minutes pour un impact plus brutal et direct. Bien que ce disque soit très bon, il manque quelque chose pour qu’il soit encore meilleur et c’est par un parallèle hasardeux que je bifurque sur la pochette, très belle et qui change de ce que l’on est habitué à voir dans ce genre. Ces deux mains tendues l’une vers l’autre symbolisent un peu ce que je ressens de ce disque. D’un côté l’aspect très technique, carré, un travail de composition qui est excellent, et de l’autre c’est la partie plus "feeling", émotions, qui est beaucoup plus aléatoire selon les morceaux. Les deux n’arrivent pas à se rejoindre et c’est peut-être ce qui manque au disque. Si la production est excellente et n’a rien à envier aux pointures du genre, il ne me fait pas vibrer autant qu’il le pourrait.


Antoine
Mai 2019




"Headlong Disaster"
Note : 16/20

Alors, je ne veux pas me tromper ni dire d'erreurs concernant Parallel Minds mais d'après le nom de leur label bien français de chez nous (Brennus Music) et les noms des artistes (sauf pour le batteur Franky Costanza bien connu de chez Dagoba), je suppose que c'est un groupe de nationalité française. Yep, les gars, c'est bien sympa de parler de vous sur vos sites officiels en anglais mais j'ai l'impression qu'une fois de plus, les Français nuls en anglais ou qui n'ont pas envie de lire la langue de Shakespeare se retrouvent une nouvelle fois punis.

Passons cette frustration souvent répétitive. Dans cet album, dont le visuel très bien dessiné me rappelant un passage dans le premier Terminator, Parallel Minds nous balance son style mélangeant le heavy et le power avec quelques pointes de thrash metal. Mais avec tout cela, est-ce que la recette est réussie ? Eh bien, je dis un grand oui. Les rythmiques sont plus qu'entraînantes et peuvent déchaîner les foules en studio comme en live. On ressent bien que le groupe doit posséder une grande voire complète discographie des groupes Iced Earth, Primal Fear ou bien Nevermore. Et accompagné de cet instrumental, il y a un chant qui déboîte vraiment tout sur son passage avec des intonations bien prenantes qui collent bien à l'ambiance. Vraiment, cet album est une très bonne surprise qui pourrait se rapprocher des plus grands sans trop de prétention.

Au niveau des pistes, Parallel Minds nous sert une dizaine de pistes et il y a de quoi remplir les tympans. Notamment au niveau de la huitième piste pour une durée de 20 minutes environ dont je n'ai pas réussi à me lasser (en même temps, je ne m'étais même pas aperçu que la piste durait ce temps-là en écoutant l'album en boucle). Et en ce qui concerne les deux dernières pistes, le groupe nous sert deux reprises de Scorpions ("Coming Home") et Iron Maiden ("Only The Good Die Young"). Alors je suppose que le groupe a voulu mettre ces deux pistes pour se faire plaisir mais personnellement, je trouve cela dommage car ça casse l'ambiance des propres compostions du groupe. Autant la reprise d'Iron Maiden tient la route mais celle de Scorpions est à revoir.

Pour résumer, l'album "Headlong Disaster" de Parallel Minds est une vraie réussite. Il ne leur reste plus qu'à développer leur notoriété en live et ça va envoyer du lourd.


JU
Juin 2015


Conclusion
L'interview : Steph

Le site officiel : www.parallelmindsofficial.com