Prêts à thrasher ? Paranorm est plus que motivé ! Créé en 2008 en Suède, le groupe nous
offre timidement une démo puis deux EPs avant "Empyrean", ce premier album. Côté line-up,
on retrouve Markus Hiltunen (guitare / chant), Fredrik Kjellgren (guitare) et Marcus Blom
(basse), ainsi que Samuel Karlstrand (batterie, Incised, Wretched Fate), arrivé en 2018.
Vous aimez le thrash ? Bien. Vous aimez les sonorités complexes et recherchées ? Encore
mieux. Vous aimerez donc la musique de Paranorm. Pourquoi ? Tout simplement parce que
le groupe se plaît à mêler un thrash metal old school aux leads perçants avec des
constructions rythmiques très axées prog, une voix motivante et saturée empruntant au
death metal et surtout des breaks inspirés, créant une atmosphère contrastée entre
efficacité et tonalités aériennes entêtantes qui plairont aux mélomanes.
N’étant pas spécialement familier avec le genre, et me cantonnant plutôt au thrash old
school et au death / black, je sens les influences pulluler dès "Critical Mass", le premier
morceau. Mais plus l’album avance, plus je sens que les musiciens renforcent cette
complémentarité entre des rythmiques solides et des leads perçants. "Edge Of The Horizon" en
est un parfait exemple, et la longueur des morceaux le confirme.
Les musiciens savent très
clairement où ils vont, quitte à perdre ceux qui sont uniquement là pour se rentrer dedans
par moments, pour satisfaire les amateurs de riffs d’orfèvres. Les instruments sonnent tous
à la perfection, que ce soit cette guitare hurlante sur "Intelligence Explosion", cette batterie
vive sur "Cannibal" ou cette basse groovy sur "Empyrean", pendant que les guitares nous
offrent un duo incroyable, avant de nous faire passer sur un break aérien. Le tempo est
toujours vif, et ces accélérations propres au thrash metal rencontrent les armatures prog,
mais les deux genres se mélangent bien, tout comme sur "Lost Cause", un titre plutôt court,
ou "Desolate Worlds (Distant Dimensions)", le dernier morceau. La part belle est faite aux
guitares tranchantes, mais c’est finalement "Desolate Wounds (Distant Dimensions)" qui clôt
cet album avec une grande dose de technicité, de dissonance et de rage propre au thrash
metal. Mais le titre ne s’arrête pas à un bête étalage de violence, et nous propose un break
aérien et doux avant de reprendre progressivement sur de la violence acérée.
Pour peu que vous aimiez le thrash metal ou le metal progressif, vous aimerez l’univers de
Paranorm. Le groupe mélange à la perfection les deux styles pour conserver les longues
compositions complexes et la rage pure sur "Empyrean", un album inspiré dont les amateurs
ne ressentiront pas les longueurs !
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