Le groupe
Biographie :

Originaires de Lyon, les trois membres de Porn (Valentine Porn, Hugh et Lyric) se réunissent en 2001 avec comme objectif de créer une sorte de rock glamour et sauvage. Après un rodage sur scène, le groupe sort en Septembre 2002 un maxi CD 4 titres destiné essentiellement à la promotion. Février 2003, Porn apparaît dans les médias par le biais de chroniques et d'interviews dans les magazines français et étrangers (Rocksound, Rage, Rock Mag, Elegy, D-side, Zillo...) et de diffusions radio (RTL, KMFDM Radio...). Le groupe est sélectionné pour participer au tremplin "Onde de Choc" organisé par Roadrunner Records. Août 2003, Porn se retrouve sur "Metal Area", une compilation regroupant les plus grosses pointures du metal made in US : Fear Factory, Machine Head, Biohazard, Coal Chamber... Début 2004, le groupe sort son premier album, qui sera suivi du Toy Boy Tour Acte I. Porn revient début 2005 avec un maxi 7 titres, "Call Me Superfurry", distribué également en Allemagne et en Australie. Après de nombreux concerts avec des groupes comme Oomph!, Punish Yourself, Porn sort en 2010 la compilation "A Decade In Glitter And Danger" puis l'album "From The Void To The Infinite" en 2011. En 2017 démarre une trilogie avec "The Ogre Inside : I", puis "The Darkest Of Human Desires : II" en 2019, et "No Monsters In God’s Eyes : III" en 2020.

Discographie :

2004 : "Glitter, Danger & Toyboyz"
2005 : "Call Me Superfurry" (EP)
2010 : "A Decade In Glitter And Danger" (Compilation)
2011 : "From The Void To The Infinite"
2017 : "The Ogre Inside : I"
2019 : "The Darkest Of Human Desires : II"
2020 : "No Monsters In God’s Eyes : III"


Les chroniques


"No Monsters In God’s Eyes"
Note : 17/20

Pour pasticher un de mes grands amis rédacteurs, “le groupe le plus difficile à rechercher sur Google devant ta mère est de retour”. Porn et le murder rock se sont entichés l’un de l’autre depuis déjà quelques années. Entre touches industrielles et gothiques, Porn a créé son propre univers. Si bien que le groupe en est rapidement venu à dessiner un concept sur pas moins de trois albums consécutifs. Troisième et dernier acte de la trilogie consacrée à Mr Strangler, Porn dévoile ici les titres 20 à 32 sous la douce appellation de "No Monsters In God’s Eyes".

Si le tout avait commencé par "The Ogre Inside : I" sous fonds de combats de démons intérieurs, de pulsions sombres et d’une critique bien placée de la société, j’avouerai que l’épisode suivant, "The Darkest Of Human Desires : II" m’avait un peu perdu. Alors que l’aîné était plein de belles promesses, le second de la fratrie ne m’avait guère fait d’effet et m’était paru assez longuet. Dès ses balbutiements, "No Monsters In God’s Eyes" me rassure : "Dead In Every Eyes" et "High Summer Sun - Part I" accrochent de suite mon tympan. Non pas que Porn ait changé de style, mais les compositions sont plus efficaces et surtout plus immersives que l’opus l’ayant précédé. Il faut dire que le chemin suivi jusque, comme l'annonce l’artwork, la chaise électrique rend "No Monsters In God’s Eyes" comme l’enchaînement de titres certainement le plus émotionnellement libre de la série. Porn tout comme Mr Strangler sont à la recherche de l’absolument, la quête d’une libération finale qui tient en haleine l’oreille par des compositions tout en progression ("A Lovely Day", "Sky Outside", "God’s Creatures", "Among Dark Roses").

Le tout s’achevant sur les derniers mots de Mr Strangler et entérinant en même temps la fin de l’histoire. Ou plutôt, nous encourageant à revenir là où tout a commencé : à l’écoute de "The Ogre Inside : I".


Rm.RCZ
Mai 2020




"From The Void To The Infinite"
Note : 16/20

Le nouvel album de Porn, promis en 2010 lors de la chronique du précédent nommé "A Decade In Glitter And Danger", n’a pas traîné ; en 2011, les Français sont de retour avec sous le bras un nouvel opus : "From The Void To The Infinite". Contrairement à mes collègues Humphrey et Petebull, je ne suis pas familière avec le son proposé par ce combo au patronyme trompeur ; cette dernière sortie est donc pour moi placée sous le signe de la découverte. Des renseignements préalables m’ont permis de constater que je n’avais pas à faire à des amateurs ; des disques distribués internationalement, des tournées et concerts avec des groupes dont la réputation n’est plus à faire… Les Lyonnais sont visiblement prêts à se battre pour ce en quoi ils croient. Et ils ont raison ! Sitôt l’écoute de "From The Void To The Infinite", plus aucun doute n’est possible : Porn a trouvé le style qui lui sied, et excelle dans le genre. A coups de rythmiques saccadées et d’ambiances tour à tour cliniques ou acides, les onze titres composant l’album frappent par leur personnalité marquée –si, par moments, certaines influences pourraient paraître légèrement trop présentes ("In The Wrong Lane"), la maturité des musiciens est suffisante pour faire de ce petit défaut rien de moins qu’un clin d’œil agréable– et leur force. Comment ne pas être sous le charme de morceaux aussi accrocheurs (comme le très maîtrisé "Love Like War") ? Alors, vous n’êtes prétendument pas amateur de musique industrielle ? Donnez néanmoins sa chance à "From The Void To The Infinite" ! Avec cet album, Porn trace de manière exquise sa route parmi les groupes à écouter impérativement : ne manquez donc pas à l’appel !


Gloomy
Janvier 2013




"A Decade In Glitter And Danger"
Note : 17/20

Porn, voilà un nom qui n’est sûrement pas inconnu aux fans de rock metal industriel (dont je fais partie). Pour ceux qui ne connaissent pas, Porn est un groupe français qui a notamment joué avec Oomph!, Punish Yourself, Shane Cough, Sidilarsen Aqme, Vegastar et une mini tournée en Allemagne en compagnie d’ASP (groupe réputé de l’autre côté de la frontière). Cet album nous prouve que le son de Porn rivalise réellement avec les grands groupes notamment Allemands et nous rassure sur le fait que la France peut proposer de la qualité dans un style encore trop marginal en France. Quel plaisir de réécouter tous ces bons titres. Oui car Porn ici nous livre un mini "best of" pour son grand retour sur le devant de la scène ! Après s’être fait discret depuis 2006, Porn revient en 2010 avec un "best of" de leurs deux précédentes réalisations "Glitter, Danger & Toyboyz" en 2004 et "Call Me Superfurry" en 2005. Et la sélection est plutôt bonne ! Pour ceux qui connaissent déjà le groupe, pas de surprises. 9 titres explosifs dont les magnifiques "Superfurry", "Call Me" (reprise d'un célèbre titre !), "Soft Machine / Porn Machine", "The Fee" avec son ambiance très proche de NIN ou encore "Borderline" agrémentés de 3 remixes dont un de LS 201 et un autre de Dexy Corp_ qui se marient très bien à l’ensemble du disque. Si vous ne connaissez pas Porn mais que vous aimez un ou plusieurs des groupes cités dans cette chronique, jetez vous sur cet album pour découvrir cet excellent groupe. En un mot, excellent ! A écouter en boucle ! Enfin, pour ceux qui aiment et suivent le groupe, Porn est en tournée en 2010 avec Herrschaft et Dexy Corp_ et nous prépare un nouvel album !


Humphrey
Février 2010




"Call Me Superfurry"
Note : 16/20

Revoilà les Porn avec un maxi 7 titres nommé "Call Me Superfurry" qui, je vous rassure de suite, est dans la parfaite lignée de son prédécesseur, le fameux "Glitter, Danger & Toyboyz". On retrouve d'ailleurs ici 3 remixes mais aussi et surtout 3 inédits et 1 reprise. Toujours adepte de son rock / metal / indus, Porn attaque d'entrée avec l'inédit "Superfurry" et on remarque de suite que le combo Lyonnais a quelque peu délaissé son côté froid et très mécanique pour des titres qui ont d'avantage des allures de "tubes". Le chant de Valentine est vraiment reconnaissable, on sait de suite qu'on écoute du Porn ! Voilà qu'arrive la reprise de Blondie, "Call Me", et on grimpe d'un cran dans les titres à des allures de "tubes". Ce morceau est pour moi LE morceau de ce maxi, Porn arrive à nous sortir une reprise quasi-identique à l'originale tout en y allant de son emprunte indus, une vraie réussite et un titre à vous passer quelques centaines de fois en boucle tellement vous aurez du mal à vous en passer. Je n'imagine même pas les ravages de "Call Me" dans le milieu goth / indus, les amateurs d'Orgy, d'Apoptygma Berzerk ou encore de The Birthday Massacre l'ajouteront forcément à toutes leurs playlists du samedi soir. Place au remix de "The Fee" par Manek Deboto et Craig Sue pour une version très electro alors que le remix de fin par Dexy Corp_ tape plutôt dans l'indus malsain.

S'en suivent les deux autres inédits, "Stiff Little Things" et "Baby Smack" qui promettent beaucoup pour la suite. Le premier est une ballade à la sauce Porn vraiment exquise avec de très légères touches à la Paradise Lost, une merveille mes enfants ! Le deuxième est très rock, à écouter absolument seul dans sa voiture avec le volume à fond tel un boxeur déprimé (la fameuse scène de Rocky IV pour ceux qui connaissent). Il ne me reste plus qu'à dire quelques mots sur le remix de l'énormissime "Soft Machine" par LS 201. Pour vous donner une idée, la version "album" tourne encore en boucle dans ma platine, cette version plus electro mais pas du tout dévisagée est une merveille qui ne demande qu'à être écoutée encore et encore. Ce maxi regorge de tubes en puissance et c'est un devoir de l'avoir dans sa collection de CD. Ah mais oui j'oubliais, Porn a le tort de venir de ce fameux pays qu'on appelle la France où les gens sont élevés dès le plus jeune âge à la merde format "CD 2 titres" ou format "clip M6 Music" et où les soi-disants amateurs de musique "underground" se tirent dans les pattes et font des cacas nerveux quand une musique sort de l'ordinaire. Heureusement pour Porn, la planète ne se résume pas à la France et ils devraient trouver un bien meilleur public du côté de l'Allemagne, des pays du Nord de l'Europe et des U.S.A car là bas le glam c'est pas ringard et l'écletisme ne tue pas !


Petebull
Avril 2005




"Glitter, Danger & Toyboyz"
Note : 15/20

Le trio Lyonnais attaque cette année 2004 avec leur premier album. Autant dire de suite que, malgré un style rock / indus, Porn risque de toucher un public très large et c'est tant mieux. Les fans de Marilyn Manson, N.I.N, Placebo, Orgy devraient y trouver leur bonheur. L'absence de véritable batteur a amené le groupe à avoir recours à une boite à rythme, ce qui, en plus du programming, fait que Porn a cette touche résolument indus. L'album démarre très fort avec "Soft Machine / Porn Machine" qui n'est pas sans rappeler du Lycosia dernière cuvée mais qui, surtout, est un tube tout désigné. Ce morceau est inscrit pour toujours, à n'en pas douter, sur les set lists des Toyboyz, comme ils aiment se faire appeler. Pour les huit titres restants, il est quasiment impossible de faire une description cas par cas tant cet album forme un ensemble de compos, froides par l'utilisation de machines et par la voix particulière de Valentine, chaudes par la présence des guitares et de refrains entraînants. On notera sur la totalité des chansons une empreinte Mansonienne indéniable qui fait tout le côté rock glamour et sexy de la musique de Porn. La production est à l'image de l'univers du groupe, froide et tranchante. Porn dispose de toutes les armes nécessaires pour rivaliser avec le rock américain mais aussi avec l'electro-indus germanique. A suivre de très près et à voir absolument !


Petebull
Février 2004


Conclusion
A écouter : Superfurry (2005)

L'interview : Mr Strangler

Le site officiel : www.facebook.com/porntheband