Quixkuor s’éveille à nouveau pour un son premier album. Créé en 2011 entre Angleterre et Nouvelle-Zélande, le groupe actuellement composé de S. (guitare / chant, Adorior), VK (basse, Temple Nightside, Vassafor, ex-Diocletian, ex-Ulcerate…) et DBH (batterie, Grave Miasma, Adorior, ex-Cruciamentum…) avait déjà sorti deux démos, un EP et une compilation avant l’annonce de "Poison Palinopsia".

A ma grande surprise, l’album n’est composé que de deux titres, mais ils dépassent tous deux les vingt minutes. "Serpentine Susurrus - Mother's Abomination", le premier des deux morceaux, fait croître une noirceur abyssale qui rampe lentement jusqu’à nous tout en proposant une dissonance lancinante et des hurlements cadavériques. Une sorte d’énergie morbide s’empare des musiciens qui accélèrent le tempo, mais on ressent toujours cette oppression parée de sonorités parfois mystiques. La rapidité refait surface, puis on découvre des leads déchirants alors que "Recrudescent Malevolence - Mother's Illumination", le deuxième et dernier titre, instaure une nouvelle ambiance. Toujours ancrée dans la noirceur, elle fait naître en nous un doute et une angoisse propres aux films d’horreur. L’oppression monte, créée par des riffs pesants et cinglants, puis la lourdeur se charge d’énergie majestueuse pour nous proposer une rythmique lente et lancinante. Des tonalités épiques se mêlent à la rythmique pour créer une complémentarité intéressante, puis c’est à nouveau la lourdeur qui prend le dessus, laissant parfois place à d’autres influences.

"Poison Palinopsia" est un album qui peut choquer ou impressionner mais qui captive. Quixkuor propose un son ancré dans le black metal qui pioche également dans d’autres influences pour étoffer cette oppression et lui donner vie.