Le groupe
Biographie :

Queensrÿche est un groupe de heavy metal progressif américain, originaire de Bellevue, Washington. Formé en 1982, le groupe est considéré comme l'un des pionniers du metal progressif : un mélange de heavy metal traditionnel et de rock progressif. Queensrÿche fut le plus grand groupe à succès de la scène rock progressif, avec plus de 20 millions d'exemplaires vendus à travers le monde, soit 6 millions d'albums aux États-Unis. Le groupe est très bien accueilli pour son album "Operation: Mindcrime" (1989), souvent considéré comme l'un des meilleurs albums concept de tous les temps. En 1997, le guitariste et principal auteur-compositeur, DeGarmo, quitte le groupe pour des raisons personnelles. Au fil des années, il est remplacé par Kelly Gray, Mike Stone, et Parker Lundgren, respectivement. À la suite d'une altercation médiatisée à São Paulo, au Brésil, en Avril 2012, Geoff Tate (chant) est renvoyé du groupe et remplacé par le chanteur du groupe Crimson Glory, Todd La Torre. De ce fait, Tate et son épouse Susan (ancien manager du groupe entre 2005 et 2012) engagent une poursuite judiciaire à Washington. Un accord est trouvé, et les deux camps sont autorisés à utiliser le nom de Queensrÿche. Tate fonde alors son propre line-up avec l'ancien guitariste Gray, et les membres d'autres groupes comme Blue Öyster Cult, Ozzy Osbourne, Whitesnake, Dio, AC/DC et Quiet Riot. Cette version de Queensrÿche avec Geoff Tate fait paraître un album, "Frequency Unknown", le 23 Avril 2013, tandis que la version de Queensrÿche avec Todd La Torre fait paraître son album éponyme les 24 et 25 Juin (respectivement Europe et USA). Les deux camps partent en tournée la même année, en 2013. Après deux ans de procédure, Tate lâche les droits sur le nom "Queensrÿche" au camp La Torre et s'en va former Operation: Mindcrime.

Discographie :

1983 : "Queensrÿche"
1984 : "The Warning"
1986 : "Rage For Order"
1988 : "Operation : Mindcrime"
1990 : "Empire"
1994 : "Promised Land"
1996 : "Hear In The Now Frontier"
1999 : "Q2K"
2003 : "Tribe"
2006 : "Operation : Mindcrime 2"
2007 : "Take Cover" (Compilation)
2009 : "American Soldier"
2011 : "Dedicated To Chaos"
2013 : "Queensrÿche"
2015 : "Condition Hüman"
2019 : "The Verdict"
2022 : "Digital Noise Alliance"


Les chroniques


"Digital Noise Alliance"
Note : 16/20

Après "The Verdict" qui confirmait le retour du metal dans la musique de Queensrÿche, le groupe revient cette année avec "Digital Noise Alliance" dont l'acronyme du titre n'a visiblement échappé à personne (cela donne DNA)., en même temps on trouve des brins d'ADN un peu partout sur la pochette. Un indice qui annonce que le groupe remet cette fois ses sonorités progressives au menu après trois albums plus directs et plus purement metal.

Même si ce nouvel album nous refait entendre des influences progressives, n'allez pas en déduire que le heavy et le hard ont reculé, Queensrÿche revient en quelque sorte à ses premières amours d'où l'acronyme dans le titre de l'album. Sans opérer un véritable retour aux sources, on retrouve enfin ce qui faisait le Queensrÿche des débuts, à savoir ce mélange de heavy mélodique, de hard rock et de progressif après une longue période d'expérimentations plus ou moins heureuses. L'arrivée de Todd La Torre au chant il y a déjà dix ans avait amené le groupe à revenir à quelque chose de plus dépouillé, direct et metal et c'est seulement avec "Digital Noise Alliance" que Queensrÿche se décide à nouveau à ajouter plus de profondeur à sa musique. "In Extremis" ouvre l'album de façon assez mélodique et directe avec là encore des sonorités clairement heavy metal et un refrain très accrocheur. Les mélodies reviennent déjà mettre un goût de progressif là-dedans mais le tout reste encore très accessible et certaines lignes vocales ou même certains leads renvoient clairement à Iron Maiden. "Chapters" poursuit sur une voie tout aussi mélodique et directe pour un morceau là encore très accrocheur et efficace. C'est à partir du troisième morceau "Lost In Sorrow" que l'on retrouve la patte des anciens albums de Queensrÿche avec cette patte progressive et des morceaux un peu plus complexes et profonds. Beaucoup ont fait un rapprochement avec "Empire" pour le mélange entre les racines progressives, metal et hard rock. Si on enlève le trop plein de ballades dont pouvait souffrir cet album, on peut effectivement convenir que "Digital Noise Alliance" s'en rapproche dans l'esprit.

Le passage en spoken word de "Tormentum" est d'ailleurs un gros clin d'oeil au morceau "Empire" justement qui confirme encore un peu plus la filiation. Plus qu'une véritable ressemblance entre les deux, c'est surtout le fait que "Empire" est le dernier album de Queensrÿche à pouvoir être encore qualifié de relativement direct et à afficher un lien franc avec le hard et le metal, la suite ayant pris des allures bien plus expérimentales et soft dès "Promised Land". On retrouve en tout cas avec plaisir un groupe renouant avec un peu plus de profondeur, d'expérimentations contrôlées dirons-nous. Un morceau comme "Nocturnal Light"regroupe tout ce qu'on aime chez Queensrÿche et se montre complexe, riche, mélodique, accrocheur et riche en ambiances. On retrouve l'inspiration des grands jours sur ce genre de morceaux et si les précédents albums depuis le retour de Todd La Torre étaient bons, on pouvait regretter qu'ils soient aussi directs et mettent de côté tout un pan de la patte Queensrÿche. "Digital Noise Alliance" nous fait entendre un groupe qui a repris confiance en lui après quelques années passées à essayer de retrouver ses marques et après trois albums assez classiques cela fait plaisir d'entendre quelque chose d'un peu plus complexe cette fois. Les deux morceaux qui clôturent l'album amènent aussi une ambiance plus sombre dans le cas de "Hold On" avec des mélodies bien plus mélancoliques et parfois presque inquiétantes avec là encore des influences progressives bien marquées. Et dans le cas de "Tormentum", c'est par un visage bien plus dur que passent ces ambiances sombres, le groupe s'y fait bien plus agressif et le chant de Todd La Torre part parfois dans montées aiguës assez agressives elles aussi et fleurant bon le Judas Priest ! Le tout avec de multiples cassures rythmiques et des influences progressives là aussi assez marquées.

Queensrÿche revient donc en forme avec "Digital Noise Alliance" qui renoue avec ses amours passées en mélangeant le hard rock, le heavy metal et les sonorités progressives pour un album varié, efficace et très solide. Si certains avaient besoin que le groupe leur prouve qu'il avait encore quelque chose à dire, c'est chose faite et bien faite !


Murderworks
Novembre 2022




"The Verdict"
Note : 16/20

Formation légendaire du heavy metal américain, Queensrÿche revient avec un seizième album. Intitulé "The Verdict", il promet d’être énergique tout en restant fidèle à la réputation de la formation ! Pour ceux du fond qui ne suivent pas, Queensrÿche c’est vingt-sept années de carrière cette année (vingt-huit si on compte sa formation en 1981 sous le nom de The Mob), menées d’une main de maître par Eddie Jackson (basse / choeurs), Scott Rockenfield (batterie / choeurs) et Michael Wilton (guitare / choeurs), auxquels s’ajoutent Todd La Torre (chant), remplaçant de Geoff Tate (qui est reparti sur les routes avec Operation: Mindcrime, sa propre version du groupe) et Parker Lundgren (guitare / choeurs) pour finaliser le line-up. Mais assez parlé, place à la légende !

L’album démarre sur les chapeaux de roues avec "Blood Of The Levant". Un heavy metal énergique, entraînant, qui tire profit à la fois de la puissante voix de Todd ainsi que des choeurs des autres membres pour séduire un public assez varié, avec des influences qui piochent autant dans le prog que dans le power. Le refrain est accrocheur à souhait, et le groupe passe rapidement à "Man The Machine". Avec cette amplitude vocale, le frontman passe d’un chant clair inquiétant à des aigus perçants en un rien de temps, pendant que les musiciens développent des riffs tout aussi prenants que sur le titre précédent, usant de diverses harmoniques pour accompagner le tout. La rythmique ralentit avec "Light-Years", qui utilise également quelques claviers et une basse au son hypnotique pour nous faire taper du pied. Les guitaristes rivalisent d’ingéniosité pour aligner des harmoniques tranchantes pendant que la rythmique continue son office.

Beaucoup plus sombre et déroutant, "Inside Out" n’est pas le titre le plus rapide non plus, et je croyais presque à une power ballad au coeur des ténèbres, mais le refrain me prouvera le contraire. En effet beaucoup plus entraînant, il nous amène finalement sur "Propaganda Fashion". A nouveau, ce sont des riffs axés heavy qui nous tailladent de toute part, et le moins qu’on puisse dire, c’est que la recette des Américains fonctionne à la perfection ! Impossible de ne pas bouger la tête, peu importe nos préférences musicales. On passe rapidement à "Dark Reverie", une (vraie cette fois-ci) power ballad qui laisse à notre esprit la possibilité de vagabonder avec les notes cristallines que le groupe aligne pendant plus de quatre minutes. Titre le plus long, mais également le plus axé heavy et prog mêlés, "Bent" représente pour moi l’esprit même de Queensrÿche qui n’a pas pris une ride : un son lourd, mais intelligemment amené grâce à cette ingéniosité qui caractérise les Américains.

Après ce monument, le groupe enchaîne directement sur "Inner Unrest", un morceau qui s’axe sur les sons lourds et une guitare lead très inspirée qui mène la danse. Plutôt entraînante, la rythmique laissera place au duo basse / batterie pour caler une partie à deux guitares lead particulièrement intéressante. On reste dans cette ambiance menée par deux virtuoses de la six cordes sur "Launder The Conscience", un morceau qui penche plus sur le heavy / power pour faire taper du pied et brandir le poing en l’air, alors qu’un sample prend la suite d’un solo. Les riffs des Américains reviennent bien vite pour finir ce titre, mais le sample reprend le dessus, et ce sont finalement les instruments qui ont la lourde tâche de clore la composition. Dernier morceau, "Portrait" est également un titre très calme qui utilise quelque notes aériennes pour se démarquer, mais qui sait également mettre en valeur chaque instrument lorsque c’est nécessaire. C’est donc en douceur que l’album prend fin.

Lorsque l’on parle de "The Verdict", on peut littéralement parler de la suite de la dynastie Queensrÿche . Bien que divisé par le passé, le groupe a su conserver ses racines et continue d’exploiter la recette grâce au talent des musiciens. Le groupe tournera cet été, et je ne peux que vous conseiller de tenter l’expérience live si l’album vous a séduit, ou ne serait-ce qu’intéressé !


Matthieu
Avril 2019




"Condition Hüman"
Note : 16/20

L’Histoire du Rock est parsemée de légendes, disparues ou bien vivantes. Mais quoi que l’on pense, les légendes ne meurent vraiment jamais. Certes, on peut les oublier mais un jour elles finissent toujours par revenir. Pourquoi ? Peut-être est-ce dû à une demande très forte des fans ou tout simplement un manque (de la part des musiciens). Eh bien aujourd’hui, les amis, j’ai le plaisir de vous présenter le nouvel album d’un groupe qui a côtoyé la légende (et qui la côtoie toujours) mais d’une autre manière aujourd’hui : Queensrÿche ! Les originaires de Bellevue nous présentent donc leur nouvelle offrande qui fait suite au très bon album éponyme sorti en 2013, et ce, toujours avec le soutien de Century Media, "Condition Hüman".

Bon, on ne va pas refaire l’histoire, cela ne sert à rien, mais ce qu'on peut dire, c’est que le rock a besoin de noms, de gloires, de tauliers, et ce nouvel album des Américains prouve à quel point le seul fait d'évoquer le nom du groupe inspire le respect. Pour ce nouvel album, on retrouve Todd LaTorre au chant, Michael Wilton et Parker Lundgren au duo de guitares, Eddie Jackson à la basse et Scott Rockenfield à la batterie. "Condition Hüman" a été enregistré au Uberbeatz Studios situé à Lynnwood dans l’Etat de Washington. "Condition Hüman" nous présente 12 nouveaux titres pour près de 53 minutes de ce que l’on appelle plus communément le heavy metal traditionnel, c’est-à-dire une voix, des grosses guitares et une rythmique posée et sûre d’elle. Toutefois, pour connaître les travaux précédents du groupe, je trouve que le côté progressif de la musique de Queensrÿche a quelque peu disparu et d’un autre côté je trouve par conséquence le style moins attrayant. Attention, je ne suis pas en train de dire que "Condition Hüman" est mauvais mais il se situe toutefois un cran en dessous de ce que le groupe a produit et a offert au monde du rock il y a quelques années. Pour ma part, je suis un peu déçu de "Condition Hüman", peut-être cela est-il dû au passé du groupe (souvenez vous, "Operation:Mindcrime"...), mais "Condition Hüman", rassurez-vous, contient son petit lot de bons titres à l’image de "Arrow Of Time" qui ouvre l’album, "Bulletproof" ou encore "The Aftermath" qui sauront ravir, j’en suis certain, les fans die hard du combo, mais aussi bien sûr les amoureux du heavy metal dans toute sa simplicité et sa splendeur.

Si vous avez envie de découvrir tout de même ce groupe au nom légendaire, je vous invite à vous rendre sur le site internet officiel du groupe où vous trouverez de nombreuses informations, et si vous ne connaissez pas musicalement, allez faire un petit tour ici. Et si bien bien-sûr vous en avez la possibilité (et envie), comme je dis souvent : "J’aime la musique je la soutiens" ! En résumé, je dirais que Queensrÿche a perdu un peu de son aura, de son mordant, mais le groupe a un gros mérite : celui d’être toujours là et de proposer de la musique, SA musique et ça, ça vaut bien un petit détour par "Condition Hüman", les amis ! Pour finir, allez faire un petit tour ici, Queensrÿche a réalisé un clip pour le titre "Guardian", vous m’en direz des nouvelles.


Vince
Décembre 2015




"Queensrÿche"
Note : 17/20

Pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire compliqué. Voilà bien un adage d’actualité en ce qui concerne l’affaire Queensrÿche ou devrais-je écrire Queensrÿche(s) depuis le split du groupe initial en deux formations de même nom avec d’un côté Geoff Tate, le chanteur original du groupe, qui a réuni une belle brochette de zicos pour continuer le projet (son départ fait suite à des rumeurs de mésentente survenues en 2012), et de l’autre les musiciens du groupe d’origine emmenés par la voix de Todd Latorre (ex-Crimson Glory).

C’est donc l’album "Queensrÿche", du groupe éponyme de Latorre and friends que je vais tenter de chroniquer aujourd’hui. Pas simple vu l’histoire de ce groupe né au début des années 80 et la complexité de cette drôle d’histoire, surtout lorsqu’on sait que la formation actuelle de Geoff Tate s’est sensiblement écartée des basiques avec leur dernier album "Frequency Unknown" alors que "Queensrÿche", lui, pourtant poussé par un vocaliste au sang neuf, tend à se rapprocher des origines et des albums qui ont fait le succès du combo tels "Operation : Mindcrime", "Empire" et "Promised Land".

Globalement, ce 11 titres (dont 1 intro) est plus que satisfaisant compte tenu des circonstances. Les fondamentaux du succès du combo sont bien présents même si parfois les puristes pourraient crier au plagiat facile des anciens morceaux à succès comme recette vers la gloire (en musique comme en Mode, on sait bien qu’il est facile de faire du neuf avec du vieux). Tout commence par un "X2" aux sons de synthé et de cloches, rappelant l’atmosphère des groupes des années 80 (prog et heavy metal). Tout à fait alléchant pour se mettre dans l’ambiance avant de commencer les choses sérieuses avec "Where Dreams Go To Die" sur un air quasi martial excellent. Tout de suite le décor est planté avec une voix magnifique, impeccable, de Todd Latorre qui semble singer parfois quelques mimiques vocales de Tate, mais on ne lui en voudra pas, connaissant la carrière du brave et le talent dont il a toujours fait preuve. Ce premier morceau se veut relativement sobre en orchestration et fait la part belle à ce nouveau vocaliste (la guerre entre les deux formations éponymes se joue aussi sur ce terrain). La suite s’enchaîne sans effort avec "Spore" tout à fait dans la veine du précédent morceau (tous les morceaux de l’album s’enchaînent d’ailleurs parfaitement les uns à la suite des autres) avec un refrain relativement commercial, comme à la période "Empire", mettant surtout en scene l’apparition de Pamela Moore (qui reviendra un peu plus tard dans l’écoute sur "A World Without You"). Même tarif pour "In This Light" qui, pour le coup, reste un peu trop facile et FM (très début des années 90), deux crans en-dessous de ce que peuvent produire les musiciens. Retour sur quelque chose de plus plaisant et abouti avec le magnifique "Redemption" et son main riff ultra heavy qui sent bon les cheveux bouclés et les perfectos. Aucun doute, ce morceau mélodique et intelligent s’insère comme une pièce maîtresse de cet opus grâce à ses inspirations "Mindcrime". La batterie est plus qu’à l’honneur sur cet album avec des passages réellement prog, notamment sur "Vindication" qui régalera les petits fans de Portnoy, Mangini, ou encore Virgil Donati.

On sent bien qu’au-delà l’envie des musiciens d’origine de faire revivre le Queensrÿche d’antan (et que dire de Latorre qui colle parfaitement au tableau !!), c’est tout un pan de la musique des 80-90’s qui ressurgit à nos oreilles, et pas le pan le plus désagréable, autant le dire tout de suite ! Petit break de moins d’une minute avec "Midnight Lullaby" et enchaînement majestueux avec "A World Without You", second titre phare de l’album et ballade de grande qualité qui nous ramenent quelques décennies en arrière. Réveil brutal avec "Don’t Look Back", hard 'n' heavy un tantinet nerveux et surtout énergique à souhait, aux influences assez Judas Priest, avec un solo qui fera plaisir aux fans de Warren deMartini et Jack E Lee. "Fallout", troisième excellente surprise de l’opus, sonnera certainement comme un plagiat des anciens morceaux mais qu’importe, l’énergie et la magie sont là pour ces 2:46 minutes de pur heavy, avec là encore, un solo trop court tellement il est bon ! Finissons en beauté avec "Open Road", dernière ballade de ce "Queensrÿche" controversé, tout en progression et en maestria vocale et harmonique. Dur de dire si cette formation du groupe égale ou non celle initiale avec Geoff Tate aux commandes dans les années 80 mais en tout cas elle s’en rapproche étonnamment pour le plus grand nombre de ceux qui, comme moi, avaient trouvé un certain génie dans "Opération : Mindcrime" et même dans "Empire".

En bref, à acheter sans l’ombre d’une hésitation pour les fans de la période 85-95, et en tout cas une très bonne entrée en matière pour ceux qui ne connaitraient pas encore le groupe (même si pour le coup cette "entrée en matière" se fait sans Geoff Tate qui de son côté, avec sa nouvelle formation Queensrÿche "2.0", fait de moins en moins référence aux origines du combo qu’il a lui-même transcendé).


Byclown
Juillet 2013




"Dedicated To Chaos"
Note : 05/20

Queensrÿche, le groupe qui n’a plus besoin de présentation… En effet, il est assez renommé dans son heavy / alternatif / prog. Mais voilà, des fois il faudrait arrêter le culte à un point précis, leur dernier album n’a pas vraiment été une réussite et ce nouvel album me fait donc peur, "Dedicated To Chaos" a intérêt a déboîter sa mère, sinon ça sera un beau carton. 16 titres sont proposés dans ce nouvel album, je les attends de pied ferme.

On commence donc avec "Get Started", "Hot Spot Junkie" qui sont assez sympa pour accrocher l’oreille mais on est loin d’avoir des titres exceptionnels, ça manque cruellement de punch, voire d’envie. Je ne parle même pas du son qui manque de gain et de punch, une production plutôt lisse et creuse qui plombe des compositions pas excellentes. Mais là n’est pas le problème, c’est que ce constat sera le même pour les 14 titres qui suivent, on est dans le néant. Le groupe nous propose beaucoup de titres et ne se concentre pas sur l’essentiel, c’est long voire limite chiant. "Higher", "Broken", "Drive" et je ne citerais pas d’autres musiques sont les preuves que le groupe a légèrement pété un câble dans le sens péjoratif. On retrouve des plans sympatoches, mais voilà c’est mou de la bite, tellement mou qu’on se demande si le groupe n’a pas eu des problèmes d’érection pendant l’enregistrement de l’album, où est passée la hargne ? Les couilles de faire quelque chose de bon ? Sûrement envolées avec leur inspiration qui m’exaspère. La production, on a déjà fait un point au-dessus, c’est lisse, trop de mélanges de son foireux et sans intérêt, une batterie limite "boîte à rythmes" qui me coupera l’envie de faire une analyse détaillée tellement il n’y a rien à dire de spécial, mis à part que ce n’est pas approprié. "I Take You", "The Lie", "Big Noize" montrent les signes de faiblesses par A+B, on a un album long, et le groupe vient nous plomber encore plus le moral avec ces derniers titres où on souffre mentalement tellement c’est long.

Ce massacre est fini, enfin, et je n’espère pas me le taper une fois de plus… une m’aura amplement suffi. Une grosse déception sans grande surprise finalement… L’album porte bien son nom, le groupe dédie bien ce CD au chaos tellement c’est une perdition sans fin.


Motörbunny
Juillet 2011


Conclusion
Le site officiel : www.queensryche.com