Le groupe
Biographie :

Quiet Riot est un groupe de heavy metal américain, originaire de Los Angeles. Le groupe est fondé en 1973, par le guitariste Randy Rhoads et le bassiste Kelly Garni, initialement sous le nom de Mach 1. Ils changent ensuite pour Little Women, avant de se renommer définitivement Quiet Riot en Mai 1975. Le nom du groupe s'inspire d'une conversation avec Rick Parfitt du groupe Status Quo, durant laquelle Parfitt expliquait souhaiter avoir un groupe du nom de Quite Right, cependant, avec son accent britannique, le nom a été confondu avec Quiet Riot. La formation originale se compose de Rhoads et Garni, avec Kevin DuBrow au chant, et Drew Forsyth à la batterie. Malgré de nombreux changements dans le line-up et de brèves séparations, Quiet Riot continue d'enregistrer et de participer à des tournées jusqu'au décès de DuBrow à la suite d'une overdose de cocaïne en 2007. Banali relance le groupe en 2010.

Discographie :

1977 : "Quiet Riot"
1978 : "Quiet Riot II"
1983 : "Metal Health"
1984 : "Condition Critical"
1986 : "QRIII"
1988 : "Quiet Riot IV"
1993 : "Terrified"
1995 : "Down To The Bone"
1999 : "Alive And Well"
2001 : "Guilty Pleasures"
2006 : "Rehab"
2014 : "10"
2017 : "Road Rage"
2019 : "Hollywood Cowboys"


Les chroniques


"Hollywood Cowboys"
Note : 13/20

Deux ans après "Road Rage" (2017), le célèbre groupe de heavy glam originaire de Los Angeles Quiet Riot est de retour avec un nouvel album, "Hollywood Cowboys" (2019). Ce dernier est le deuxième album avec le chanteur James Durbin, un ancien candidat de l’émission de télé-crochet American Idol. Si l’âge d’or du groupe (qui a plus de 45 ans d’existence au compteur) est bel et bien révolu, les californiens ont encore de beaux restes, Ccomme en témoigne ce nouvel opus.

Bien entendu, on est loin des sommets atteints par le groupe à l’époque de "Metal Health" (1983), leur album référence sur lequel figurait notamment la fameuse reprise du "Cum On Feel The Noize" de Slade ! Cependant, l’album commence sur les chapeaux de roues avec la chanson "Don’t Call It Love", un titre qui évoque les dernières productions de Mötley Crüe. Le professionnalisme du groupe, qui compte encore dans ses rangs le batteur Franckie Banali (un des membres fondateurs du groupe), se manifeste notamment par une production de qualité irréprochable et des mélodies pénétrantes, comme sur le morceau "In The Blood" (sans doute un des meilleurs morceaux de l’album). Si certains titres manquent un peu de tonus (comme les morceaux "Heartbreak City" ou "Wild Horses"), la tracklist de ce nouveau disque fait la part belle aux morceaux bien heavy comme "Insanity", "Hellbender" ou "Last Outcast". Le groupe se paye même le luxe d’offrir à son public un morceau de grande qualité aux sonorités typiquement bluesy qui tranche avec la tradition heavy de Quiet Riot, à savoir le titre "Roll On". De même, la ballade heavy "Holding On" est certainement un des morceaux les plus émouvants de ce disque.

L’album se clôt dans les règles de l’art avec l’excellent morceau "Arrows And Angels", qui a l’avantage d’offrir un refrain vraiment entêtant. Au final, on ne peut que saluer le talent de ce groupe légendaire qui, malgré le poids des ans, a su se relever de toutes les épreuves qu’il a traversé (notamment le décès du chanteur et fondateur du groupe Kevin DuBrow en 2007), et continuer à sortir des albums de haut vol. Un disque à recommander aux fans de heavy, de hard rock et de glam !


M.B.
Janvier 2020




"Road Rage"
Note : 12/20

Quiet Riot est un groupe de hard rock / heavy metal formé en 1975. Il est aujourd’hui composé de Frankie Banali (batterie), Alex Grossi (guitare), Chuck Wright (basse) et James Durbin (chant). Leur treizième album "Road Rage" est sorti le 4 Août 2017 chez Frontiers Music.

Comme beaucoup d’autres formations, Quiet Riot est le genre de groupe qui a marqué les années 80 sans que nous connaissions pour autant tous leur titres, ou parfois nous ne connaissions même pas leur nom (en France, en tous cas). Il faut dire que Quiet Riot a souffert et souffre toujours de ce que l’on pourrait appeler un problème d’identité. Entre troubles internes, décès nombreux et fréquentes séparations et reformations, le groupe n’a jamais atteint le statut de machine de guerre. Il n’a cependant jamais baissé définitivement les bras, comme nous pouvons le constater avec la sortie de leur nouvel album "Road Rage". Celui-ci marque l’arrivée de James Durbin, ex-candidat de l’émission "American Idol", et pour qui les pistes vocales initiales de ce dernier opus ont été intégralement réenregistrées lors de son intégration dans le groupe, remplaçant ainsi Seann Nicols.

On démarre avec "Can’t Get Enough" que je trouve appréciable au premier abord. La rythmique est entraînante et le refrain punchy, juste ce qu’il faut. En revanche la production est foncièrement mauvaise. Sa propreté quasi clinique met en avant la voix de Durbin de manière exagérée, et la batterie au son creux assez ridicule écrase sans scrupule la basse, laissant ainsi le minimum requis d’espace à la guitare. Cette production qui, bien entendu, va perdurer tout du long, parvient à gâcher à elle seule une part non négligeable de "Road Rage". "Getaway" poursuit dans ce même groove entraînant typique du hard 80’s, cependant il s’essouffle assez vite du fait de sa structure prévisible, soigneusement calculée où pas un seul poil ne dépasse. Et c’est à partir de là que les complications commencent. Nous n’atteignions déjà pas les sommets de l’excellence, or là nous pouvons dire sans détour que nous nous enfonçons dans la confusion et l’ennui. Nous avions déjà pu plus ou moins le remarquer à l’écoute des premiers titres, ceux-ci ne resplendissaient pas par leur originalité, et "Road Rage" va hélas nous confirmer nos craintes à chaque morceau qui se joue. Des compositions telles que "Wasted", "Shame" ou encore "Renegades" sont terriblement bateau et rasantes, il aurait été tout aussi bien qu’elles soient exclues de l’album. Rien ne parvient à capter et surtout à retenir l’attention, pas même les riffs, la rythmique et encore moins la voix de James, que je trouve impersonnelle et inadaptée à un groupe tel que Quiet Riot. Ce qu’il en ressort de tout cela, c’est ce sentiment que les morceaux ont été pondus à la chaîne, sans vraiment les exploiter d’une manière qui les rendraient intéressants et mémorables. En d’autres termes, c’est ce que l’on peut appeler un acte manqué, et c’est une chose que l’on ne peut plus se permettre quand on s’appelle Quiet Riot. "Roll This Joint" et "Still Wild" en sont le parfait exemple. Tous deux ont une ligne directrice bien définie, l’un est axé hard / blues à l’ancienne, tandis que l’autre, porté par une rythmique langoureuse et franchement envoûtante, tire légèrement vers le hard FM / glam. Cependant ils laissent derrière eux un goût d’inachevé. Nous avons passé plusieurs minutes à guetter l’ascension vers le point culminant, l’explosion, qui ne sont finalement jamais venues. Il en va de même pour "The Road" qui se présente comme être la ballade un peu larmoyante de l’opus. Le genre de morceau où il ne vaut mieux pas se planter ! Les lignes de guitares claires contrebalancées par la puissance des riffs saturés rendent un effet plutôt sympathique, mais tout cela manque une nouvelle fois de personnalité, que le traditionnel solo de guitare accentuera davantage. Les solos étant précisément l’heure de gloire pour celui qui le joue, c’est le moment ou jamais pour se lâcher ! Eh bien ici non, et cette ballade ne sera pas la seule composition où on peut le constater. On termine cependant sur une meilleure note avec "Knock Em Down" dont le riff d’intro en wah-wah annonce que ce morceau se démarquera davantage. On retrouve cependant ce rythme groovy bien exécuté qui caractérise l’album, si ce n’est qu’ici les musiciens se complètent et forment un ensemble instrumental maîtrisé et efficace. Nous avons même droit à un petit bridge donnant sur un solo tout aussi travaillé. En somme, cette composition nous redonne un peu le sourire… !

"Road Rage" est un album très mitigé, qui frise le raté. Tous les morceaux sont construits à partir d’une même base, ainsi aucun ne se distingue vraiment et ne parvient à nous convaincre totalement. Ces compositions trop lisses dénotent un sérieux manque de créativité, mais surtout de réelle motivation. Le groupe semble s’être lassé – nous pouvons le comprendre -, et "Road Rage" va rapidement tomber dans la masse des albums de hard rock basiques et peu inspirés.


Candice
Janvier 2018


Conclusion
Le site officiel : www.quietriot.band