Le groupe
Biographie :

Rage Of Light est un groupe de trance metal / death metal mélodique suisse formé en 2007 et actuellement composé de : Jonathan Pellet (chant, clavier, programmation, basse / ex-Dysrider, ex-Trophallaxy), Noé Schüpbach (guitare, basse / Nodafreth ) et Martyna Hałas (chant / Ascend The Hollow, Lady Maggot, ex-Xerosun). Rage Of Light sort son premier album, "Imploder", en Mars 2019 chez Napalm Records, suivi de "Redemption" en Décembre 2021.

Discographie :

2016 : "Chasing A Reflection" (EP)
2019 : "Imploder"
2021 : "Redemption"


Les chroniques


"Redemption"
Note : 17/20

Ce n’est un secret pour personne, Rage Of Light avait en son sein Melissa Bonny (Ad Infinitum) comme chanteuse, et puisque ses obligations avec son groupe étaient de plus en plus prenantes, Rage Of Light et elle ont décidé qu’il serait mieux professionnellement pour le groupe qu’elle le quitte. Il n’y a aucune amertume derrière cette décision, car Melissa désirait que Rage Of Light soit un projet à part entière pour leur prochaine chanteuse.

Le groupe n’a pas cherché très longtemps et c’est la polonaise Martyna Hałas qui a obtenu le poste. C’est une précieuse trouvaille, car elle est la suite logique de Melisssa. Son talent couvre autant les registres mélodiques que les growls, ce qui fait d’elle également une multi-vocaliste de haut niveau. Qualifiant leur musique de trance-metal, le nom ne pourrait être mieux choisi. En ouverture, "Iciness" représente en 8 minutes tout ce qu’est Rage Of Light : une section instrumentale frénétique appuyée par Martyna et son mix clair / growl. Cette pièce vous prend à la gorge et ne vous lâche pas une seule seconde. Pari risqué d’ouvrir l’album avec un aussi long morceau, mais jamais celui-ci ne devient ennuyeux.

"2.0", justement deuxième pièce de l’album, se veut elle aussi audacieuse, avec ses puissantes influences techno, mais qui fonctionnent à merveille. Ces arrangements digitaux seront utilisés à bon escient tout au long de l’album sans jamais dénaturer le côté metal du groupe. Pour ma part, je considère qu’ils ont réussi ici le parfait "crossover". Il faut tout de même rester ouvert d’esprit et je suis pas mal convaincu que certains métalleux puristes n’apprécieront pas ce genre. Eh bien tant pis pour eux si vous voulez mon avis. Pour le reste de l’album, s’enchaînent une multitude de moments de grâce, en majeur partie grâce au niveau très élevé d’écriture.

Les amateurs de power metal, de death metal et de metal mélodique se délecteront de ce deuxième album de Rage Of Light. Et si le prochain suit la voie, l’on tient ici sans doute le futur du metal techno.


Mathieu
Janvier 2022




"Imploder"
Note : 17/20

Rage Of Light tire certainement son blase de la sensation d’irritabilité qui émane de l’ouverture inopinée des volets par un tiers non désiré un matin. Ce qui a pour conséquence inimitable d’envoyer un halo de lumière violer directement la rétine de l’œil gauche puis, suite à un réflexe inutile qui veut faire imiter le clignotant automobile à chacun des globes oculaires, l’œil droit. Le pire dans tout cela est qu’il faut imaginer la scène avec le Lac Léman et le paisible paysage helvète en fond visuel. Oui, parce que Rage Of Light nous vient de Suisse. La suite de ce réveil bucolique trop tôt sur une rive était une implosion de colère ou de désespoir. Finalement, cette même explication nous décrit la naissance du groupe tout comme de son premier album : "Imploder".

Trance metal ! C’est ainsi que Rage Of Light définit ses sonorités. Pas tellement industriel ni même électronique, Rage Of Light emprunte à la trance music ce côté enivrant et au metal cette facilité virevoltante à poser un univers complet et abouti. Si la formation originaire du pays réputé le plus neutre du monde, mieux vaut ne pas croire que sa musique se veut aussi paisible et facilement pénétrable que la défense de la Nati face à certains attaquants. Trois ans après sa création, Rage Of Light livre ici son premier "long" format. Relativement proche du death metal mélodique voire du thrash mélodique, "Imploder" affirme une identité basée sur la diversité ("Enraged", "I Can, I Will"). Rien d’étonnant donc à ce que les titres d’"Imploder" aient cette facilité à passer d’un extrême à un autre, du plus beau calme à chaos le plus total ("Mechanicals", "Fallen"). La voix angélique de Melissa Bonny ayant des airs d’agents infiltrés tant sa palette se veut large et colorée passant aisément du chant clair à un chant bien plus rageur ("Away With You", "Nothingness"). Quand bien même la formation s’était fait remarquer avec la reprise du "Twilight Of The Thunder God" d’Amon Amarth puis en compagnie de sa cover du "Judas" de Lady Gaga, Rage Of Light se révèle bien plus novateur que sur ces dernières ("In The Shadow", "Battlefront", "Imploder").

Rage Of Light porte réellement bien son nom : un contraste entre "rage" et "light", un mélange de sentiments sombres et de lueur d’espoir. "Imploder", de son côté, conforte cette originalité et surtout fait guise de premier album synonyme de grandes promesses pour l’avenir. Une première sortie via Napalm Records (excusez du peu !) qui devrait séduire nombre d’oreilles. Souhaitons simplement pour le futur que Rage Of Light explore encore davantage son univers ! Car, finalement, c’est lorsque la mélodie fracasse la violence que né Rage Of Light.


Rm.RCZ
Juin 2019


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/rageoflight