Le groupe
Biographie :

Rogga Johansson est le projet solo du multi-instrumentiste suédois Rogga Johansson (instruments / Dead Sun, Down Among The Dead Men, Echelon, Eye Of Purgatory, Grisly, Humanity Delete, Johansson & Speckmann, Lobotomy Dept, Megascavenger, Necrogod, Paganizer, Putrevore, Revolting, Ribspreader, Severed Limbs, Stass, Svitjod, The Cleaner And Mr. Filth's Van Murders, The Grotesquery, Those Who Bring The Torture, To Descend, ex-Bloodgut, ex-Carve, ex-Demiurg, ex-Eaten, ex-Foreboding, ex-Minotaur Head, ex-Skeletal Spectre, ex-Swarming, ex-Terminal Grip, ex-The Skeletal, Troikadon, ex-Banished From Inferno, ex-Fondlecorpse, ex-Graveyard After Graveyard, ex-Sinners Burn, ex-Soulburn, ex-The 11th Hour, ex-Bone Gnawer, ex-To The Gallows). Rogga Johansson sort son premier album, "Garpedans", en Avril 2017 chez Chaos Records, suivi de "Entrance To The Otherwhere" en Juillet 2019 chez Transcending Obscurity Records.

Discographie :

2017 : "Garpedans"
2019 : "Subject to Entropy" (EP)
2019 : "Burn It All Away" (EP)
2019 : "Entrance To The Otherwhere"


La chronique


Entre productif et hyperactif il n’y a qu’un pas, Rogga Johansson ne tient pas en place, tout comme son collègue de Master, monsieur Speckmann avec qui il a sorti un album il y a déjà un an et demi mais ce n’est pas tout. Monsieur Johansonn a pondu un album en Février avec Megascavenger en plus d’un EP sous le nom Rogga Johansonn, un EP en Avril avec On A Butchers Night, un album en Juillet avec Ribspreader, il prévoit aussi un nouveau Paganizer pour la fin du mois d’Octobre prochain et là, il remet à nouveau le couvert sous son patronyme, mais quand s’arrêtera-t-il ? Il est légitime de se poser la question de savoir si tant d’activité n’entache pas la qualité des productions.

Ce tout nouveau full length, "Entrance To The Otherwhere", est à la fois bien et pas bien (en voilà une phrase qui veut à la fois tout et rien dire). Les compositions sont basiques de chez basique mais étrangement entraînantes, la production est claire mais pas folichonne, il y a des maladresses et du mauvais goût dans le choix des notes, comme sur le titre "Till Bergets Puls" et sa mélodie qui sonne pas un caramel, renforcée par des synthés tellement nases qu’on se demande ce qu’ils foutent là, et surtout cette sensation d’entendre un single heavy metal pas original. Malgré tout, et c’est là où apparaissent les questions existentielles, ce titre passe crème… Tout comme le reste de l’album. C’est plan-plan en apparence, mais suffisamment attirant pour qu’on s’éclate durant l’écoute. Il y a des paramètres qui m’échappent et je n’arrive pas à mettre le doigt sur le truc qui fait que ça fonctionne et je ne parviens pas non plus à cibler mes critères d’appréciation. Durant 33 minutes, Rogga Johansonn nous assène un metal bateau et pas original, mais qui dégage quand même du fun, et reste distrayant… Allez comprendre. On peut tout de même saluer la performance du monsieur car il se tape tous les instruments, sauf la batterie pour laquelle il a fait appel à un batteur de session.

"Entrance To The Otherwhere" propose donc 9 titres de heavy death classique et basique, assez mélodique, avec des structures bien identifiables et une mise en forme simpliste du genre intro / couplet / refrain / couplet / refrain / pont / refrain. On peut rapprocher cette démarche à celle de Chris Barnes avec Six Feet Under, grâce à ce petit côté death'n’roll qui se dégage parfois des compositions, mais avec en prime, des mélodies de guitares simples et chantantes, imprécises mais tout de même efficaces. Finalement le disque s’en sort bien, si ce n’est ce titre instrumental inutile "Berget Vaknar", avec ses bruits de grenouilles, ses sons de feu qui crépite et ce piano à la Dawson Creek, non mais quelle idée !

Je reste encore assez dérouté par ce disque, ce n’est pas l’album du siècle, ni l’album du mois, mais il reste assez agréable à écouter, grâce notamment à des compositions entraînantes et aisément identifiables. Je comparerais ça à ZZ Top, dans le sens où ce groupe ne s’est jamais trop foulé et nous a pondu 50 titres avec la même recette, mais a réussi à fédérer. Peut-être que Rogga Johansonn a fait un pacte avec le diable pour injecter dans sa musique un pouvoir qui fait qu’on y adhère assez facilement, peut-être qu’"Entrance To The Otherwhere" contient un message subliminal destiné à nous transformer en zombies motivés par un seul objectif, se procurer le disque en question, va savoir. En attendant, j’y mets un 15/20, c’est pas volé.


Trrha'l
Août 2019


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/roggaofficial