Le groupe
Biographie :

Rosenkreuz est un groupe de metal industriel gothique, originaire de Lyon. Fondé en 2015, le groupe se compose de six membres et il est signé chez Adipocere Records (Benighted, Forgotten Tomb, Moonspell…). L’esthétique postmoderne de Rosenkreuz nous projette dans un monde où le sexe et les drogues règnent en maître absolu. A l’intérieur de cet univers décadent, la musique du groupe, mêlant guitares metal, rythmes martiaux et samples électroniques, apparaît comme l’ultime expérience permettant de réenchanter l’existence… En 2017, Rosenkreuz sort son premier EP, "Infinite". Ce disque permet au groupe d’être signé chez Adipocere Records l’année suivante. Le 21 Novembre 2019, Rosenkreuz publie son premier album, intitulé "Crystal City". Rosenkreuz est régulièrement invité à se produire sur des scènes alternatives et des conventions (catch, moto, tatouage…). Le groupe a partagé la scène avec des artistes tels qu’ADX, Dr. Feelgood, In Arkadia, Porn et Shaârghot.

Discographie :

2017 : "Infinite" (EP)
2019 : "Crystal City"


La chronique


Un soir après un concert, je suis rentré chez moi. Rien de fou jusque là me direz-vous. Mais ce soir-là, je décide de regarder dans ma boîte aux lettres, et j’y découvre "Crystal City", le dernier album de Rozenkreuz. Le lendemain, j’insère dans le lecteur ce CD, et j’y découvre l’univers cybernétique du metal industriel / gothique du groupe, formé par L'Abbé S.M. (chant), Phil Wei (guitare lead), Yoann M-G (guitare rythmique), Vivien (basse), Gabriel (batterie) et PJV (claviers). Les influences du groupe se remarquent assez rapidement pour une oreille habituée, mais nous allons découvrir ce premier album des Lyonnais, signés chez Adipocere Records.

"The Antisocial Manifesto", le premier morceau, brise immédiatement la glace. Une rythmique accrocheuse, servie par un combo basse / batterie / claviers groovy, ainsi que des guitares tranchantes qui permettent à la voix du chanteur de se poser en douceur, que ce soit avec des hurlements ou du chant clair. On passe à "Lucretia", un morceau à l’ambiance très electro goth avec quelques choeurs féminins qui donnent la réplique au frontman, ainsi qu’un solo rapide qui tranche clairement avec la rythmique, plutôt calme et lourde. A nouveau l’ambiance devient plus sombre pour "Crystal City", le titre éponyme. Mis à part les riffs qui tournent tout seuls et cette basse vrombissante en arrière plan, la voix du chanteur dynamise réellement la composition. Le final devient de plus en plus malsain et oppressant jusqu’au titre suivant, la douce "She’s Lost". Beaucoup plus calme, cette ballade n’en reste pas moins accrocheuse, et les choeurs renforcent cette impression de douceur.

Retour sur des riffs indus pur jus et des claviers modernes pour "Die!", un titre efficace et brut de décoffrage qui laisse littéralement exploser la rage du combo. La double pédale ravageuse s’allie à un chant hurlé puis grave dans la plus pure tradition du gothique pour devenir un véritable hymne. On reste dans la rapidité et les riffs puissants avec "Sin Addiction", un morceau tout aussi entraînant que le précédent, et qui rentre rapidement en tête, nous permettant de remuer en rythme. Toujours dans cette veine rapide, "Vampire Killer" alterne entre des riffs indus empruntant au thrash et des hurlements déchaînés pour plus de trois minutes de réelle fureur. Les Français calment le jeu avec "Death Industry" en revenant sur une rythmique plus martiale et ces guitares très saccadées caractéristiques du genre. Les deux types de chant participent également à cette ambiance.

La fin de l’album s’approche lentement, et c’est "Libertine Lover" qui prend la suite, avec une introduction aux claviers aériens, reprise par des riffs plus lourds. Le contraste entre les deux est plaisant, et le groupe en joue. Retour sur une ambiance calme et mélancolique pour "For Eternity…", un morceau à la fois calme et prenant. On sent la noirceur dans ce son, qui dénote cependant avec le reste de l’album. La dernière partie du morceau sera plus intense encore, et c’est avec "This Is War!" que la formation clôt cet album. Un concentré de riffs massifs et qui incitent au headbang. Une fois de plus, c’est la fureur qui anime les six membres du groupe pour cette ultime composition.

Rosenkreuz développe un univers cybernétique qui atteint son apogée avec "Crystal City". Si les sonorités et les riffs permettent très rapidement d’identifier les racines de la formation, les Français les utilisent habilement. Bien que nécessitant à mon avis plusieurs écoutes pour s’approprier toutes les ambiances, l’album est une réussite.


Matthieu
Février 2020


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.rosenkreuz.fr