On ne peut pas le nier, mais Saor a aidé à populariser le black metal atmosphérique à son
paroxysme… Non, chers lecteurs, ce n’est pas une erreur, vous êtes bien sur l’album de Ruadh,
ne vous méprenez pas. La comparaison avec Saor est en effet indéniable, car les deux projets
sont établis dans la même ville en Ecosse, tous les deux à leurs débuts des one-man bands, et tous
les deux du black atmo'. Découvrons maintenant ensemble "Sovereign". Une partie de la
pochette me fait penser à un monstre des Dark Souls. Ne tardons pas plus !
"Where I Belong" et "Waiting" annoncent la couleur. On se retrouve d’ores et déjà plongé dans
un univers fantastique, folklorique et fidèle à l’Ecosse, je suppose. Comme si on était sur une
montagne, et qu’on admirait l’horizon se profilant derrière ce grand océan de notes. Ou comme
si on était transporté dans les contrées de Bordeciel. L’influence de "Guardians" de Saor est
forte, comme je vous le disais précédemment. Les choeurs sont exclusivement masculins,
entrecoupés de la batterie sonnant comme plusieurs tambours. On pourrait presque y discerner
une philosophie de vie si on y prête plus attentivement l’oreille. Globalement, ces deux
chansons se ressemblent beaucoup, avec cependant une énergie plus forte dans "Waiting"
marqué par un growl lourd et des riffs électriques. N’oublions pas non plus la présence de
quelques violons.
Ceux qui ne trouveront pas leur compte dans ces moments pré-cités pourront néanmoins se
satisfaire à l’aide de "Sovereign" et de 7We Will Rise Again". Les passages orientés black metal
seront plus influents. On perçoit des trémolos énergiques se synchronisant parfaitement
avec le chant. Le choeur aide à faire monter le tout en puissance, c’est réellement l’un des
meilleurs passages de l’album. On navigue d’émotions en émotions dans cette mélancolie, malgré
qu’on puisse se lasser de temps en temps de riffs trop classiques.
L’agressivité rythmique est d’autant plus marquée dans "We Will Rise Again" avec ces blasts et ces
riffs pesants. Vous y distinguerez d’autant plus des tons mélodiques descendants s’alliant
étonnement bien avec les choeurs montants.
Notez aussi, même si c’est un léger détail, que les chansons ne se terminent pas brusquement
mais sont reliées par des samples agréables
On finit avec le dernier titre qui est un feu d’artifice de notes, "Under Its Branches". Plusieurs voix
angéliques nous racontent une épopée et le chanteur nous transmet une rage bouillonante et
remplie de vengeance. Cette chanson appelle à des valeurs fortes et à la spiritualité.
Sur ces notions un peu abstraites, je tiens à dire que Ruadh est un bon clone de Saor. Prêtez-y une oreille, c’est réellement agréable à écouter… Même pour les néophytes du style.
Cependant, certains moments se révèlent lancinants et répétitifs, mais aucun album n’est parfait,
je vous l'accorde.
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