"Cornélia..."
Note : 11/20
Pour résumer les quelques connaissances que je possède de Sainte Ombre : groupe de heavy metal à chant féminin français. Et par
rapport à ces trois derniers mots, je me dis qu’il faut bien avoir de l’intérêt pour ce groupe qui peut se différencier des autres groupes de
heavy metal.
Voyons ce que possède l’album "Cornélia..." dans le ventre. Nous commençons par une introduction symphonique qui pourrait rappeler
Whyzdom. La guitare un peu faiblarde arrive pour soutenir l’orchestration et là où c’est bien dommage, elle ne s’impose pas assez pour
réellement s’accorder avec le chant de Céline. Ce dernier est vraiment rempli de force mais malheureusement, sa ligne de chant ne colle
pas du tout à l’instrumentation. On dirait un mauvais copier-coller ou alors les musiciens ont tellement souhaité que le chant soit mis en
avant qu’ils ont oublié de réellement se positionner afin d’apporter un réel heavy metal. Et je ne parlerai pas du clavier dont les quelques
notes semblent plus combler un vide qu’autre chose. Et malheureusement, tout ce que j’ai ressenti dans "La Belle et la Bête" se reflète
dans de nombreuses chansons. Par rapport au chant dont certains passages sont excellents, notamment "Décadanse" après la fin du
passage guitare / clavier (complètement raté), l’instrumentation n’amène rien de concret avec vraiment quelque chose de mou et des
rythmiques complètement basiques (style, je ne me foule pas trop niveau composition).
Toutefois, deux pistes arrivent à bien sortir du lot. En premier, la piste "Le Monde Selon Cornelia De Beaujoy" possédant des rythmiques
et solos rapides et efficaces avec de très bons chœurs en fond (même si la fin est bâclée). Et "Par Le Sang" avec l’intégration d’un chant
masculin soutenant le chant féminin. Mais toujours cette guitare manquant totalement d’inspiration qui m’a gavé déjà depuis longtemps
essayant de faire un pont avec le clavier cassant nettement la rythmique de la chanson.
Allez, sans être méchant, Sainte Ombre a encore pas mal de travail à faire niveau composition et production. Le chant de Céline est au
point mais il va falloir que les autres musiciens se disent que pour un groupe fonctionne, il ne faut pas compter que sur un seul élément.
Beaucoup de travail à faire à ce niveau-là. Pour conclure, une fusion entre Whyzdom, Doro et Synergy qui aurait bien pu se passer
mais finalement, c’est raté.
"Contes Et Châtiments"
Note : 13/20
A la réception de cet album, je me dis "oh mon dieu" cela sent la copie d'After Forever, mélange heavy sympho avec son de clavier bontempi. N'étant pas amateur d'Epica et consors (exception faite de Therion, enfin là, on ne joue plus dans la même cour) j'entre la galette dans mon lecteur nommé Saint Ombre. Un nom qui suscite la curiosité souligné de surcroît par un artwork assez particulier. Dans ma tête je me dis, "allons-y, le travail m'appelle". Je lance le premier titre. Une intro qui nous plonge de suite dans l'ambiance. Rien à noter de particulier, entrons désormais dans le vif du sujet. Du heavy metal classique "made in France" avec chant en français, chose plutôt rare me direz-vous.
Le premier titre entame sur un riff très typé heavy qui servira de base tout le long du morceau. Cela sonne correctement, c'est entrainant et accrocheur, même si la mélodie me rappelle un peu un titre des Die Apocalyptischen Reiter. Ce titre, bien qu'il ne tourne trop souvent autour du riff principal passe plutôt bien. Le refrain est très bien inspiré par Celine. Sa voix est très agréable et les lignes de chant sont efficaces. L'album alterne des morceaux rapides et festifs à d'autres plus intimistes qui jouent sur une ambiance plus intimiste et mid tempo tels que Abigail. Cela permet d'apprécier différentes facettes du groupe. La musique de Saint Ombre, bien que proches des groupes tels qu'Epica semblent réellement essayer de se démarquer et de créer leur propre univers. Un groupe qui, même s'il reste très classique, propose une musique forte intéressante pur les inconditionnels du style.
Dans l'ensemble le groupe propose un album qui tient la route et qui devrait plaire aux amateurs du genre. Si vous hésitez entre acheter cet album ou le dernier Epica, prennez plutôt celui-ci... Au moins vous soutiendrez la scène française !
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