C'est avec curiosité qu'on écoute le premier opus, "Mahasamadhi", de Selenite. En effet, l'Autrichien Stefan Traunmüller, qui est seul dans le groupe, a su nous attirer rien qu'avec le visuel de la pochette.

On se lance donc dans l'écoute des cinq longs morceaux avec enthousiasme, et il n'y a pas de déception car on se rend vite compte que même s'il s'agit d'un premier album, le niveau et la personnalité de la musique sont bien là ! C'est avec bonheur que l'on découvre un doom funeral différent de ce que l'on a l'habitude d'entendre. Il y a de la richesse et surtout un côté doom des années 90 et de l'ambiant à la Summoning qui fait vraiment plaisir. "Requiem For A Soul" en le plus bel exemple avec une atmosphère lugubre, des nappes de synthé, une voix caverneuse d'un autre âge et une instrumentation lente et répétitive. On peut aussi facilement s'imaginer dans une cave humide avec "Third Eye Open".

L'originalité se fait aussi dans le chant car l'on retrouve du chant clair masculin, ce qui est plutôt rare dans le funeral. "Final Reckoning", qui a une approche plus directe, crée la surprise également avec un chant féminin habité, tranchant à merveille avec le reste. Dans un monde plus spirituel et mystique, "Channeling Chants From Beyond" ne passe pas non plus inaperçu et redonne une dose de fraîcheur et de voyage. Et enfin, "Hidden Presence" est sans doute le titre le plus commun avec un funeral doom épuré et des riffs langoureux mais il ne manque pas pour autant de personnalité.

On a ici un très bon album, inspiré et plein de richesses. Cela nous change du funeral classique vu et revu. Vivement la suite !