Le groupe
Biographie :

Formé début 1986, Sick Of It All commence à New York chez les parents des frères Koller avant de devenir un des groupes piliers du mouvement hardcore new-yorkais. Composé originellement des deux frères Koller, Lou au chant, Pete à la guitare, ainsi que de Rich Cipriano à la basse et de Arman Majidi à la batterie, Sick Of It All joue un hardcore proche de ses racines, sans compromis. Après avoir joué dans de nombreux clubs new-yorkais dont le non moins célèbre CBGB, le groupe se crée une notoriété importante et enregistre son premier album, "Blood Sweat And No Tears", en 1989, avec 19 chansons puissantes et rapides. Ils feront ensuite leur première tournée nationale. Majidi devant travailler avec Rest In Pieces sur de nouveaux morceaux laisse sa place à Max Capshaw. Il fut de retour pour enregistrer l'EP "We Stand Alone", en 1991 sur le label Relativity. Ni Majidi, ni Cipriano ne joueront avec les frères Koller après l'enregistrement de cet album pour la tournée. Ils furent remplacés par E.K. à la batterie et Eddie Coen à la basse. Sick Of It All sort alors "Just Look Around" en 1992 sur Relativity Records, avec le line-up original. Cipriano quitte définitivement Sick Of It All avant leur tournée internationale en Europe et au Japon. Craig Setari, bassiste dans Agnostic Front, prend sa place, ce qui revitalise le groupe, ainsi que la scène new-yorkaise. Il signe ensuite un contrat sur le label Eastweast Record pour l'enregistrement en 1994 de "Scratch The Surface", faisant face aux reproches des fans sur leur "commercialisation". Suivent les albums "Built To Last" en 1997, "Call To Arms" en 1999, "Yours Truly" en 2000 et "Life On The Ropes" en 2003. En 2006, Sick Of It All revient en force avec leur meilleur album depuis "Scratch The Surface", le bien nommé "Death To Tyrants" qui s'attaque à tous les tyrans et présidents véreux de la planète. Avril 2010 voit un nouvel album de Sick Of It All dans les bacs, "Based On A True Story". En 2011, pour commémorer ses 25 années de carrière, le groupe réenregistre 20 de leurs meilleurs titres et les compile sur l'album "Non Stop" sorti le 1er Novembre. L'album studio suivant, "Last Act Of Defiance", sort en Septembre 2014, suivi de "Wake The Sleeping Dragon!" en Novembre 2018.

Discographie :

1988 : "Blood Sweat And No Tears"
1992 : "Just Look Around"
1994 : "Scratch The Surface"
1997 : "Built To Last"
1999 : "Call To Arms"
2000 : "Yours Truly"
2003 : "Life On The Ropes"
2006 : "Death To Tyrants"
2010 : "Based On A True Story"
2011 : "Nonstop" (Compilation)
2014 : "Last Act Of Defiance"
2016 : "When The Smoke Clears" (EP)
2018 : "Wake The Sleeping Dragon!"


Les chroniques


"Wake The Sleeping Dragon!"
Note : 16/20

Vous pensiez avoir tout vu, tout entendu avec Sick Of It All ? Laissez-moi vous dire que non. On ne présente plus nos amis, patrons du NYHC, sans doute le groupe qui a le mieux vieilli dans cette catégorie. Pourtant, aujourd’hui, avec cet onzième (c’est bien ça hein ?) album, une légère évolution se fait sentir. Sans faire un virage à 180°, "Wake The Sleeping Dragon!" vient casser la baraque avec une recette similaire à celle du passé mais avec quelques ingrédients nouveaux, ou plutôt revisités. Je dois dire qu’il m’a fallu quelques écoutes, ou plutôt quelques jours d’écoute pour m’imprégner de ce nouvel opus, bien le digérer pour finalement en retenir beaucoup de bien.

Place à la musique. Courte intro, classique. "Inner Vision", quelques secondes pour se rendre compte que Sick Of It All est toujours en forme, sur un morceau très punk, à la basse séduisante, et au côté old school franchement bandant. Ça commence putain de fort, sur ce titre de moins de deux minutes, qui nous offre même quelques back vocals qui nous promettent de longs moments d’amour entre artistes et public lors des concerts. Quelle claque. Arrive alors "That Crazy White Boy Shit", plus classique, peut-être plus metal aussi…. Voire, chose surprenante, plus néo vers la fin. Chelou. Mais passons.

Vient ensuite "The Snake (Brake Free)". Comme un goût de bizarre ici, surtout au niveau de l’instru', on se croirait sur l’album "St Anger" de Metallica. Mais le plus étrange dans tout ça, c’est que c’est cool, ça change, mais ça reste du Sick Of (merci cette voix indémodable qui nous berce depuis tant d’années). Mais là où on peut vraiment dire que RIEN NE VA PLUS, c’est surtout le quatrième morceau : "Bull’s Anthem". Ici, ça sonne vraiment très oï! anglaise façon Evil Conduct. Ça sent bon les câlins entre copains dans un pub avant le match de foot… Et puis, venue de nulle part, la voix de Tim Mc Ilrath, de Rise Against. Wow. On se calme là, ça fait trop d’un coup pour moi là.

C’est bon, j’ai repris mon souffle. Il y a vraiment des petits détails qui clochent sur cet album, détails qui risquent d’étonner certains (vieux ?) fans du groupe. Pour autant, il serait abusé, voire injuste d’affirmer que Sick Of est mort… LOIN DE LÀ. Ils ont même encore la pêche ces p’tits vieux, comme en témoigne par exemple la violence de "To the Wolves".

Je vois donc les nouveautés proposées d’un bon œil finalement. On a quelques mélodies plus recherchées qu’à l’habitude, il faut un peu de temps pour y prendre vraiment goût, mais une fois qu’on est dedans, on se sent bien au chaud (un peu comme dans la mer du Nord… Ou un cadavre).


Grouge
Novembre 2018




"When The Smoke Clears"
Note : 12/20

Sick Of It All a trente ans, plus ou moins. Les rois du NYHC à jamais gravés dans la peau du bas de mon dos ont décidé de fêter ça avec un EP et un bouquin, pour faire simple. Sur la forme, ça pouvait être cool, original et donner envie de creuser ce projet. Malheureusement, quand on y regarde de plus près, je dois me résigner à constater que le résultat n'y est pas.

Des photos, des anecdotes, soixante pages livrées aux fans, je suis certain que ça en intéressera plus d'un, mais pas moi, même si je reste un énorme fan de tout ce qu'ils font, à commencer par leurs concerts. D'ailleurs, les cinq morceaux proposés sont plutôt corrects. Sauf que "plutôt corrects", c'est limite indigne de la part de mon groupe de NYHC préféré (disons les choses clairement). On sent presque le truc pondu à l'arrache, qui peine même à finir, comme "Fortress" et ses longues 2min39sec (si si). Le style reste inchangé depuis l'album précédent, les back vocals sont toujours efficaces, comme sur la meilleure piste, "When The Smokes Clears" (mention spéciale pour la basse également, qui sonne très punk).

En fait, l'aspect le plus positif de cette sortie, c'est que oui, SOIA va bien, ils n'ont pas vieilli et ont encore la force de faire la fête. Bref, même s'il va falloir faire mieux lors des prochains enregistrements pour me convaincre, j'ai déjà hâte de les retrouver sur scène !


Grouge
Novembre 2016




"Last Act Of Defiance"
Note moyenne : 19/20

À chaque fois ou presque, c'est la même chose : on attend un album d'un groupe qu'on adore, on se dit qu'on ne pourra pas être déçu, que ça sera le top du top comme pour l'album précédent, et au final, on tombe de haut, on pleure et on se coupe les veines (métalleux jusqu'au bout quand même). Pourtant, quelques rares groupes parviennent à nous surprendre, à atteindre un degré d'intensité musicale toujours plus haut, et parfois même, ils réussissent à le faire en innovant et en prenant des risques. Alors quand en plus il s'agit de la crème de la crème en matière de NYHC, le premier nom qui nous vient en tête est forcément le bon : Sick Of It All !

Comme ils le disent eux-mêmes dans presque toutes les interviews, ils détestent se reposer sur leurs lauriers et croire que tout est acquis. Ils nous le prouvent une nouvelle fois. Après plus de 25 ans de succès, le groupe s'écarte un peu du metal hardcore produit ces dernières années (notamment dans les albums "Death To Tyrants" et "Based On A True Story") et prend un véritable virage punk-oi!, revenant ainsi à ses racines. D'une manière générale, ça crie un peu moins pour chanter un peu plus en choeur, les gros riffs sont un peu moins présents que sur les derniers albums mais la basse vient les remplacer avec brio. Dès la pochette, on sent la volonté de faire dans le old school : un serpent qui dévore un rat, le tout en noir et blanc, avec quelques gouttes de sang rouge. L'album comporte 14 pistes, pour une durée totale d'environ 30 minutes, ce qui est plus que correct pour du hardcore, même si évidemment on aimerait en avoir bien plus. Il a été enregistré au Nova Studio, à New-York, avec Tue Madsen (Heaven Shall Burn, The Haunted).

Bref, entrons dans le vif du sujet. L'album commence immédiatement, dès les premières secondes, par un son très brutal, très rapide, qui donne envie de bouger, comme le groupe a l'habitude de commencer ses albums ("Take The Night Off" lui ressemble beaucoup). La deuxième piste, "2061", mélange bien hardcore et punk, les passages plus violents réussissant même à être dominés par des chants en choeur. "Road Less Traveled" sonne beaucoup plus punk, les moments plus calmes sont délicieusement ponctués de solos de basse vraiment très appréciables. Dès les trois premières pistes, on sent que ça crie moins, que ça hurle moins, on est loin de la hargne dégagée par une chanson comme "Machete" mais pourtant, bizarrement j'ai presque envie de dire, ça ne manque pas, le groupe a évolué mais sans perdre une once de talent, tout en continuant de faire du Sick Of It All. "Never Back Down" illustre bien le virage punk entrepris par le groupe, très différent de ce qu'on a pu entendre ces dernières années chez Sick Of, on imagine bien entendre ce son sur l'album "Scratch The Surface" ou "Just Look Around". On peut penser que les reprises réalisées sur l'album "Nonstop" ont fait renouer le groupe avec sa période punk-oi!, ou tout simplement que le groupe a tenu compte des attentes de ses fans, ceux-ci ayant contribué au choix des pistes présentes sur "Nonstop", très tournées vers le punk. On sent également la volonté chez le groupe de créer en live une ambiance bien plus punk-hardcore que metal, bien plus old school, où les gens se précipiteront vers la scène pour gueuler dans le micro plutôt que de se mettre sur la tronche bêtement pendant un concert. D'ailleurs, l'album finit en apothéose, avec le titre "DNC", véritable tube 100% punk-hardcore sur lequel on ne peut que fantasmer à l'idée de l'entendre en live, chanté par des centaines de fans attroupés autour des micros sur scène.

Au final, on ne peut que s'extasier devant ces 30 minutes de pur bonheur, devant tant de talent venant d'un groupe qui n'a pas pris une ride après toutes ces années. Du début à la fin, on en prend plein les oreilles, on ne s'ennuie pas une seconde et on ne se lasse pas d'écouter en boucle cette magnifique perle de NYHC.


Grouge
Octobre 2014
Note : 20/20

Formé en 1986 dans le Queens, le groupe va ensuite débuter son expansion vers l'Europe et au Japon. Sick Of It All enchaîne les albums qui traitent souvent de politique, d'injustice sociale et de la vie dans les rues de New-York. On attendait des nouvelles des vétérans du hardcore new-yorkais depuis le dernier album commémoratif des 25 années de carrière, datant de 2011 (un ré-enregistrement de leurs plus gros titres), et arrive enfin "Last Act Of Defiance" sorti en France le 29 Septembre 2014 par Century Media.

Après près de 30 années à faire transpirer les salles de concerts, ils sont toujours en forme et débarquent avec une galette qui va sérieusement marquer cette rentrée. Du neuf, du rapide, du bourrin, voilà une dynamite assez prometteuse. Mais que doit-on en penser réellement ? En termes d’innovation, on reste sur les mêmes bases, avec ce metal / hardcore puissant et cette touche années 90 qui reste, Sick Of It All arrive à garder cette même énergie et cette jeunesse dans ses compositions. Ce nouvel opus arrive pour en mettre plein la vue. On se prend une décharge de riffs violents et ça attaque dès l'ouverture avec "Sound The Alarm" d'une intensité tellement puissante qu'on sait d'avance que les autres titres vont être des tueries ! Et effectivement, les titres sont très courts mais tellement diversifiés, avec des chœurs à en couper le souffle. Cette détermination dans la longévité paie de par cette constance musicale, sans oublier l'habilité des compositeurs. Une juxtaposition parfaite des riffs en accord avec l'image du groupe. Lou Koller a cette hargne et cette manière de chanter si caractéristiques. Les arrangements musicaux ont tous un groove old school, cette touche qui se veut propre au groupe et qui conduit aux festivités. Le tempo est rapide et les riffs se veulent à la fois métalliques et straight-up hardcore. "Never Back Down" est le morceau qui te rend dingue, qui te déglingue, les lignes de basse sont exceptionnelles et le groove te fait danser. On est conquis par cette agressivité et cette technique de disposition des riffs, et on a hâte de revoir le groupe en live pour mettre le feu dans la salle. "Last Act Of Defiance" mérite vraiment une place dans la catégorie des meilleures sorties de 2014. Quelle bombe !

Le quatuor reste un des emblèmes de la scène new-yorkaise, sa longévité et ses convictions sont restées intactes, on a là un des meilleurs porte-paroles de la conscience sociale. Le groupe a acquis le respect en conservant cette attitude, ce discours, cette vigueur mais surtout cette passion.


Jenny
Octobre 2014
Note : 18/20




"Nonstop"
Note : 17/20

Ainsi que Lou me l’avait confié durant mon interview, "Nonstop" n’est pas véritablement un best of de SOIA. "Nonstop", c’est l’enregistrement des chansons que les membres du groupe, ainsi que les fan, ont préféré, cela pour célébrer les 25 ans du groupe.

Après une petite intro, l’album débute avec "Injustice System". Alors certes, les enregistrements ont été faits en quatre jours, mais on note une différence de mixage sur la voix de Lou (oui je sais, je suis chiante avec ça, mais j’aime vraiment pas qu’on transige avec la voix). Pour ceux qui ont déjà vu SOIA en live, vous avez forcément déjà entendu "Injustice System". Ensuite, s’ensuit "Sanctuary" qui se trouve sur l’album "Call To Arms". Et c’est là qu’on voit l’intérêt de ré-enregistrer les chansons. En effet, la version "Nonstop" donne une autre dimension à cette chanson. Rythme plus rapide, voix plus enragée, plus énergique. On a presque l’impression de découvrir un nouveau morceau. Et forcément, il en est de même avec "Scratch The Surface". Aussi, bien évidemment, parce que le son est nettement meilleur que sur l’album qui date de 1994. Ce qu’on peut y voir, c’est que les morceaux qui ont quasiment 20 ans sont revisités par les Sick Of It All d’aujourd’hui. Bien sûr qu’en 25 ans, le groupe a évolué, mais il a su préserver ce son qui fait qu’on reconnaît tout de suite une chanson de Sick Of It All quand on l’entend. Et, étant réticente à toute forme de best of (partant du principe que les morceaux se retrouvent sur les albums précédents), on voit ici l’intérêt qui se dénote de "Nonstop" : permettre de faire revivre des morceaux, d’en changer la perception qu’on pouvait en avoir. Et il nous permet aussi de découvrir des vieux morceaux, et de vous faire dire "Ha merde, en fait, j’ai pas tous les albums de SOIA". Puis on remarquera que les morceaux qui tiraient vers le punk tirent désormais vers le côté hardcore de la force. L’enregistrement de "Nonstop" a été fait en 4 jours. Et l’on peut dire que ça se ressent à son écoute. En effet, les morceaux s’enchaînent, sont très rapides, on sent la pression lors des prises. Une puissance indéniable se dégage de cet album.

En résumé alors, quel est l’intérêt de cet album ? Si vous êtes un fan inconditionnel de Sick Of It All et que vous connaissez tous les morceaux présents sur "Nonstop", cet album vous permettra de constater l’évolution du groupe, de la façon dont il voit en 2011 les morceaux écrits il y a 20 ans. "Nonstop" permet en effet de faire un tour d’horizon de 25 ans en 40 minutes. Si vous êtes fan de Sick Of It All, mais pas au point de connaître tous les morceaux de "Nonstop", cet album vous donnera envie de vous replonger dans les premiers enregistrements du groupe. Parce que bien sûr, à part "Relentless" qui à l’origine se trouve sur "Life On The Ropes" (2003), la plupart des chansons datent d’avant 2000 (en grande majorité, elles sont issues du premier album intitulé "Blood, Sweat And No Tears"). On sent donc le travail qui a été fait pour "Nonstop". Et inutile de dire que c’est un très beau cadeau de vingt-cinquième anniversaire.


ePo
Novembre 2011




"Death To Tyrants"
Note : 18/20

Sick Of It All est un groupe de hardcore de New York formé en 1986. Ils nous sortent en 2006 l’album "Death To Tyrants", qui affiche un tournant important pour le groupe. En effet, le combo change de label après trois albums chez Fat Wreck Chords (le label du chanteur de NOFX) pour signer chez Century Media Records. Que peut-on attendre de ce disque ? Ce nouvel opus est très court, 15 titres pour 33 minutes. Dés la première écoute, on a affaire à un vrai disque de hardcore. La première chanson, "Take The Night Off", rentre directement dans le lard de par sa hargne et son énergie. L’intro du titre "Machete" est d’une efficacité implacable. Le tempo de "Death To Tyrants" est très rapide, surtout dans les chansons "Leader" et "Forked Tongue", mais dans cette brutalité, on peut notamment remarquer un ralentissement de rythme sur "Uprising Nation". Il y a égalementi un fond de mélodie sur la chanson "Die Alone". Pour revenir à "Forke Tongue", on note la présence d'un invité de prestige, Freddy de Madball, et ce n'est que du bonheur ! Les voix des frères  Koller  sont toujours aussi agréables à écouter même après 20 ans de carrière. La production de cet album est vraiment parfaite, rien à dire. Au niveau du thème de l’album, Sick Of It All s’en prend globalement aux dictateurs, aux politiques véreux, corrompus, de ce fait on comprend mieux le titre "Death To Tyrants". Cet album, qui fête les 20 ans du groupe ,est à écouter absolument, c’est du concentré de hardcore pur et dur ! Le groupe a retrouvé la forme et on leur dit bravo ! Sick Of It All est un groupe à voir en concert, c’est la claque assurée. "Death To Tyrants" est sûrement le meilleur album du combo avec l’incontournable "Scratch The Surface".


Joe D Suffer
Décembre 2010


Conclusion
L'interview : Craig Setari

Le site officiel : www.sickofitall.com