Le groupe
Biographie :

Simplixity prend définitivement forme en 2007. Après une démo et de nombreuses prestations scèniques, le groupe décide d'enregistrer son premier album "The Shed Skin Chapter", produit par Mobo du Conkrete Studio (Eryn Non Dae., Otargos, Warattah...). Les 13 titres qu'il renferme sont un subtil mélange de richesse et de modernité permettant au groupe d'évoluer dans une gamme d'émotions sans limites. Simplixity sort son deuxième album, "Iter", début 2016.

Discographie :

2011 : "The Shed Skin Chapter"
2016 : "Iter"


Les chroniques


"Iter"
Note : 17/20

J’ai aujourd’hui, les amis, le plaisir de vous présenter le nouvel album des Bordelais de Simplixity, le deuxième de leur carrière, le bien nommé "Iter". Autant vous le dire, avec Simplixity, on ne s’embête pas, pas de fioriture, pas de pompon, on envoie le bois force 1000, et pour le défenseur de la scène française que je suis, voir encore une formation se défoncer autant sur un album ça fait plaisir. Quand je dis que notre scène est belle et a du talent… !

"Iter" compte 8 nouveaux titres pour 44 minutes d’un metal moderne qui  bétonne bien  comme on dit plus communément, effectivement la bande à Amaury nous offre avec "Iter" un album réfléchi, écrit au cordeau où rien ne dépasse, c’est carré, le groupe joue la musique qu’il sent, dont il a envie, et ce n’est pas la centaine de concerts donnés par le groupe qui va nous contredire ! Le précédent et premier album "The Shed Skin Chapter" avait quelque peu marqué les esprits, je puis vous avouer sans trop forcer qu’il est fort possible qu’avec "Iter" Simplixity nous refasse la même. Comme je dis très souvent dans mes chroniques, la scène française, malgré tout ce que certains peuvent en dire, possède un sacré vivier de bons groupes, et ce n’est certainement pas avec les titres "Consider A.I" ou "Eeriness" que Simplixity va me faire dire le contraire. Ça vient, ça part, ça revient, on est attrapé dans le malaxeur Simplixity et quand on en ressort, on est tout ébouriffé, c’est un peu l’effet que j’ai eu lorsque j’ai écouté "Iter", j’espère sincèrement que vous ressentirez exactement la même chose. Moi qui adore la basse, je peux vous dire que sur cet album il y en a beaucoup, et l’alternance de voix claire, criée et growlée, saupoudrée de guitares omniprésentes et d’une rythmique endiablée, ça fait comme un petit "badaboum" dans la tête.

"J’aime la musique, je la soutiens" comme je le dis assez souvent, aussi je vous encourage à vous rendre ici, non seulement vous pourrez y écouter "Iter" en intégralité mais où vous pourrez aussi y écouter l’intégralité du travail de Simplixity (et donc le premier album "The Shed Skin Chapter"), très belle initiative de la part d’un groupe simple et passionné avant tout ! Bref vous l’avez compris, "Iter" est une petite pépite, à vous désormais d’en apprécier toutes les nuances. Et comme dit un ami : Badaboum !


Vince
Mars 2016




"The Shed Skin Chapter"
Note : 14/20

Un album qui a tardé à venir, tout comme cette chronique d'ailleurs... Les Girondins de Simplixity ont l'honneur de vous offrir un premier album. Un premier album qui dans tout son ensemble, à savoir la construction, le son, la présentation montre bien le travail acharné que le groupe a su accomplir depuis quelques temps maintenant. Lorsque l'on sait que les origines du groupe remontent à 2001, on ne peut que dire "enfin" et que l'accomplissement d'un labeur sans faille est "enfin" récompensé.

Dans tout son ensemble, disions-nous, oui, le groupe s'est attaché à présenter quelque chose qui a de la gueule afin de bien prouver que l'attente n'était pas vaine et que le résultat qui en est ressorti est plus que convaincant à condition que l'on apprécie le style presque atypique de Simplixity. En effet, l'approche musicale de Simplixity n'est pas dans ce que l'on peut avoir l'habitude d'écouter, pour peu que l'on soit à peine conservateur. Ce "The Shed Skin Chapter", est une alchimie de courants pour la plupart metalliques bien évidemment, mais on sent une identité particulière due justement à cette imbrication de mouvances tantôt core, tantôt thrash power, tantôt death aussi ou tantôt très fusion également. C'est sans doute ce qui fait la seconde force de Simplixity. Sa seconde force car son premier atout reste la voix puissante et personnelle de Amaury Fantoni. Une voix qui arrive à surprendre autant dans ses hurlantes à demi-claires que dans sa hargne énergique à exprimer les idées écrites que l'on appelle paroles.

Cet album est puissant. Puissant parce que Simplixity écrit une musique dynamique, où le mélange des couleurs se perd dans les méandres de leur folie, en gardant des mélodies qui peuvent être hypnotisantes telle que celle de "Self Made Conscience", un morceau long de plus de dix minutes. Si Simplixity nous donnait de l'agressivité malgré les passages planants de "Everything Depends On Everyone", avec cette force qui vous explose à la figure sur ce titre notamment, sur "Self Made Conscience", c'est là que leur "grandeur", malgré leur jeune âge, dans le monde de la musique plus "fusionnelle", arrive au sommet de son art. Si j'osais, j'irai même jusqu'à dire que les idées de Simplixity peuvent avoir parfois la grandeur de celles des très reconnus : Tool.

Je n'irai pas jusqu'à détailler chaque morceau de l'album car il n'y aura jamais rien de mieux qu'une écoute individuelle et attentive, mais l'aération subtile qui ressort de ce premier album fait montre d'intelligence musicale. Les titres plus agressifs sont très bien disposés, de manière à laisser libre cours à l'imagination grâce à des ambiances telles que celle de "Ecdysis". Au final on découvre un album plein de belles surprises, tant dans les mélodies, que dans la violence qui pourtant reste maitrisée afin de laisser toujours en avant cette notion de mélodie qu'il y a chez les groupes plus stylés "fusion".

C'est également un travail local le fruit de ce premier chapitre, puisque on reconnaît la fraîcheur et l'efficacité du son de Mobo du Conkrete Studio, où la clarté des instruments ne gâche pas la force que le groupe a voulu leur donner dans leur impact, même si peut-être par moment on pourrait y déceler un manque de chaleur humaine. Ce dernier ayant été invité à jouer de la basse sur "My Thematic", Mobo fait encore malgré tout un travail d'orfèvre. On s'en aperçoit bien sur le passage brutal, voire très brutal de "Within" à la fin, et encore plus sur la terrible "Colossal", qui reste un panel complet de Simplixity en un seul morceau de la manière de composer, complète et totalement rentre dedans. Pour terminer de parler de l'industrie locale, on soulignera également le travail sur le layout de Ravendusk Design, artiste elle aussi complète, connue pour avoir, entre autres, réalisé des travaux pour Adagio, Kamelot, Further Dimension, pour ne citer qu'eux... Et ici, même si cela reste simple et sobre, l'imagerie de l'intérieur du booklet, nous font découvrir le monde étrange dans lequel Simplixity évolue.

Ainsi ce "The Shed Skin Chapter", reste un album qui fait office de mise en bouche au monde de Simplixity, avec une musique très personnelle, qui n'est pas immédiatement assimilable, grâce à une complexité qui n'est pas aussi simple qu'elle n'y paraît. Tout le monde n'y trouvera pas son bonheur, mais à mon humble avis, il est malgré tout indubitable de reconnaître que les structures puissantes, évolutives et bien équilibrées des chansons permettent à ce groupe d'avancer des arguments prépondérants afin de ne pas nous présenter un énième mouton cloné... Rien que pour ça, on peut leur dire "bravo".


Arch Gros Barbare
Septembre 2011


Conclusion
L'interview : Amaury & Damien

Le site officiel : www.simplixity1.bandcamp.com