Le groupe
Biographie :

Fondé en Août 2004 sur les cendres du groupe Lie et rejoint par le batteur de Coverage, Six Grammes Eight affiche de nouvelles ambitions pour Pico (chant), Arno (guitare), Gilles (basse) et Psyco (batterie). Avec sa première maquette ci-jointe enregistrée par Didier Houbre au réputé Downtown Studio à Strasbourg, Six Grammes Eight se donne les moyens de conquérir une scène HxC française en pleine effervescence qui trouve ses chefs de files actuels avec L’Esprit Du Clan, The Arrs ou Black Bomb Ä. A mi-chemin entre Chimaira, Hatebreed et Do Or Die, la musique de Six Grammes Eight se veut avant tout énergique et authentique en recherchant de nouveaux horizons dans un style déjà bien exploité par nombre de formations actuelles. En Mai 2005, le combo rejoint Underscore Lab pour son booking et son management et effectue quelques dates afin de préparer au mieux une prochaine tournée, tout en se penchant déjà sur son avenir. Six Grammes Eight sort son premier album "De Larmes Et De Sang" au printemps 2007 chez Underscore Lab. Fin 2011, les vents du changement soufflent une nouvelle fois sur le groupe. C’est ainsi que John (ex-Taenya) remplacera Laurent dans son rôle de batteur et Jasco (ex-Morpain) prendra la basse. Malgré cela après une année dans le groupe John est remplacé aux futs par Guillaume (Turbogode), batteur aux influences diverses. Après de nouveaux changements de line-up, l'album "Aldebaran" sort le 10 Mars 2017.

Discographie :

2006 : Démo 4 titres
2007 : "De Larmes Et De Sang"
2010 : "Six Grammes Eight" (EP)
2013 : "Hopeless"
2017 : "Aldebaran"


Les chroniques


"Aldebaran"
Note : 16/20

Après de longues et intenses minutes de recherche afin de trouver le titre de ce nouvel opus (car non, il n’est pas directement sur la pochette mais sur le côté de la boîte… Et accessoirement, je suis un peu fatigué), laissez-moi donc vous présenter le nouveau concentré de bourrin signé Six Grammes Eight, homologué 100% PURE HATE.

Il serait compliqué pour moi de vous conter toute l’histoire que j’ai vécue avec Six Grammes Eight, alors je me limiterai à ce premier concert, il y a une dizaine (voire douzaine) d’années, dans un petit bar miteux du Valenciennois (je crois), leur prestation sonnait un peu brouillon, mais bordel, quel carnage, quelle violence sur scène, c’était impressionnant pour mes petites oreilles alors habituées au néo métal (erreur de jeunesse wesh). Et nous voilà en 2017, avec leur style HxC qui a évolué vers un certain côté blackened death (bien dark toussa toussa), sans pour autant renier les racines qui ont fait leur succès. Il suffit par exemple de prendre "Back Stabber" pour bien s’en rendre compte : début HxC ultra old school (back vocals plutôt réussis, j’aurais aimé en entendre un peu plus sur l’ensemble de l’album), voie aigue à te briser les os, puis la cadence ralentit, et de gros growls viennent t’écraser la cage thoracique. Difficile de faire des comparaisons, même si le nom de Do Or Die revient assez fréquemment.

Cet album pourrait presque être parfait, mais avec un tel groupe, j’aime tellement placer la barre au summum du sommet du paroxysme du nirvana, que je vais me permettre quelques tout petits reproches quasi insignifiants. Premièrement, je dirais que certains morceaux ont parfois tendance à être trop lents, sans être calmes, mais disons que j’aime tellement lorsque ça claque, que j’ai du mal à encaisser les baisses de rythme au niveau des riffs ("No One"). De même, lorsque la voix grave montre le bout de sa langue, elle écrase tout le reste, c’est dommage (il n’est pas impossible que mes enceintes pourries soient à l’origine de ce ressenti…).

Enfin, rien de bien méchant, Six Grammes Eight a encore une fois gagné en maturité et en talent, le résultat est plus que satisfaisant, j’ai déjà hâte de les retrouver en live !


Grouge
Mars 2017




"Hopeless"
Note : 15,5/20

8 titres emplis de haine et de violence, voici le dernier brûlot des "6G8". Si t’es fan de hardcore, ce CD est pour toi, si t’es t’aimes le deathcore qui tache, il est pour toi, et si t’aimes la corde à vide, il est aussi pour toi. En résumé, ces 8 titres s’adressent à la fois à un public qui se veut bien dans une scène particulière mais également pour un public plus large. On trouvera toujours des détracteurs aux mouvements d’une foule qui se balance des pains joyeusement, mais force est de constater que les Alsaciens, pour cette mouture, sont bien dedans.

Reprenons par le début. Le groupe Six Grammes Eight officie dans le bastion metal qu’est Colmar, avec comme camp de base le Grillen. Influencé par cette scène HxC qui débarque régulièrement à grand renfort de tatouages, de casquettes et de bière avec entre autres des pointures comme Wall Of Jericho, Madball ou Hatebreed, le groupe fait ses propres armes et propose en cette fin d’année 2013 un album qui se veut ultra compact mais également ultra gras. Proposant une vraie alternative au hardcore "de base". Moins organique et direct, avec plus de liant entre les différents riffs, plus gras par un son qui te fait vibrer la peau que t’as entre les jambes, renforcé par des riffs propre au balançage de pains ici et là, six Grammes Eight amène une variation avec des parties très deathcore mais plus dans l’interprétation du chant, qui se trouve pour les Alsaciens être double, permettant des variations et différentes puissances et tessitures ainsi qu’une bonne complémentarité entre les deux chanteurs. Alors oui, je ne suis tout de même mitigé sur quelques passages où la voix vraiment trop hurlée dans des tons "dark" a tendance à être inaudible sur l’ensemble. Cette impression se renforce sur quelques passages de guitare ici et là, ce qui me ferait dire que c’est à la production qu’on trouve le déficit qualité de l’ensemble sur des tons dégueulants de basses et tonalités basses peut-être de trop. Une batterie et une basse ultra efficaces, une guitare efficace et en évolution qui mériterait d’être retravaillée pour être un peu moins prévisible et simpliste par moments, mais qui dispose d’une très bonne base. L’alternance des styles n’est pas clichée et ceci est très appréciable, le tout se fait d’une façon simple efficace mais également naturelle. Les 8 titres s’enchaînent parfaitement et on n'éprouve aucune lassitude à enchaîner deux, trois, quatre écoutes de cette galette !

D’un point de vue global, le groupe, après un premier effort en 2011, a pris encore de la maturité et a fait varier son style et son son : c’est devenu plus massif plus puissant. Là où l’on avait de la double pédale auparavant, le tout est plus lourd avec des fonds du temps beaucoup plus présents et un mid tempo plus lourd. L’accordage est également plus lourd et le ressenti des morceaux également, même si les passages hardcore "dansants" arrivent à des instants opportuns. Globalement, l’album de Six Grammes Eight est vraiment à la croisée des chemins entre un hardcore et un deathcore très gras. Malgré quelques petites imperfections dans la production et quelques points d’amélioration comme une guitare qui se voudrait un peu plus recherchée, une basse-batterie plus variée ou un chant growl moins linéaire, Six Grammes Eight montre qu’on pourra compter sur eux dans les années à venir.


Sam
Janvier 2014




"Six Grammes Eight"
Note : 15/20

Après un album, sorti il y a quelques années auparavant, les Colmariens nous reviennent avec un EP. A noter que le line-up a changé, puisque désormais, un gruiiiker officie dans le groupe. J’avais remarqué ce changement lorsque j’avais vu 6 Grammes 8 en concert en Février dernier, mais je ne savais pas si c’était le combo définitif. Avec cet EP, j’ai ma réponse. Niveau non changement, les paroles sont toujours en Français. Alors, que nous apprend cet EP sur le 6G8 nouveau ?

Bah que ça dépote plutôt pas mal en fait… L’EP débute avec la chanson intitulée "Entre Ciel Et Terre". Tempo très lent, qui fait penser à du slamming, et les deux voix (l’une plutôt growl et l’autre plutôt hardcore) qui chantent à l’unisson. On a l’impression d’un début de guerre, que ce tempo lent accentue la préparation de la guerre. S’ensuit une mosh part sur laquelle sont placés des pig squeal. Puis, d’un coup, ça part en tempo two step, ce qui nous fait nous remémorer le 6G8 ancien. Parce que lorsque l’on entend ce premier morceau, on se dit qu’en effet, les Colmariens ont réussi à conserver leur identité, tout en rajoutant un côté slam / deathcore à leur musique originelle. Mais ce que l’on remarque, c’est qu’on a l’impression que le côté deathcore/slam est un ajout, dans le sens où la voix principale reste toujours celle de Pico, qui officie donc dans le registre hardcore / metalcore. Ce qui n’est donc pas sans donner une dimension nouvelle, une nouvelle amplitude à la musique de 6G8, qui reste principalement influencé par ce qu’on peut appeler le "straight hardcore" (comme nous le rappellent les chœurs sur "Encyclique Posthume", ainsi que le passage two step). Enfin, c’est pas tout non plus, faut quand même rappeler la structure particulièrement complexe d’encyclique, puisque le long des 4min07 de la durée, on a un mix entre le côté two step et le côté slamming. Ce qui fait qu’on a l’impression que je me contredis quand j’écris. En fait, c’est plus un échange, un dialogue, un mélange des genres qui fait qu’au final, on a l’impression de faire face à du horror hardcore (paraît que c’est un truc à la mode). Pourquoi horror ? Parce que le côté slamming est particulièrement angoissant, particulièrement pesant. En fait, c’est comme si chaque morceau était un peu une surprise, dans le sens où on sait pas trop quelle dimension sera privilégiée. En effet, sur "Nature Humaine", troisième chanson de l’EP, c’est le côté "ancien" de 6G8 qui est privilégié, le deuxième chanteur n’intervenant que sporadiquement. Ou tout du moins qui n’intervient que sur la deuxième partie du morceau. A noter d’ailleurs sur ce morceau la mosh part (ou relance en langage colmarien) à coup de basse, qui n’est pas pour nous déplaire, loin de là.

Les deux derniers morceaux, "Pensées Malsaines" et "Peuple Perverti", sont construits comme les précédents. A savoir, comme je l’ai pu le dire, une structure plutôt complexe puisqu’elle adjoint des passages slamming aux passages hardcore "basique". Le groupe se voit là en train d’évoluer, et rien ne m’étonnerait à ce que la musique devienne encore plus violente et bourrine. Faut-il alors se procurer cet EP ? La réponse est oui, sans aucun doute. D’ailleurs, lorsque celui-ci s’arrête, on est un peu sur le cul. Je veux dire par là qu’on a envie que ça continue, on a encore envie de s’en prendre plein les esgourdes. Mais pour ça, faudra attendre l’album, courant 2011.


ePo
Septembre 2010




"De Larmes Et De Sang"
Note : 16/20

On avait quitté Six Grammes Eight il y a un peu plus d'un an avec leur première démo 4 titres, les revoilà avec leur premier album sorti juste avant l'été 2007... ils n'ont pas perdu de temps ! Soutenu par la structure Strasbourgeois Underscore Lab, "De Larmes Et De Sang" bénéficie d'une distribution nationale. La pochette me rappelle grandement un autre album que j'ai chroniqué il y a quelques mois... et après recherche, j'ai trouvé une certaine similitude avec la pochette de "Déviances" de Tripod. Passons plutôt au contenu musical de l'album ! J'avais découvert Six Grammes Eight avec son metal / hardcore puissant et carré, il s'avère que le groupe a davantage travaillé le côté hardcore. La première écoute de l'album m'a beaucoup fait penser à L'Esprit Du Clan et quelque part à The A.R.R.S, mais ceci est sans doute dû au fait que les paroles soient écrites et chantées en Français. Au passage, merci au groupe de ne pas avoir renié sa langue maternelle ! La production sortie tout droit du Downtown Studio de Strasbourg est bien meilleure que sur la démo, le groupe a franchi un palier à ce niveau là et s'est donné les moyens pour un album qui sonne costaud. Les morceaux pourront paraître monotones à ceux qui ne sont pas spécialement adeptes du HxC mais ces morceaux là sont bruts et efficaces et c'est tout ce qu'on demande. Les nombreuses moshparts risquent de vous laminer la gueule et les passages flirtant avec le death vont carrément vous anéantir sous un déluge sonore. Difficile de sortir un morceau du lot, "De Larmes Et De Sang" s'écoute dans son ensemble du début à la fin. Six Grammes Eight est suffisamment armé pour aller défendre son album sur scène et pour aller foutre un gros bordel dans le pit, car le HxC est avant tout une musique taillée pour le live !


Petebull
Octobre 2007




Démo 4 titres
Note : 14/20

Six Grammes Eight, bien que seulement formé en 2004, n'est pas un novice dans le paysage metal Français. En effet, une partie des membres faisait partie du groupe Lie de Colmar et le batteur officiait auparavant dans Coverage. Nouveau line up et nouveau nom pour un groupe qui adopte également quasiment un nouveau style. Inutile d'y aller par quatre chemins, le combo cite volontiers comme influences Chimaira, Hatebreed et Do Or Die, nous avons affaire ici à du gros metal hardcore fait de moshparts et de passages plus lancinants avec des ambiances bien lourdes, le tout appuyé par un chant hurlé, voire enragé. La production signée Didier Houbre est de qualité et permet à cette démo d'avoir un son à faire pâlir beaucoup de groupes. A grand renfort de double pédale et de riffs à la limite du death, Six Grammes Eight n'est pas là pour rigoler et nous assène quatre titres qui nous laissent que peu de répit. Malgré une musique qui manque encore de personnalité, on peut déjà dire que ce groupe a un énorme potentiel au niveau de la puissance et de la technique et que l'album huit titres qui se prépare et qui devrait sortir en Septembre 2006 mettra tout le monde d'accord.


Petebull
Mars 2006


Conclusion
A écouter : Terres Brûlées (2007)

L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.facebook.com/six.grammes.eight