Le groupe
Biographie :

SmokeBomb est un groupe de quatre membres formé fin 2017 et issu de Bruxelles, Belgique, qui mixe le hardcore, le punk avec le metal, le hip-hop et tout ce qui groove, avec comme influences des groupes tels que Hed PE, Downset, Rage Against The Machine, Cypress Hill, Snot, Transplants, The Beastie Boys, Suicidal Tendencies. La première démo du groupe, "Ninja Tape" sort en Octobre 2018 en cassette sur sa propre structure, BMB Records.

Discographie :

2018 : "Ninja Tape" (Démo)


La chronique


Si comme moi, vous n’êtes pas un grand fan de hip-hop mais que vous savez mettre vos préjugés de côté pour l’apprécier quand il est couplé au metal, alors cette chronique est faite pour vous. Voici SmokeBomb, jeune groupe bruxellois qui, derrière une étiquette rap omniprésente, propose également des sonorités plus punk, hardcore, voire grind.

J’avoue qu’avant d’avoir écouté ce groupe, j’avais quelques appréhensions, je m’attendais à de mauvais mélanges, mal dosés, et surtout du copier-coller de choses vues et revues, entre Enhancer et Rage Against The Machine, le tout en mode francophone… Mais non, SmokeBomb possède selon moi sa propre patte, son propre style, qui finalement m’a surtout rappelé quelques groupes assez peu connus que j’écoutais sur Valenciennes (à commencer par Hill Pain). Aujourd’hui sort leur première démo, "Ninja Tape", produite par Ludo Gotals (Ferox, Oergrinder, Balboa, Nasty…).

En fait, ce qui fait la force de SmokeBomb, c’est qu’à aucun moment, ils ne tombent dans le stéréotype des rappeurs qui mettent quelques riffs de guitare pour que leurs mélodies ressemblent à quelque chose. On connaît Body Count, on sait que le résultat s’avère douteux, pour ne pas dire médiocre (mais non je ne suis pas méchant). Ce que j’aime ici, c’est que putain, quand ça commence à cogner, ça n’y va pas avec le dos de la cuillère. Bon, déjà, au niveau des riffs, comme au niveau de la batterie d’ailleurs, si vous prenez la fin de "The Way We Do It", on a vraiment de la bonne frappe, que l’on retrouve sur le début du morceau suivant, "Showtime", sans doute le plus violent de l’album.

Autre point essentiel : le chant. Exit les voix typiques du hip-hop où on a l’impression que les mecs récitent un texte (j’adore Cypress Hill mais c’est à cause de ce point que je me suis vraiment lassé…). Avec SmokeBomb, la voix en a dans le pantalon. Une voix bien cassante, tranchante, énervée, parfois plus gutturale, occasionnellement criée, mais qui ne manque jamais de puissance, en plus de posséder une certaine variété plus qu’appréciable, comme on peut par exemple le déguster sur "Face The Fact".

Bref, on pourra chipoter sur quelques détails propres aux commencements de nombreuses formations, mais on retiendra surtout des débuts franchement intéressants pour ce nouveau groupe qui gagne à être connu.


Grouge
Janvier 2019


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/smokebombbxl