On ne l’attendait plus, pourtant le quatrième album de Solstice est arrivé. Intitulé "Casting The Die", il arrive douze ans après le précédent, fêtant par la même occasion les trente et un ans du groupe américain à l’histoire troublée. Les fondateurs Dennis Munoz (guitare, Iniquitous, ex-Demolition Hammer) et Alex Marquez (batterie, ex-Cephalic Carnage, ex-Demolition Hammer, ex-Malevolent Creation, ex-Thrash or Die…) ont recruté Ryan Taylor (chant / guitare, Malevolent Creation, ex-Atomik, ex-Thrash Or Die) et Marcel Salas (basse, Cyst) pour continuer leur histoire.

Onze titres, quarante minutes de pur death / thrash old school. Prêts ? "The Altruist" démarre avec une intro calme mais inquiétante, puis la rythmique s’embrase d’un coup, laissant la rage exploser avec des riffs énergiques. Le titre ne souffre pas de temps morts, tout comme l’entraînante "Transparent" qui pioche dans des patterns Hardcore ainsi qu’une certaine technicité pour nous faire remuer. Aucun doute que ce titre sera extrêmement efficace en live, puis "Who Bleeds Whom" vient apaiser les esprits avec une introduction très mélodieuse. Les autres instruments ne sont pas loin derrière, puisque les riffs hargneux reviendront très vite, puis c’est au tour de "Lifeline" de nous apporter lourdeur et efficacité, sans jamais oublier ce groove puissant. Les refrains sont très bruts, mais ils nous ramènent quelques dizaines d’années en arrière, tout comme Ignite, un morceau qui partira d’un seul coup et qui ralentit à peine pour faire parler le groove.

On continue avec la massive "Outlast", une composition à la fois énergique et brutale, qui profite de ces riffs saccadés pour en faire une machine à headbang pendant que le vocaliste hurle. "Seven" nous fait croire à une technicité exacerbée avec l’introduction, puis ce sont au final des riffs rapides et efficaces qui prennent le dessus pour lancer l’assaut, alors qu’"Embellishment Exposed" affiche immédiatement cette rage viscérale et cette hargne brute. "Cast The Die", le titre éponyme, reste sur ces racines old school terriblement efficaces à l’explosion instantanée pour nous offrir de quoi remuer la tête, mais également des passages beaucoup plus vifs, laissant parler cette simplicité brutale. Le titre est selon moi l’un des meilleurs de cet album, mais il laissera place à "Eyes Sewn Shut", une autre composition monstrueusement efficace. Le titre n’est pas le plus lourd ni le plus rapide, mais ces riffs sont rapides et violents, et ils appellent un break assez dissonant pour placer un lead épique avant le final. Sur "Scratch", le dernier morceau, Rob Barrett (Cannibal Corpse, ex-Malevolent Creation), membre fondateur du groupe, rejoint ses anciens camarades pour un titre dans la plus pure tradition de Solstice : l’efficacité grâce à des riffs inspirés, rapides et groovy.

Alors que l’on attendait plus Solstice, le groupe sort un album. "Casting The Die" n’est pas juste un coup de comm’ ou un moyen de jouer sur la nostalgie, il présente des riffs solides, des compositions emplies de rage et un son puissant qui permettra aux plus jeunes de s’intéresser à ce groupe somme toute légendaire.