"Apocalypso"
Note : 15/20
Deux ans après le bien-nommé "Phoenix" (lequel réunissait essentiellement douze classiques revisités du groupe assortis de deux inédits), la formation culte du heavy metal hexagonal des années 80 opère son grand retour sous la houlette de son membre fondateur et vocaliste d’origine Christian "Zouille" Augustin. Accompagné des guitaristes Olivier Spitzer et Bruno Ramos, du bassiste Sébastien Bonnet et du batteur Clément Rouxel, le sexagénaire propose un nouvel album comprenant dix inédits.
Bien que le groupe porte le même nom que la formation emblématique née en 1981, force est de constater que le Sortilège de 2023 est bien différent de celui d’antan. Bien que la voix de Zouille nous soit familière et évoque inévitablement le groupe des années 80, "Apocalypso" marque un tournant décisif dans l’histoire du groupe, notamment au niveau de la production. A l’écoute des morceaux qui composent cette nouvelle galette, on se rend compte à quel point le groupe a gagné en professionnalisme et en technicité. Même si le Sortilège première mouture a un statut de groupe culte, il est indéniable que la bande à Zouille joue plus que jamais dans la cour des grands. >Dans un style évoquant une osmose parfaite entre Judas Priest et Mercyful Fate, les nouveaux morceaux placent la barre suffisamment haut pour que le groupe puisse prétendre à une carrière internationale.
Grâce à ses textes épiques, son tempo survitaminé et sa production irréprochable, le morceau "Poséidon" qui ouvre les hostilités pose la première pierre de l’édifice. Après l’impressionnant "Attila", titre à la gloire du légendaire chef des huns, les Français proposent un morceau orchestral et orientalisant : "Derrière Les Portes De Babylone". Toujours dans un style épique, "Le Sacre Du Sorcier" séduira les fans de la première heure de Sortilège. Avec "La Parade Des Centaures", le groupe passe à la vitesse supérieure avec des riffs à la limite du thrash et un style évoquant un mix entre Nevermore et Testament. Toujours aussi offensif, le groupe enchaîne avec "Walkyrie", un titre aussi accrocheur que radical avant de calmer le jeu avec une ballade mélancolique à la beauté enivrante : "Encore Un Jour". S’ensuivent des morceaux qui ne laissent aucun répit à l’auditeur comme "Trahison" et "Vampire".
Vient enfin le morceau éponyme de l’album, "Apocalypso". Plutôt orchestral et mid-tempo, il est le point final de ce disque qui mériterait de figurer parmi les meilleurs albums du metal français de ces dernières années. Culte !
"Phoenix"
Note : 14/20
Avant toute chose, efforçons-nous de dissiper le moindre doute qui pourrait planer dans l’esprit de nos lecteurs sur la nature de ce disque : Non, "Phoenix" n’est en aucun cas le nouvel album du légendaire groupe de heavy metal français Sortilège. Hormis deux titres inédits ("Phoenix" et "Toujours Plus Haut"), cette nouvelle galette est composée essentiellement de reprises récentes de morceaux de la formation d’origine. Sans entrer dans les détails du différend judiciaire qui oppose les anciens membres de ce groupe culte et qui fait que deux formations concurrentes se disputent le même nom, soulignons seulement que le Sortilège dont il est question ici se compose du chanteur d’origine Christian "Zouille" Augustin, des guitaristes Olivier Spitzer (ex-Satan Jokers) et Bruno Ramos (ex-Manigance) et des anciens de Zuul Ff Sébastien Bonnet (basse) et Clément Rouxel (batterie).
Force est de constater que le groupe de Zouille reste profondément attaché à l’identité du premier Sortilège tant les versions qu’il propose sont si peu différentes de celles présentes sur les albums sortis dans les années 80. La seule différence que l’on pourrait y déceler se situe peut-être au niveau de la texture - plus moderne - du son. Cela n’a rien d’étonnant, me direz-vous, quand on sait qu’entre temps plus de 35 ans ont passé, ce qui a laissé le temps à la technologie d’évoluer en bien. Par conséquent, on a plus l’impression d’écouter une compilation d’anciens titres remis au goût du jour. Cela n’enlève rien à la qualité de ce disque qui séduira les fans historiques de Sortilège ainsi que ceux (plus jeunes) qui ont découvert leur musique plus récemment.
Bénéficiant d’un son plus massif, les morceaux extraits du premier EP du groupe sorti en 1983 ("Sortilège") sont de meilleure qualité que leurs versions originales comme en témoignent les titres "Progéniture Destructrice" (nouvelle version de "Progéniture") et "Gladiateur". Il en est de même pour les nouvelles moutures des titres issus de l’album "Larmes De Héros" (1986), comme les légendaires "Chasse Le Dragon", "Marchand d’Hommes" ou "Messager". En revanche, les reprises des morceaux extraits de l’album "Métamorphose" (1984) comme "Sortilège" ou "D’Ailleurs" sont reproduites quasi à l’identique au point qu’on en regretterait presque les titres de l’époque malgré leur production approximative. De leur côté, les deux morceaux inédits de l’album, parmi lesquels le titre éponyme "Phoenix", portent la marque du heavy metal français des années 80 malgré leur son résolument moderne et leur orchestration confinant à la perfection. D’ailleurs, le titre "Toujours Plus Haut" qui débute comme une ballade atteint lui aussi des sommets, ce qui en fait sans doute l’un des meilleurs titres de "Phoenix".
En conclusion, on peut dire que même s’il ne s’agit pas d’un album à proprement parler, "Phoenix" porte particulièrement bien son nom tant il incarne la renaissance d’un groupe mythique. Il ne nous reste plus qu’à patienter la sortie – annoncée pour 2022 - du prochain (véritable) album du groupe, lequel devrait s’intituler "Apocalypso". Tout un programme !
"Larmes De Héros"
Note : 15,5/20
Parmi les groupes français des années 80, en voici un qui
n'avait rien à envier aux groupes Anglo-Saxons, je veux parler
de Sortilège.
Troisième album du groupe et franchement, pour moi le plus abouti.
Varié dans les tempos et les thèmes et, production très pro
(pour un groupe des 80's et français de surcroît).
On attaque l'album avec un titre hard classique mais bien ficelé
"La Hargne Des Tordus",
Le deuxiéme titre "Chasse Le Dragon" (ah Dio ! notre père à tous)
intro tranquille et puis ça déboule, refrain simple et efficace.
"Le Dernier Des Travaux d'Hercule" : un titre au tempo très enlevé
démontre que ''les p'tits gars et bien c'est pas des manchots".
Ah la ballade obligatoire sur tout album hard de l'époque.
Sortilège n'est pas tombé dans le panneau et nous sort un des titres
les plus forts de l'album. Ah les cons 20 après, ils me filent encore
la chair de poule (le mythe du gros dur en prend un coup).
"Quand Un Aveugle Rêve" est le titre de cet album !
Bon allez maitenant ils nous proposent de "Mourir Pour Une Princesse"
et nous pauvres hères, nous sommes prêts à le faire. Titre un peu
convenu mais tout de même bon.
Sur "La Montagne Qui Saigne" on perd un peu le fil mais bon cela reste
un titre intéressant, big hails to Bob le serpent (quel cogneur).
Le "Marchand D'hommes" lui nous envoûte avec son tempo lancinant.
Sur ce titre le chanteur Christian Augustin (Zouille, son surnom si je me
souviens bien), fait un superbe boulot simple mais bon.
Le neuvième titre "Messager" est le plus rapide de l'album, et pour
moi le meilleur. Guitares, basse, batterie et chant tout est très pro
sur ce morceau.
L'album se termine sur un titre très ....euh..... Sortilègien.
La paire de guitaristes assure comme des bêtes, faut dire que
le père Dumont (Stéphane) est à l'époque un des gratteux français
les plus doués. Légèrement influencé par la vierge de fer ce titre
reste excellent !
Pour conlure je dirais que cet album, est un des plus professionnels
qu'un groupe français ait sorti dans les années 80, et ses mucisiens
parmi les plus inspirés.
Chronique chronologique et un peu clinique, mais je voulais rester
objectif car c'est un album que j'aime.
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