Le groupe
Biographie :

Stonecast est un groupe de heavy / power metal formé à Marseille en 2002 par Cazu et Kanon. Après quelques balbutiements, le line-up trouve la stabilité à la fin de l'été 2003 avec l'arrivée de Gama Jooker, Gman et Thumbag. Plus soudé que jamais et malgré un manque certain d'expérience,  Stonecast enregistre sa première démo en Février 2004,  autoproduite : "The Crossing". Cependant, Thumbag quitte le groupe au mois de Juin 2015, et c'est à quatre que Stonecast va enregistrer une nouvelle démo en Juillet, sobrement éponyme. Scythe rejoint alors le groupe à la basse, et les concerts s'enchaînent en 2006,  le groupe ne se consacre d'ailleurs qu'à la scène cette année-là. De fin 2006 à fin 2007,  Scythe quitte à son tour le groupe, remplacé par Verdo, puis par Beev. A l'été 2008, Stonecast enregistre son premier album, "Inherited Hell",  au Freaky Dog Studio de Thomas Tiberi (ex- Sonny Red,  R.A.S,  Bokaputa,  Dean Bowman). L'album sort en 2009. Après l'arrivée de Flying à la guitare, Stonecast produit son deuxième album, "Heroikos", qui sort en Novembre 2013 chez Pitch Black Records. Six ans plus tard, "I Earther" sort en Mars 2019.

Discographie :

2004 : "The Crossing" (Démo)
2005 : "Stonecast" (Démo)
2009 : "Inherited Hell"
2013 : "Heroikos"
2019 : "I Earther"


Les chroniques


"I Earther"
Note : 17/20

J’ai toujours eu un faible pour les formations power metal plus nichées, voire même méconnues, par exemple Manticora ou bien Persuader, deux groupes directement descendant de Blind Guardian. Serait-il audacieux d’inclure à cette unique sélection Stonecast ?

Clairement, le groupe français tente de faire les choses différemment, et jamais je n’oserais m’opposer à ce type d’effort. D’entrée de jeu, ce qui impressionne le plus chez Stonecast est la production. Rob Z (surtout connu pour son incroyable travail avec Judas Priest et Iron Maiden) a fourni au groupe un son à l’image (drôle de phrase) des ambitions de Stonecast. C’est puissant, dynamique, et avec juste ce qu’il faut de touche moderne. Une seule écoute de "The Cherokee", du haut de ses 7 minutes, rendra les vieux amateurs de Blind Guardian totalement nostalgique de l’époque "Tales From The Twillight World".

Autant je sais apprécier le spectre plus mielleux du power metal, autant je préfère les formations qui osent faire de ce style quelque chose d’un peu plus sérieux. Et lorsque celles-ci flirtent avec certaines influences progressives, cela ne peut que me réjouir. Sans nécessairement faire dans le math metal, les membres de Stonecast, s’appuyant essentiellement sur une section rythmique variée, le tout accompagné d’un jeu de guitare fort inspiré, s’assurent d’insuffler à leur metal juste ce qu’il faut de diversité pour maintenir le niveau d’attention de l’auditeur au maximum. Un exemple parfait serait la pièce "The Earther", qui, laissant de côté le rythme effréné de certains autres morceaux, se permet une approche plus lente, mais assortie de passages de guitares techniques et réfléchis. Vocalement, nous ne sommes pas en reste. Franck "Kanon" Ghirardi livre ici une solide performance, et est principalement l’une des raisons des comparaisons faites en début de cette chronique.

J’espère sincèrement, pour le bénéfice de tous, que nous n’aurons pas encore à attendre un autre six ans avant de pouvoir mettre la main (ou l’oreille) sur un nouvel album de Stonecast.


Mathieu
Juin 2019




"Inherited Hell"
Note : 16/20

Stonecast laisse libre cours à toutes les structures qui lui passent par la tête en gardant une cohérence très forte, c’est un album à découvrir en plusieurs fois pour en percevoir dignement tous les aspects. Un excellent niveau de jeu dans un environnement heavy metal. Les morceaux ont une ampleur symphonique et théâtrale, des sensations mélangées de Judas Priest, Manowar, Dream Theater et même Maiden. Plusieurs intros en son clair qui m’ont particulièrement plu, ça permet de reprendre son souffle pour assimiler toutes les données diverses de cet album qui résultent d’un line-up compact, des années de travail et un résultat de production sonore très satisfaisant. Une préférence personnelle pour les timbres de voix axés black, thrash et les morceaux "Cycle Of Hate Pt1 : The Descent" et le dernier de l’album "Jaeger, Epic Of The Last Hunter" d’une complexité structurale à couper le souffle et pourtant ça glisse tout seul sans lassitude malgré les 12’38 du titre (ah oui quand même !!). L’album finit de façon divine, ça fait toujours plaisir de savoir que des groupes d’une telle valeur sont en France, on n'a rien à envier aux autres finalement !


Unam
Juin 2009


Conclusion
L'interview : Cazu & Kanon

Le site officiel : www.facebook.com/stonecastmetal