"Seven Seals"
Note : 16/20
Le son épique de Stormhammer revient pour un nouvel opus ! Formé en 1993 (sous le nom
de Lizard puis Steamhammer), Horst Tessmann (basse) est le seul membre fondateur à
être encore présent. Rapidement rejoint par Manny “Maniac” Ewender (guitare), ils
souffriront de nombreux changements de line-up, mais ils peuvent aujourd’hui compter sur
Matthias Kupka (chant, Still It Cries, Emergency Gates, ex-Suidakra), Chris Widmann
(batterie, ex-Emergency Gates) et Bernd Intveen (guitariste soliste mais qui n’a pas
enregistré les parties lead de l’album, ex-Folkearth, ex-Destiny) pour les accompagner et
porter les couleurs de la formation allemande. Et le nouveau-né du groupe, c’est "Seven Seals", le bien nommé septième album ! Accrochez-vous, ça risque de secouer !
L’album débute sur "Sleepwalker", un titre dans une veine power metal avec des hurlements,
des riffs mélodiques, une rythmique rapide, mais surtout une motivation qui fait plaisir à
entendre. Alternant chant clair et saturé, le frontman nous fait embarquer à toute allure dans
l’univers du groupe, et ce n’est surtout pas "Prevail" qui va nous en sortir ! Bourrée
d’harmoniques perçantes et entraînantes, l’énergie déployée par les Allemands va très
clairement vous faire taper du pied et remuer la tête. Et si vous pensez que la rythmique
s’affaiblit, attendez cette double voix ! On continue avec la dynamique "Under The Spell" qui
tire largement sur un heavy metal que sur les racines old school du power metal pour
ajouter un côté martial à la musique, tout en piochant dans toutes les influences des
musiciens. Et en parlant d’influences diversifiées, "Taken By The Devil" remplira à merveille le
rôle de la power ballad, douce et calme dans un premier temps, puis un peu plus lourde
mais tout en conservant ces sonorités aériennes qui peuvent émouvoir une foule entière en
live.
On revient sur des riffs plus énergiques avec "Seven Seals", le titre éponyme. La guitare lead
mène la barque, et la rythmique donne envie de headbanguer, mais des passages plus
calmes et ambiants sont également de la partie, avec un duo basse / batterie qui n’a aucun
souci à maintenir une rythmique pendant que les guitaristes et le chanteur nous prouvent
l’étendue de leurs talents. Avec son tempo plutôt élevé, "Your Nemesis" est le morceau parfait
pour déclencher des mouvements de foule, et les hurlements que pousse le chanteur dès le
début vont le confirmer ! La vitesse ne redescend pas, et même si le chant est plutôt clair
pour la suite, l’intensité est là ! Le groupe s’offre même un break accompagné de hurlements
avant le solo, et nous laisse après un dernier refrain pour "Keep Me Safe". Pas de grande
surprise pour ce morceau, mais une rythmique efficace et entraînante comme à l’habitude
des Allemands, qui laissent chaque musicien s’exprimer.
On repart sur des influences old school pour la longue "One More Way" et son introduction
presque inquiétante. La guitare lead nous mène lentement à une partie très martiale sur
laquelle la rage du chanteur explose, mais le passage suivant reste très atmosphérique. Ce
contraste sied d’ailleurs parfaitement à l’univers guerrier des Allemands, tout comme sur la
puissante "Downfall" dont les riffs mélangent également les deux univers. Les hurlements et
les riffs saccadés rencontrent un refrain qui reprend la guitare lead de l’introduction, et c’est
définitivement ces écarts qui me font apprécier Stormhammer. Nouveau lot de guitares
groovy sur "Deal With The Dead" qui fera encore une fois intervenir la section rythmique pour
nous tenir en haleine pendant que les guitaristes font leur office en injectant quelques
harmoniques sur un chant parfois clair parfois hurlé. Dernier morceau, "Old Coals" est
également le plus long. C’est donc tout naturellement que ce titre s’offre des riffs chiadés et
des parties lead plus techniques, tout en conservant cette rythmique entraînante.
Stormhammer a le pouvoir de remotiver quiconque grâce à "Seven Seals", et ils savent
parfaitement comment gérer ce don. Si le groupe reste encore sous-estimé à mes yeux, il
leur suffirait d’une chance de montrer à une foule entière qui ils sont pour acquérir plus de
réputation.
"Welcome To The End"
Note : 16/20
Si le power metal est né en Allemagne il y a quelques années, il n'est pas réservé à ses créateurs ! En
effet, c'est en 1993 que Stormhammer se crée (d'abord sous le nom de Lizzard puis sous celui de
Steamhammer) à Munich. Suivant les traces des pionniers du genre, Horst Tessmann (bassiste depuis
1993), Manny "Maniac" Ewender (guitariste depuis 1993) s'entourent d'autres musiciens pour
finalement sortir leur premier album en l'an 2000. Depuis, le line-up a bien évolué au fil des ans,
changeant à chaque album ou presque. Il est aujourd'hui stable avec Chris Widmann à la batterie
(2003-2008 puis depuis 2014), Bernd Intveen à la guitare lead depuis 2013 et Jürgen Dachl au chant
depuis 2014. Leur sixième et dernier album, "Welcome To The End", sort cette année, et est bien
décidé à remuer les foules ! Que votre monture ait des ailes ou des jambes, enfourchez-la au plus
vite, nous partons !
"The Beginning Of The End", une introduction qui met rapidement dans le thème avec un sample de
bataille qui finit visiblement assez mal avec le tonnerre qui gronde au loin avant d'accueillir
"Northman". C'est à nouveau un power metal couillu et efficace que les Allemands ont composé ici, et
ça se sent ! Les riffs sont rapides mais conservent ces petites envolées mélodiques qui font toute la
richesse du power, et c'est un vrai bonheur de l'écouter pendant une petite virée en voiture où une
balade à travers la forêt ! On enchaîne avec "Welcome To The End", dont les riffs collent à merveille
avec la voix puissante et directrice de Jürgen. La guitare lead se chargera de capter notre attention
sur un refrain plutôt fédérateur, alors que les autres instruments tiennent une rythmique
impeccable.
Petite surprise sur "The Heritage", à la fois des riffs au son clair, mais également l'apparition de la voix
de Natalie Pereira dos Santos (chanteuse de The Boris Karloff Syndrome, ex-The Blue Season, ex-
Envinya) dont la voix se mêlera avec puissance à celle de Jürgen pour un rendu mélodique
exceptionnel ! "Secret" sera un autre titre qui déploie une énergie folle, avec un rendu particulier au
mix qui permet d'entendre distinctement chaque instrument, alors que "The Law" prendra plus de
temps à se mettre réellement en place, pour durer au final près de sept minutes.
"Watchmen" instaurera une ambiance toute particulière, avec une voix plus puissante que d'habitude,
des choeurs hurlés et une basse vrombissante. "Road To Heaven" prendrait presque la place d'une
power ballade tant elle est reposante et planante. Le groupe nous prend avec eux pour cheminer,
sans toutefois nous relâcher pour "My Dark Side". Une autre composition calme, avec une voix un peu
différente et un duo basse / batterie sur les couplets. Une fois encore, c'est la basse qui sera mise en
avant avec "Into The Night", pour un titre qui clôturera le chapitre des compositions calmes. En effet,
"Spirit Of The Night" accélère le tempo et les riffs se font plus acérés que d'habitude. Quelques cris se
font entendre en écho, et le rendu est plus violent que la triade précédente.
"Soul Temptation" nous confirme que le groupe est retourné vers des riffs agressifs et une rythmique
rapide. Les parties lead au rendu particulièrement épique nous emmènent bien vite vers "The
Awakening", qui n'est autre qu'un petit sample d'introduction pour le titre final, "Black Dragon". Une
fois encore, la voix est puissante et des choeurs viennent en renfort pour le refrain, faisant de ce titre
un excellent titre pour headbanguer en live.
Accrocheur au possible, cet album prouve que Stormhammer n'a rien à envier aux plus grands quand à la composition ou à l'intensité de ses titres. Ce n'est pas leur première réussite, et vu l'entrain des membres, ce n'est probablement pas la dernière !
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