Bordel, qu’est-ce qu’il est ironique et carrément jouissif d’écouter un groupe dont le blase est “Survival Zero” lorsque les trois quarts de la population risquent de crever d’un virus made in China. Ce qui est encore plus con, c’est de se définir chroniqueur et se faire lâcher par son lecteur CD. Finir par utiliser un jouet pour gamin pour jouer ce "The Ascension". Oui, ce genre de chaine hifi avec des princesses partout en forme de château. Et alors, qu’est-ce que tu vas faire ?

Eh bien, lancé dans les jupons de Cendrillon ou pas, Survival Zero castagne sévère ! Enlève tes lorgnons, on va loucher du côté de Lamb Of God, The Haunted, Chimaira ou Machine Head alors ça risque de secouer. Entre gros riffs, double pédale et groove, c’est comme si l’intégralité de "The Ascension" nous défiait à coup de : “Wesh frangin, t’as pas de chance de survivre. Viens faire un tour dans la street, je vais t’apprendre à danser avec mon opinel et mon couteau papillon”. Pas réellement death, pas tellement groove metal, pas metalcore, pas tout à fait moderne, "The Ascension" pique dans toutes les assiettes pour que l’apéro soit mémorable ! Alors, vocalement et de façon inratable j’ai envie de dire, Survival Zero c’est deux choses : une face caverneuse, rocailleuse et pleine de cailloux puis un chant clair maîtrisé, bien moins présent toutefois, qui ne tombe pas dans le niais (ce qui est beaucoup de nos jours). Avec des titres comme "Degeneration", "Old Man’s Path" ou encore "Foundation", "Eternal Return" et "The Otherverse", "The Ascension" tape salement dans les oreilles.

Bref, c’est aussi ironique d’appeler son disque "The Ascension" alors que l’album ne fait que nous écraser les vertèbres jusqu’à nous agenouiller avant de nous défoncer la nuque à nous en foutre en PLS sous le bureau d’un proviseur de collège en zone sensible (relativement improbable en ce moment, mais passons). Et, à bien y réfléchir, ça ne change rien à l’envoie de tatanes qu’est ce disque. Simplement, j’ai deux ans d’âge mental et je suis un hémorroïde, ma passion c’est d’irriter les trou du culs. Alors je préfères crier à l’ironie plutôt qu’à une prochaine destinée parce qu’on peut aussi voir dans "The Ascension" le début de l’ascension de Survival Zero vers une belle reconnaissance. Pour les amateurs de gros son bien gras !