Le groupe
Biographie :

Svartelder est un groupe de black metal norvégien formé en 2005 et actuellement composé de : Doedsadmiral (chant / Nordjevel, Doedsvangr), Maletoth (guitare / basse), AK-47 (batterie / Chain Collector, In The Woods..., NeonGod, ex-Carpathian Forest, ex-Arvas, ex-Blood Red Throne, ex-Den Saakaldte, ex-Green Carnation, ex-Scariot, ex-Last Call Inc.) et Kobold (clavier / Ewigkeit, In The Woods..., Jaldaboath, Old Forest, The Bombs Of Enduring Freedom, Blacksmoke, Con.Dev.Ex, The Feral Underclass, ex-The Meads Of Asphodel). Après un EP sorti en 2015, Svartelder sort son premier album, "Pyres", en Juin 2016 chez Dusktone.

Discographie :

2015 : "Askebundet" (EP)
2016 : "Pyres"


La chronique


Svartelder est un groupe norvégien, formé avec du beau monde car on y retrouve des anciens de Carpathian Forest, Nordjevel ou encore In The Woods. Je dois sans doute l’avoir déjà dit dans une autre review, mais ce principe où tous les musiciens norvégiens finissent fatalement par former un groupe les uns avec les autres me rend joie. Et Svartelder ne fait pas exception à la règle. Je ne me suis pas penchée sur leur premier EP, ayant briévement entendu leur nom, mais étant occupée ailleurs, j’avance donc en aveugle.

"Pyres" se compose de 6 titres. Ouverture sur "Guds Helvete", titre paradoxal par excellence, parce que l’Enfer de Dieu... ça annonce tout un programme. On pourrait s’interroger sur ce que serait un enfer pour Dieu. Des gens qui piccolent et qui se frottent comme des chiens en rute les uns contre les autres ? Terrifiant, en effet. Enfin, je m’égare. Ce premier titre permet de dresser un rapide portrait de ce à quoi nous aurons à faire : un groupe de black très traditionnel. En même temps, vu les origines des membres, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Un rythme plutôt lent et lancinant, une certaine atmosphère pesante, et des guitares qui veulent torturer votre âme et qui vous demandent de les payer pour ça. Que du bon, je suis joie.

Suit "Ingen Vet Jeg Var..." se traduisant grosso merdo par "Personne ne sait que j’étais...". Suspens. Et c’est ce titre qui va me convaincre définitivement. L’atmosphère que le groupe réussit à placer est foutrement dégueulasse, et les vocaux bien appuyés de Doedsadmiral sont toujours aussi remarquables ET remarqués. Le rendu est assez glauque et oppressant, et une fois de plus, c’est la satisfaction qui m’anime. Les deux titres suivants, "Stygian Macromos Part I" et "Stygian Macromos Part II", ne font que renforcer cette ambiance inquiétante et pesante, et c’est un véritable tour de maître de la part de Svartelder. On ressent une maturité certaine dans les compositions du groupe. Mais encore une fois, cela n’a rien d’étonnant quand on prend la peine de se pencher sur les productions passées des membres du groupe. L’orage gronde sur "Realm Of Breathing Eyes". Et là, mention spéciale à la batterie de AK-47. Ce type est foutrement impressionnant. Au final, on ressent que le groupe a déjà fait ses marques de noblesse et n’a aucunement l’intention de devoir prouver quoi que ce soit. L’album se termine (déjà !) sur "Devil Of The Flesh", permettant une nouvelle fois au groupe de démontrer avec brio ses capacités, et de nous remettre une couche de glauque bienvenue en pleine figure.

J’ai tout simplement adoré cet album. Cela ne fait que renforcer mon enthousiasme à l’idée de voir des musiciens norvégiens décider de bosser ensemble dans de nouveaux projets. Ce mélange d’expériences passées et d’influences a définitivement été de bonne augure pour Svartelder. Et maintenant, je vais devoir me pencher sur ce fameux EP qui m’était passé sous le nez...


Velgbortlivet
Novembre 2016


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.facebook.com/svartelder