Déjà connu de la scène locale, Swarmageddon revient nous offrir "Inhuman", son premier album. Créé en 2015 par Marion Volle (chant), le projet regroupe Guillaume Schappacher (guitare), Ludovic Boiteux (basse), Morgan Koch (guitare) et Thibaud Szadel (batterie). Un premier EP sort en 2018, puis les concerts s’enchaînent au nom du death mélodique avant la sortie de leur album.

On démarre sur les harmoniques de "Silence", sur lequel la chanteuse nous offre un premier extrait de ses hurlements. "Of A Billion Screams" prend la suite. Un death mélodique glacial mais imposant, sur lequel la chanteuse se démène, que ce soit en chant clair ou hurlé, accompagnée de Loic “Trivette” Gillet (ex-Kronos, Antropofago). Mais la beauté des harmoniques vient contraster avec la violence de la rythmique, qui pioche aussi dans le brutal death, alors que "Death Traps", un titre au son imposant, se concentre sur la rapidité. Les orchestrations donnent une saveur toute particulière à cette composition, qui allie la violence à de sublimes mélodies, qui ralentissent parfois pour nous faire profiter de leur splendeur. "Blood Stained Origami" rappellera aux gamers des souvenirs, pendant que le son s’abat sur nous. Impitoyable, le groupe aligne des riffs aussi massifs que les leads sont riches, profitant des capacités vocales de la chanteuse pour accompagner la beauté grisante de leur son.

On continue avec "The Fall", un titre plus martial, mais également plus calme. Ce contraste est d’autant plus saisissant car le groupe enchaîne les deux aspects de sa personnalité musicale sans prévenir, passant du blast impitoyable au chant clair aérien sans prévenir. "Reanimation" et son sample introductif en japonais est la suivante, et il est impossible pour les connaisseurs de ne pas sentir cette dualité entre death mélodique old school et parties plus modernes, comme cette rythmique assommante qui fera remuer un pit lors de leurs concerts. L’album s’achève après "Die And Retry", une outro dont l’alarme nous fait quitter l’univers des Français pour arriver à une sorte de rencontre avec une créature inconnue qui nous parle avant que le néant n’arrive à nos oreilles.

Pour un premier album, Swarmageddon n’y est pas allé de main morte. "Inhuman" regroupe à la fois des thématiques modernes, un son parfaitement mixé, des influences savoureuses et une hargne inébranlable. Pour ma part c’est un oui franc et massif, et je ne serais pas surpris de voir le groupe conquérir de nouveaux territoires très rapidement.

Les Français de Swarmageddon m'ont fait parvenir leur premier EP qui contient tout de même sept morceaux, c'est quasiment un mini album là et je trouve cela très bien vu le jeune âge de la bande, car en effet le groupe existe depuis seulement trois ans. Swarmageddon fait dans le death metal à tendance scandinave, avec un son froid mais précis, et avec quelques touches un peu plus mélodiques et aériennes. Il y a aussi quelques bon solos très bien maîtrisés qui me feront dire que la troupe venue de France maîtrise ses instruments et son sujet sans trop de mal, il y a un certains talent sur ce premier jet, c'est certain.

Swarmageddon dégage une ambiance assez spéciale, presque à la manière science-fiction, en tout cas quelque chose d'inquiétant, il suffit d'écouter l'intro de cet EP et les nappes de synthétiseur. La musique se veut rageuse, dynamique voire brutale par moments et cela est dû aux blast beats de leur batteur, il faut bien se le dire, ce dernier envoie le pâté comme il faut, le tout est en symbiose avec le chant agressif et les guitares aux riffs respectables et recherchés. Le son global de ce premier enregistrement est très bon et limpide, on entend bien la lourdeur de la basse et le reste des instruments sont bien mixés. Ce groupe s'adresse aux fans des groupes venus du nord de l'Europe, notamment d'Arch Enemy pour la petite influence et pour ceux qui apprécient les groupes qui tranchent dans le lard dès le début.

Pour conclure, je dirais que "An Infinite Landscape" est un très bon début pour Swarmageddon et on attend le premier véritable album avec impatience vu la qualité de ce premier méfait venu de France, il y a vraiment de bons groupes dans ce pays qui surprennent dans le côté positif. Un EP a écouter, c'est certain, ou carrément à se procurer. Pour ma part, j'attends donc l'album car j'ai été agréablement surpris et ce, sans jamais me lasser des morceaux. Bravo à ce jeune groupe prometteur.