Le groupe
Biographie :

Symakya est un groupe de metal progressif / symphonique lorrain formé en 2008 et composé de Mathieu Morand, guitariste, qui officie également dans les groupes Elvaron et Akroma, Kevin Kazek, au chant, qui est passé par Seyminhol et Elvaron, Thomas Das Neves, ancien batteur de Heavenly notamment, et depuis 2020 Julien Kuhn du groupe Surtr à la basse. Symakya sort son premier album, "Majestic 12 : Open Files", en Février 2011 chez Fantai'Zic Productions, suivi de "Project 11: The Landing" en Avril 2024 chez WormHoleDeath.

Discographie :

2011 : "Majestic 12 : Open Files"
2024 : "Project 11: The Landing"


Les chroniques


"Project 11: The Landing"
Note : 16/20

Symakya, c’est en quelque sorte le projet de musiciens de renom de la scène metal française, incluant des groupes comme Seyminhol, Elvaron ou bien Heavenly pour ne nommer que ceux-ci. Fondé en 2008, Symakya propose son deuxième album seulement en carrière, treize ans après la sortie de "Majestic 12 : Open Files".

La musique de Symakya me rappelle nostalgiquement celle de groupes comme Mercury Rising, Lemur Voice, Empty Tremor ou bien les débuts de Tad Morose, dans un genre de prog metal flirtant avec le metal traditionnel et le power metal, au service de grandes mélodies. En parlant de mélodies, je trouve que la voix de Kevin Alexandre Stanislas Kazek évoque celle de Morbi, du groupe Domine. Les lignes mélodiques ne sont peut-être pas les plus complexes, mais à la manière de Bruce Dickinson, elles font le boulot. Il faut entendre Kevin sur "Horses Of Appolo" pour comprendre de quel bois il se chauffe.

Les thématiques du groupe couvrent un spectre large, autant en lien avec le christianisme, les grands écrits, ou bien la mythologie. D’ailleurs, je trouve la pochette de l’album fort belle, me rappelant au passage le grand "Act II : Galileo" de feu Time Machine. Au niveau des influences, le groupe cite entre autres Iron Maiden, Symphony X, Kamelot, Pain Of Salvation et Shadow Gallery, et je ne peux leur donner plus raison que cela. En effet, tous ces groupes méritent d’être cités pour décrire le travail de Symakya, et j’ajouterais aussi pour ma part Angel Dust, surtout pour la manière parfois subtile d’incorporer les claviers ou autres orchestrations dans les arrangements.

N’allez pas croire que ceux-ci sont futiles par contre et Matthieu Morand possède un talent indéniable au niveau des claviers et des orchestrations justement. Produit par le groupe et masterisé par le renommé Mika Jussila, l’album possède une belle profondeur et dynamique qui le rendent agréable à l’écoute, à fort volume. Symakya parvient à combiner autant les influences du metal progressifs que du power et du metal traditionnel, sans pour autant faire dans la musique ultra technique au service seulement des initiés. Elle démocratise plutôt le tout, malgré ses soixante minutes, aux morceaux en moyenne frisant les cinq minutes et plus.

Je dois l’avouer, le prog metal avec le temps a fini par m’ennuyer et de nos jours j’en écoute pratiquement plus, mais je remercie Symakya pour ce beau voyage nostalgique qu’est cet excellent "Project 11: The Landing".


Mathieu
Avril 2024




"Majestic 12 : Open Files"
Note : 16/20

Le concept est original aussi bien que le metal symphonique qu’ils proposent. La thématique de cet album est centrée sur les manifestations extraterrestres dans l’histoire, appuyée par d’importantes recherches bibliographiques. Si je continue dans les descriptions, le groupe s’offre les services d’Olivier Lapauze (Heavenly) pour enregistrer un solo de guitare et le mixage est assuré par Simon Oberender qui a déjà coopéré pour des groupes de renom tels qu’Epica, Kamelot ou encore Avantasia. Sascha Paeth s’est occupé du mastering et la pochette de l’album est signé Rainer Kalwitz. Le livret fourni avec l’opus est intéressant. Il contient toutes les paroles de chacune des chansons accompagnées pour la plupart d’un descriptif et des images surprenantes relatives aux extra-terrestres. Au plus prés de la musique, ces trois musiciens qui composent le groupe nous proposent un bien bel album de metal symphonique aux sonorités parfois heavy aussi bien dans le chant que dans les accords musicaux mais rien d’étonnant quand on sait que le batteur n’est autre que l’ancien batteur d’Heavenly et au vu également de leurs différentes collaborations pour l’album. Particularité du genre qu’on retrouve également dans la longueur des titres (environ 7 minutes). Le groupe mêle les genres pour donner un album au goût original et personnel. Niveau chant rien à redire, il s’accorde à merveille avec la mélodie. Bien évidemment c’est un chant clair qui ne laisse pas de place au guttural. Musicalement les titres sont régis par un nombre indéfinissable de solos bien maîtrisés. Il est vrai qu’on ne peut nier la technique des musiciens. Le symphonique quant à lui se fait ressentir dans les orchestrations qui ponctuent régulièrement l’album, bien souvent il s’illustre à chaque intro. Il est bien mesuré et ne tombe pas dans l’excès, il donne à la musique un renouveau original et apporte à la mélodie une douceur qui coupe le brut des accords heavy. Des passages mélodiques voire mélancoliques et rêveurs, accompagnés d’une tonalité de voix adéquate font de certains titres des petites merveilles. Le seul point négatif (eh oui il faut au moins un) est que c’est assez répétitif et il manque un petit quelque chose pour encore mieux adhérer à leur univers. Le dernier titre est uniquement instrumental et fait passer toutes sortes d’émotions et de sentiments. Une chose est sûre, cet album est puissant et sans faille.


Liz
Mai 2011


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.symakya.net