Le groupe
Biographie :

Le groupe se forme en Octobre 2005 avec à la guitare Max, à la basse Gregory, à la batterie Julien et au chant Franz. Après quelques compositions, le son du groupe se défini rapidement : un mélange de hardcore, de punk et de metal avec des influences comme Refused, The Ghost Of A Thousand, Raised Fist ou The Bled. Après un premier changement de line-up, le groupe sort un premier 3 titres début 2007 : "Narrow Corridor". En Juillet 2007, ils iront au NSR Studio pour enregistrer trois nouveaux titres : "Let's Celebrate The End" voit le jour, une démo qui fera son apparition dans la presse spécialisée. En Novembre 2008, un nouveau chanteur fait son apparition, amenant avec lui de nouvelles influences et une voix plus hardcore. En Février 2009, le groupe tourne son premier clip pour le titre "Shine A Life" diffusé via le réseau Lagardère (MCM France et Belgique, Virgin 17). Le groupe enregistre son premier album "Dear Diary" durant l'été 2009 qui compte notamment un featuring du charismatique James Isaiah Munoz, chanteur du groupe texan The Bled. Une première pour une groupe français dans un tel registre. L'album sortira dans un premier temps sous le label Red Light Records en Février 2010. Avec la volonté de bouger à l'étranger le groupe part en tournée européenne en automne 2010 : Suède, Norvège, Allemagne, Danemark et bien sûr Pays-Bas sont au menu du groupe lyonnais. L'EP "'I'm Not Insane" sort en Septembre 2011. En Mars 2012, The Amsterdam Red Light District remporte le contest européen Macbeth parmi plus de 500 groupes lui permettant de s’illustrer au Groezrock Festival. Le groupe jouera également dans deux festivals européens majeurs cette année-là : Mair1 Festival (Allemagne), Rockstorm Festival (France). En 2013, TARLD commence à écrire le nouvel album et joue sa cinquième tournée européenne avec de nouveau gros festivals comme le Resurrection Festival en Espagne, le Tells Bells en Allemagne et le Sylak Festival en France. En Juillet 2014, le groupe enregistre son deuxième album plein de promesses avec une sortie prévue pour la fin d’année. A raison d’un album tous les quatre ans, en 2018, The Amsterdam Red Light District propose son troisième album, "Sapere Aude". Le quatrième album, "Trapped", sort en Mai 2022.

Discographie :

2007 : "Narrow Corridor" (EP 3 titres)
2007 : "Let's Celebrate The End" (Démo)
2010 : "Dear Diary"
2011 : "'I'm Not Insane" (EP)
2014 : "Gone For A While"
2018 : "Sapere Aude"
2022 : "Trapped"


Les chroniques


"Trapped"
Note : 17/20

Attention à ne pas vous méprendre, The Amsterdam Red Light District n’est pas un groupe qui va vous introduire au folklore néerlandais mais qui va bien vous mettre une grosse claque dans la bouche. Les Lyonnais ont, quelques années après "Sapere Aude" (2018), poussé le bouchon (lyonnais...) encore plus loin avec un exceptionnellement bon nouvel album intitulé "Trapped".

Se réclamant d’influences telles que Refused, Fever 333 et Raised Fist, ce nouvel opus est à mon sens relativement proche en termes d’énergie et de riffs de combos tels que les vieux Norma Jean ou encore Tony Danza Tapdance Extravaganza et ce n’est pas "Treatened Generation", titre d’ouverture de l’effort (en duo avec Yukina de Hanabe), qui me donnera tort. On enchaîne avec un second titre, et un second duo (avec Drew York de Stray From The Path) avec "Good Intentions", qui distille d’excellentes vibes dans nos chastes cages à miel. Très honnêtement, vu l’énergie déployée, le talent manifeste, et la prod' de bûcheron, il est difficile de croire que l’opus vient de notre hexagone. On imagine aisément le combo venir du pays de l’oncle Sam tellement ça sonne fort !

"Not The Only One", troisième titre, confirme bien l’expression de grand-mère "jamais deux sans trois". Encore une fois le gang des Lyonnais (car cet album est vraiment un hold-up) dégaine les gros guns et nous en balance dans tous les sens de la première à la dernière seconde avec une énergie toute punk / hardcore moderne. Le reste de l’album de 10 pistes est exactement du même acabit : ça transpire l’énergie et le mosh pit, les featurings réussis (notamment celui de Mat Bastard de Skip The Use, groupe que pourtant je n’apprécie pas plus que ça, sur "Born To Be Great"). Aucun titre ne nous laisse ne serait-ce que trois secondes de répit, c’est décourageant pour nos nuques et enrichissant pour nos ostéopathes.

Cet album est calibré pour le concert et le sport à haute intensité. Bravo, cela fait un bail qu’un album français ne m’avait pas fait autant vibré.


Byclown
Juillet 2022




"Sapere Aude"
Note : 17,5/20

Combinant un mélange explosif de rock alternatif et de punk hardcore, The Amsterdam Red Light District revient avec un troisième album, quatre ans après le second "Gone For A While" sorti en 2014. Tranchant des cyprès comme un bûcheron au petit matin par un son taillé dans la veine d’un Refused ou d’un Anti-Flag sous amphétamines, le quatuor s’avère plus novateur mais surtout plus agité que jamais (ce qui signifie encore plus d’acrobaties et de sauts de cabris pour les concerts à venir). C’est donc avec de la dynamite sur dix titres que "TARLD" pour les intimes revient exploser ta collection de skeuds pour s’y imposer en force au détriment de tout un tas de groupes désormais dépassés par cette nouvelle sortie.

Et c’est clair que "Sapere Aude" ne manque pas de tact ou d’audacieuse ambition lorsqu’il s’agit de te faire décoller de ton siège en gueulant à droite, à gauche, devant, derrière et en l’air ("Carry On", "Over The Fence"). "Sapere Aude" arbore donc facilement un rendu énergique et explosif qui s’avère bien plus efficace que ses prédécesseurs. D’ailleurs, en parlant de ses grands frères ou de ses grandes sœurs (pour la parité hommes-femmes ou femmes-hommes), "Sapere Aude" dénote une évolution musicale non négligeable qui le rend bien plus percutant. En cela, ce troisième opus (celui de la maturité encore une fois...) affiche un rendu brut et mature (tiens...) en gardant cette touche de fraîcheur que le son du quatuor injecte naturellement dans ses disques ("The Best Is Yet To Come", "The Whole City Burns"). Toujours pour parler de la fraîcheur de la demoiselle (en détresse ou pas, mais musicale surtout), c’est dans ses passages plus calmes et moins agités que "Sapere Aude" arbore quelques airs ou allures à la Papa Roach comme sur les très entraînants ("Nobody Moves Like You""Waiting For The Day"). Elio Sxone maîtrisant parfaitement son chant clair à l’instar de son chant plus hurlé ("Need", "Evil Stakeholders"). Le résultat de ce "Sapere Aude" ? Trente-cinq minutes d’un nectar auditif qui dépoussiérera ta platine et tes conduits auditifs. Autrement dit, qu’en retenir ? Eh bien qu’il s’agit de la sortie de TARLD la plus brute, la plus hardcore, la mieux taillée et tout simplement la plus mieux ou la "mieux plus plus" de la discographie des Lyonnais.

Alors disons que "Sapere Aude" réveille le quartier aux néons rouges (et aux dames un poil dénudées derrière des vitrines) d’Amsterdam avec des titres explosifs et fortement bien gaulés. Evidemment, il y a de quoi remuer l’arrière-train d’une péripatéticienne et ouvrir un peu plus le décolleté d’une nonne quelque peu frigide. Pour le reste, The Amsterdam Red Light District devrait envoyer mosher plus d’un pit et molester plus d’un rang durant les prochains concerts avec les compositions "coup de poing" parsemant ce nouvel album. Du coup, si (et pour citer l’ami Brel) "dans le port d’Amsterdam y a des marins qui boivent à la santé des putains", il y aura désormais quelques marins de plus qui s’égosilleront à la santé de The Amsterdam Red Light District.


Rm.RCZ
Mai 2018




"Gone For A While"
Note : 18/20

En sortant le CD de l’enveloppe tout juste ouverte, s’il n’y avait pas eu le le nom du groupe d’inscrit, je pense que j’aurais quand même deviné de qui il s’agissait. Comment ? Cette posture de saut en tout point identique à celle de Maxxx en concert, le guitariste de The Amsterdam Red Light District ! Une bonne surprise donc, puisqu’après avoir découvert le premier clip issu de l’album sur la toile j’étais impatient d’éplucher leur nouveau bébé.

Effet radio-crado, long hurlement puis son archi propre, archi puissant. The Amsterdam Red Light District est de retour. Après un condensé de TARLD avec "Time Flies", nous sommes expédiés direction les plaines texanes pour une transition vers "Just Have A Good Time" des plus convaincantes. La musique explose dans les oreilles comme un avion dans un building (ouais je sais, c’est de mauvais goût). On continue d’enchaîner les bornes à grande vitesse avec "Million Miles Away" dans ce que TARLD sait faire de mieux, un punk-hardcore rapide, hurlé, chanté et surtout doté d’une signature bien personnelle. Evidemment c’est dans ces morceaux (qui représente une bonne partie de l’opus) que ce trouve la sève du groupe avec entre autres ("A Chance To Change", "These Kids Your Parents Warned You About", "Come Closer" ou encore "Set Tthe World On Fire").

Après avoir déguster les quatre premiers morceaux, il faut s’accorder un break et c’est "Final Boarding Call" qui s’y colle, parfait petit interlude d’à peine une minute trente. Avec "Gone For A While", TARLD nous envoie une musique digne des meilleures romances post-lycée américaines. Le morceau en soi n’est pas mauvais bien au contraire mais le ton est différent du reste de l’opus et même de ce que le groupe nous a proposé jusqu’aujourd’hui. Veulent-ils conquérir un nouveau public plus large ? Je ne pense pas mais toujours est-il que cela permet d’aérer l’album et de ne pas être dans la redite d’un opus à l’autre. Notons que c’est d’ailleurs de ce titre qu’est issu le premier clip de l’album. Dans un même esprit avec toutefois une sensation de happy end moins prononcé on trouve "Behind Your Sunglasses" juste après. L’opus se ferme sur "Waiting For So Long" où s’invite Justin Schlosberg du groupe Hell Is For Heroes, probablement une des meilleures pistes de cet album.

The Amsterdam Red Light District c’est une histoire d’amitié entre quatre mecs mais aussi entre quatre instruments. L’alliance est tellement harmonieuse qu’il est quasi impossible de ne pas se sentir transporté par la musique qui en découle. On note sur ce nouvel album une performance toute particulière au niveau de la voix qui navigue avec une facilité déconcertante entre hurlements et chant clair. Ces talentueux musiciens nous surprennent une nouvelle fois en restant fidèles à eux-mêmes. Leur inspiration paraît inépuisable et c’est tant mieux, mais ça on le savait déjà.


Kévin
Décembre 2014




"'I'm Not Insane"
Note : 18/20

Sublime ! L'artwork, bande de moules, pas le sourire de la (jolie) blonde qui est dessus ! Complètement décalé, avec le charme bien rétro, Thibaut Betemps et TARLD peuvent être fier de cette pochette qui colle à cet EP.

Bizarrement, je ne me faisais pas trop de soucis quant à la qualité de cette sortie puisque "Dear Diary" m'avait totalement séduit et je suis vite rassurer avec "'I'm Not Insane" le titre phare de la galette. The Amsterdam Red Light District est là, un groupe fidèle à lui-même qui poursuit son bonhomme de chemin avec une cohérence redoutable. On retrouve cette alternance de cris placés avec justesse avec le chant clair qui se digère si bien même pour les plus récalcitrants. Le rythme est soutenu, le son méchant, tout est fait pour mettre les compositions en valeur. C'est de ce titre qu'est tiré le clip tourné pour l'occasion, bien pensé et très propre (presque un peu trop d'ailleurs). Vous le trouverez facilement sur les sites d'échange de vidéos ou vous le croiserez peut-être en jouant de la zapette avec votre téléviseur puisqu'il sera également diffusé sur les chaînes Direct Star et MCM. On poursuit avec "Left For Dead", l'énergie déborde de partout, dégouline, vous barbouille d'une furie qui donne envie de sauter partout comme un débile. D'une efficacité impressionnante le groupe ne faiblit jamais et on sent une maturité croissante. Pas la peine de vous dire que "This Is What You Deserve" ne vient pas entacher tout cela. TARLD paye sa tournée générale de gifles et je vous garantis qu'en concert ça doit être quelque chose ! L'EP se ferme sur "What Would You Say If The World Was Listening ?", que dire de plus ? Eh bien rien, tout simplement.

Cet EP mérite d'être écouté en boucle et de vous accompagner un peu partout. De plus c'est une belle idée de la part du groupe d'enregistrer un EP quatre titres et non un deuxième album. Si vous avez aimé "Dear Diary" vous allez aimer "'I'm Not Insane" de la même façon ! N'oubliez pas non plus que le groupe tournera dans de nombreux pays Européens entre 2011 et 2012. Vous savez ce qu'il vous reste à faire !


Kévin
Novembre 2011




"Dear Diary"
Note : 17/20

Croyez-le ou non mais on m'a proposé d'écrire quelques lignes sur la dernière sortie de The Amsterdam Red Light District deux petites semaines après être moi-même rentré du quartier en question. Charmante coïncidence. Forcément d'entrée de jeu le ton est donné et c'est donc des souvenirs plein la tête que j'entame l'écoute de "Dear Diary". Aucune longueur à déploré, ça arrache direct avec "Running away". Pas besoin de s'étaler sur le son, il est très travaillé, très bon, rien ne manque. Avec ce premier morceau, deux possibilités s’offre à vous : soit vous arrêtez le périple auditif dès le second titre soit vous ne pouvez vous empêcher d’écouter cet album jusqu’à la fin, puis de le remettre à zéro et de recommencer.

Bien sûr j’ai moi-même accroché à fond et la découverte de l’album se poursuit donc avec "Point Of No Return". Ca explose, ça crie, ça chante, ça fait du bien ! Une subtile et détonante alchimie prête à ravir tous les autochtones en mal de sensations fortes. Puis, brusquement, ça plane, c’est le début de "Shine A Life". Seulement dix petites secondes ont le temps de s’écouler avant que les oreilles ne soient prises d’assaut par une batterie punk appuyée par des guitares violentes mais dansantes pour un titre à la fois entrainant et mélancolique. Mes tympans se ratatinent, intimidés par la puissance de "Midnight Is Coming". La voix du chanteur écrase de par sa justesse et pour vous mettre dans la confidence, j’ai adoré les parties chantées moi qui d’ordinaire suis plutôt hostile à ce genre de pratiques ! C’est presque un sport de chroniquer TARLD qui continue de m’assommer avec "Guilty Till We Die" qui commence dans un registre puis virevolte dans un autre. Gentiment la déstructure devient reine et sans transition on arrive sur "Leave Me I’m Worst I’m Evil". Là encore c’est entraînant mais incroyablement puissant et on aurait presque envie d’inventer une danse dégénérée à base de camisoles et de pièce d’isolement… mais là je m’emballe probablement un peu. A noter que les chœurs sont utilisés à bon escient, sans abus. "It’s Nice To See You Smile Again", le morceau qui suit, m’a parut plus léger, ou en tout cas moins poignant c’est au choix. Le titre est bon mais la claque moins sévère, cela ne s’explique pas toujours. "From The Inside" prend sauvagement la relève et remet l’album dans le droit chemin et malgré une musique parfois complexe le groupe sait marquer ses morceaux d’un passage "phare", celui que l’on veut écouter et réécouter en boucle. Les hostilités ne cessent jamais et se poursuivent avec "The Party Is Over" où on admire notamment une belle performance vocale et une partie instrus exceptionnelle toute la dernière minute du titre. Des sonorités plus punks débarquent avec "Honesty Is Buffering". Rapide, efficace, rentre dedans, que dire de plus ? Ah si ! C’est l’heure d’attaquer le bouquet final avec "Dear Diary" sur lequel James Munoz à accordé au groupe le privilège d’y poser ses cordes vocales. En clair, et pour faire simple, cette outro reflète l’ambiance de la pochette. La pluie tombe et la voix pesante du frontman de The Bled fait son apparition soutenue par de légères notes de piano pour quelques minutes sombres et ainsi signer avec une classe indiscutable la fin de cet album.

Oui l’influence de The Bled sur les Lyonnais est évidente (et ce n’est pas le featuring avec James Isaiah Munoz qui viendra me contredire) mais cela ne retire en rien la valeur de ce que fait The Amsterdam Red Light District. Deux mots sur l’artwork ? Original, glauque, propre. Bon d’accord ça fait trois mais il y a eu un réel travail de ce côté-là également et c’est vraiment plaisant. Je ne sais trop que vous dire de plus à part "Ecoutez ! Vous verrez !"


Kévin
Octobre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.tarldtheband.com