Un an après leur EP "Enter The Witch House" et quatre ans après leur dernier LP "The Ultimate Cremation Pyre", les Américains de The Day Of The Beast sont de retour avec un nouvel album intitulé "Indisputably Carnivorous", lequel est sorti en Juin dernier sur le label californien Prosthetic Records.

Les black-thrashers originaires de Virginia Beach dans l’Etat de Virginie signent là ce qui est sans doute leur disque le plus abouti à ce jour. Formé en 2006, ce groupe peu connu du grand public puise son inspiration autant dans le thrash des années 80 que dans le black metal old school des années 90. A mi-chemin entre Kreator, Destruction, At The Gates et Aura Noir, le thrash mâtiné de black metal old school de The Day Of The Beast (qui n’est pas sans rappeler les Hollandais de God Dethroned) pourrait réveiller même les morts comme en témoigne le morceau endiablé qui ouvre l’album, "Corruptor/Infestor". Pour ne rien gâcher, la production est d’une puissance à couper le souffle et tout à fait à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre de ce quintette.

Dès les premières notes de l’album, on a la nette impression que le thrash sans fioritures que propose le groupe ne laissera aucun répit aux pauvres auditeurs que nous sommes. Le deuxième titre, "Disturbing Roars At Twighlight", confirme la tendance avec ses riffs incendiaires et ses blasts impitoyables, lesquels se marient à merveille avec la voix possédée du vocaliste Steve Harris. Au fur et à mesure que l’on avance dans la tracklist, la pression monte en puissance. De "Enter The Witch House" à "Annihilation Prayer (Shallow By Thy Graves)" en passant par "Judas In Hell Be Proud" ou "Black Forms Materialize", le groupe démontre son professionnalisme avec un brio sans égal. Le morceau qui clôt le disque, "On Wyverns Wings To Oblivion", est le point final de ce massacre sonore de haute qualité.

Quatrième LP de The Day Of The Beast, "Indisputably Carnivorous" est un petit bijou à classer parmi les meilleurs albums de thrash du moment.

En 2005 se forme The Day Of The Beast, un groupe orienté vers un style black / thrash qui provient des USA, plus particulièrement de la Côte Est. Après un premier CD plutôt bien reçu par la critique, le groupe a sorti en début d’année "Relentless Demonic Intrusion" qui est donc son second album. Les 9 titres présentés sont tout simplement aussi fous les uns que les autres.

En effet, le groupe a puisé ses influences dans les grands groupes de thrash metal des années 80, tout en ajoutant un côté plus sombre s’approchant du black metal, ce qui donnera un subtil mélange très agréable. Bordel de merde, ça fracasse, il n’y a rien d’autre à ajouter… La grosse claque arrivera surtout avec "The Paralyzed Hand", bien que les autres ne soient pas mauvaises, loin de là, mais celle-ci en particulier me retournera, cette intro de basse tellement speed qui marque déjà un gros coup de pied au cul, puis vient le riff très true black ainsi qu’une voix tellement viscérale qu’on se sentirait presque intimidé. Mais les titres suivants seront aussi d’un niveau très surprenant, car le mélange des deux styles se complète parfaitement, j’ai eu une révélation pour le black / thrash aujourd’hui.

Nous pouvons noter que les structures sont travaillées tout comme les ambiances sombres et malsaines, "As Steel Sharpens Steel" ainsi que "The Day Of The Beast" en sont les preuves. Le mixage sera lui moins old school comparé aux influences du groupe, on retrouvera certes un son très similaire, mais vous savez, les groupes aiment moderniser et donner leur petite patte dans leur son. On aura donc pas mal de medium et de basse qui appuieront ce côté lourd et sombre. Le dernier titre, "Torch This Place", sera définitivement mon préféré de l’album, certes rien de nouveau par rapport aux titres précédents, mis un part un côté un peu plus speed qui s’en dégage, et surtout des breaks de batterie monstrueux et monumentaux, pour se prendre dans la face un refrain tellement mâché, mais qui fonctionne tellement bien.

Bordel, ça fait un bien fou d’entendre quelque chose de frais, d’inspiré, et hargneux. Bref, un groupe à suivre de près, car ça va déménager dans quelques années, pour sûr !