The Devils Of Loudun fête son retour avec son premier album. Créé en 2009 aux
Etats-Unis, le groupe sort une première compilation en 2013, suivis par deux EPs en 2015 et
2016. En 2022, le groupe composé de Vance Bratcher (chant, Aethereus), Scott
Hermanns (guitare, Aethereus), Drew Tuel (guitare), Ben Velozo (claviers) et LJ Cline
(basse) sort "Escaping Eternity" chez The Artisan Era, accompagnés par Kevin Paradis
(Benighted, Mithridatic, ex-Agressor, ex-Svart Crown) à la batterie.
Pendant près d’une heure, le groupe américain va mélanger des éléments de death
mélodique et symphonique pour créer une ambiance aussi majestueuse qu’accrocheuse et
ravageuse. Le blast destructeur s’associe à des claviers mélodieux et mélancoliques pour
créer un contraste impressionnant que débute dès "The Scourge Of Beasts", le premier
morceau, mais qui sévira sur tout l’album, agrémenté par ces hurlements bestiaux et ces
leads perçants. Le groupe fait preuve d’une technicité accrocheuse et impressionnante, que
ce soit sur "Anamnesis" et ses influences progressives sur la sauvage "The Death Of Sleep" et
ses ambiances théâtrales ou sur la longue et lancinante "Evolving Winds". L’un des titres les
plus intenses de cet album est selon moi "Praise The Eternal Nightmare", et étrangement c’est
également l’un des plus courts, obligeant le groupe à se déchaîner immédiatement pour
nous exposer son univers, alors que les musiciens prennent beaucoup plus le temps
d’amener les éléments sur la longue et sombre "Abysswalker". Le groupe renoue avec
l’agressivité brute sur "Formless", qui est également assez courte, puis l’album se ferme avec
"Arcana Imperii" et ses tonalités aériennes qui mène le groupe dans des paysages parfois
plus bruts, mais toujours aussi majestueux et envoûtants.
The Devils Of Loudun m’était totalement inconnu jusqu’ici, et je dois avouer que la surprise
est de qualité. Avec "Escaping Eternity", le groupe développe un univers nourri par la
technicité des musiciens, mais également par cette base imposante et efficace.
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