Le groupe
Biographie :

The Lumberjack Feedback, groupe de sludge / doom de Lille, se forme en Avril 2008 en vue de monter un projet stoner. Le simple stoner est vite abandonné par la formation qui prend une direction plus sombre. Le line-up est instrumental et est composé de deux guitares, deux batteurs et un bassiste, où se croisent pêle-mêle les influences de Pelican, Neurosis ou encore Sunn O))). Le groupe ne cherche pas activement de chanteur et préfère fonctionner par invitations pour les instrumentations supplémentaires.

Discographie :

2009 : "Mein Gebush Hat Hunger" (Démo)
2013 : "Hand Of Glory" (EP)
2014 : "Noise In The Church" (EP)
2016 : "Blackened Visions"
2019 : "Mere Mortals"


Les chroniques


"Mere Mortals"
Note moyenne : 18,25/20

30 secondes. C'est très relatif, comme durée. Selon les circonstances, ça peut paraître extrêmement bref ou sembler durer une éternité. Rassurez-vous, si je vous parle de ça, ce n'est pas pour vous faire une thèse sur la subjectivité ou la relativité. Non, en fait, c'est juste que, 30 secondes, c'est le temps qu'il m'a fallu pour aimer le nouvel album de The Lumberjack Feedback,"Mere Mortals" Dans ce contexte, je pense qu'on peut quand même se mettre d'accord pour dire que 30 secondes, c'est court, mais je vous rassure tout de suite : je ne me suis bien évidemment et bien heureusement pas limité à ça ! L'album tourne d'ailleurs encore en boucle chez moi bien que sa chronique soit terminée, c'est vous dire si je l'ai aimé…

Il faut dire que le groupe a décidé de frapper très fort dès le début, avec ce "Therapy?" très réussi et son riff d'intro lourd, aux accords écrasants et à la batterie percutante. On repart sur des bases connues et solides pour mettre tout le monde d'accord d'entrée de jeu, avec un style tout en puissance maîtrisé à la perfection. L'intensité monte, le palm muting est lourd, sourd, jusqu'à l'explosion… Et là, on réalise très vite que "Mere Mortals" ne sera pas un "Blackened Visions" bis, et que The Lumberjack Feedback a décidé de nous surprendre, tout en conservant ce style qui leur est propre. "Mah Song (Horses Of God)" était à mon sens la piste la plus originale et la plus surprenante du premier album du quintette lillois. Eh bien, sa clôture de "Blackened Visions" pourrait presque le qualifier d'intro du LP de cette année, tant "Mere Mortals" semble être un développement de ce qui avait été annoncé il y a trois ans par le groupe. On remarque en effet, passé ce "Therapy?" qui ouvre les hostilités de la plus magistrale des manières, que le TLF 2019 n'hésite pas à se réinventer, et nous sort un album plus énergique que le précédent, aux tempos plus soutenus et aux rythmes généralement un peu plus rapides. Alors, on est évidemment toujours à des années-lumière de pouvoir qualifier leur musique de "speed", et la présence de morceaux tel le sublime dyptique "New Order (Of The Ages) Part 1&2" vient me faire mentir, mais dans l'ensemble, on reste sur des morceaux plus proches de l'excellent "Mah Song" que de ce à quoi The Lumberkack Feedback nous avait habitués. Et comprenez-moi bien, ce n'en est pas pour autant plus ou moins bien. C'est simplement toujours aussi génial.

Il ne faut de toute façon pas attendre très longtemps pour se retrouver face à ce constat, puisque dès la deuxième piste, TLF décide de sortir l'artillerie lourde. Pas le temps de niaiser, comme on dit. Presque le morceau le plus court de toute la discographie, du haut de ses 4min27, "Kill! Kill! Kill! Die! Die! Die!" fait l'effet d'une claque... Non, d'une bombe ! Preuve, s'il en fallait encore, que c'est tout un paquet d'As que le groupe cache dans sa manche, c'est une nouvelle facette que l'on découvre ici avec un morceau violent et, il faut bien le dire, nettement plus rapide, énervé, que la moyenne. Et aussi un parfait exemple pour ceux qui oseraient encore se demander "Pourquoi deux batteurs ?". Si The Lumberjack Feedback a toujours été la parfaite démonstration qu'il n'était pas nécessaire d'être bourrin pour faire preuve de puissance, il semblerait qu'ils savent aussi le faire. Les riffs s'emballent, les batteurs malmènent leurs caisses claires, on se laisse emporter, happer, on perd pied dans un déchaînement de violence apocalyptique qu'on espère entendre à nouveau dans l'avenir de la carrière du groupe. Et du coup, dans une moindre mesure, on retrouve plus ou moins le même procédé dans "Wind's Last Blow" qui, après la coupure "New Order (Of The Ages)" qui calme nettement le jeu sans pour autant baisser en qualité ou en émotivité, revient nous asséner un bon coup derrière la nuque pour nous réveiller et nous secouer vigoureusement.

Mais si l'album dans son intégralité est absolument excellent, c'est bien dans son final que se trouvent deux véritables bijoux musicaux. "A White Horse (Called Death)", tout d'abord, qui nous invite à une chevauchée qu'on ne saurait refuser, par cette douce intro tout d'abord, puis par une envolée magistrale se mutant en véritable rythme martial, qu'on imaginerait aisément martelée par une horde de War Boys enragés filant au travers du somptueux désert de Fury Road (ceux qui ont vu le film me comprendront). Une nouvelle fois, on est béni par le duo Nicolas Tarridec / Virgile Chaize derrière les fûts, qui nous régalent de roulements et de martèlements comme on aime, accompagnés des mélodies tantôt lourdes, tantôt légères, des guitares de leurs compères Simon et Geoffrey. Une merveille pour les oreilles. Et je pèse mes mots. Et comme si ça ne suffisait pas, ce n'est même pas le morceau le plus exceptionnel de l'album… Car c'est à sa suite, pour clôturer "Mere Mortals" en beauté, que se trouve "Kobe (The Doors Of Spirit)", véritable chef d'oeuvre musical dont on est triste d'entendre la dernière note quand elle arrive, tant ce morceau est sublime et parfait du début à la fin. Pourtant, à plus de 12 minutes, on a le temps d'en profiter de ce "Kobe", mais on ne peut s'empêcher de le trouver presque trop court, on en voudrait tellement plus, tellement la musique est belle. Même son intro de 3 minutes 30, ne semble pas si longue, et lorsqu'elle est coupée, fauchée, par ces deux coups de toms qui lancent la charge instrumentale qui suit, on sait qu'elle aurait pu durer le double de temps sans nous lasser. En conclusion de l'album, le groupe nous offre ce qui est sûrement son morceau le plus abouti à ce jour, un morceau qui porte à la fois toute la charge émotionnelle du gigantesque "Mein Gebush Hat Hunger", toute l'énergie positive de "Mah Song (Horses Of God)", la mélancolie de "Salvation", et surtout toute la puissance et la richesse de la musique de The Lumberjack Feedback.

Après trois ans à attendre le successeur de "Blackened Visions", c'est avec la plus grande joie que l'on découvre ce "Mere Mortals" d'une qualité remarquable et absolue, tant au niveau des compositions en elle-même que de tout le travail de post-production qui les entoure. Qu'elle fut longue et compliquée à écrire, cette chronique ! Car que voulez-vous dire quand de la première à la dernière seconde, un album vous transcende sans que vous puissiez dire pourquoi ? Et s'il aura suffi de 30 secondes pour être conquis, il en aura fallu des écoutes afin de tout découvrir, de tout apprécier, de tout assimiler, et de s'en remettre. Parce que c'est bien là qu'on trouve une des forces de The Lumberjack Feedback : c'est un groupe qui, une nouvelle fois, évite les codes et les pièges du genre, en proposant une musique sombre mais belle, lourde mais puissante, et qui personnellement m'a fait vivre ce qu'aucun album ne m'avait fait vivre depuis longtemps, à savoir ressentir toute une variété d'émotions au travers de leur musique. Et si j'ai volontairement laissé de côté les deux "New Order (Of The Ages)", c'est qu'il s'agit de morceaux qu'on vit, pas qu'on décrit. "Mere Mortals" est un véritable chef d'oeuvre, une réussite absolue, qui confirme une nouvelle fois que The Lumberjack Feedback est un groupe magistral et unique qui, j'espère continuera de nous faire vivre autant de choses intenses pendant encore très longtemps.


Nico
Juin 2019
Note : 19/20

Après trois ans d'attente, c'est avec plaisir que nous retrouvons les Lillois de The Lumberjack Feedback avec un nouvel album, "Mere Mortals". En effet, l'attente était grande depuis leur premier superbe opus paru en 2016, "Blackened Visions". Nous sommes donc très heureux de découvrir les sept nouveaux titres de ce "Mere Mortals" qui donne d'ailleurs l'eau à la bouche rien qu'en regardant son artwork !

Nous débutons l'écoute et nous ne sommes pas étonnés d'être un peu secoués dès le premier morceau, "Therapy?", qui est plutôt lumineux et qui dégage une belle énergie. Dès les permières secondes d'écoute, l'on retrouve ce qui nous avait marqué chez ce groupe. Il y a tout d'abord les batteries, car oui, dans TLF, il y a deux batteurs, Virgile Chaize et Nicolas Tarridec. Ils font un travail exceptionnel en créant d'autres teintes et sons, ce qui donne tellement plus de relief, ça fait littéralement tourner la tête ! La musique s'en trouve perfectionnée et et comme rafraîchie.

Ensuite, on retrouve cette fougue exaltante que le groupe nous offre à chaque fois, il y a une telle puissance, vive, qui a toujours l'air d'être à deux doigts d'exploser mais qui reste au final sous contrôle. La palette de couleurs proposée par le groupe est tellement immense qu'effectivement il n'y a pas de place pour du chant, quel qu'il soit. La richesse instrumentale est largement à la hauteur et ne necessite aucuns rajout inutile. L'immersion est donc totale et nous pouvons vivre leur musique intensément, que ce soit avec des morceaux courts et nerveux, avec des riffs enivrants et percutants comme dans "Kill! Kill! Kill! Die! Die! Die!", ou bien plus lancinants et charnels comme "Wind's Last Blow".

Ensuite, il y a le très bon titre en deux parties, "New Order (Of The Ages)", qui commence par un morceau aérien, avec une bonne odeur de sous-bois nous évoquant un voyage spirituel, puis devenant déstabilisant dans la seconde partie à coup de gros riffs. L'union des batteries porte le tout et c'est magnifique. Il y a également des passages plus oppressants avec une force martiale et quand le tempo ralentit, on s'enfonce en dégoulinant dans notre canapé ! C'est un titre palpitant avec une tension qui grandit de minute en minute.

Les deux dernières compositions vont plus portées sur l'émotion, on commence avec "A White Horse (Called Death)" qui est un titre entêtant, rensersant et aussi assez étrange aussi, ce qui ne laissera pas indifferent. Une certaine grâce se dégage de cette histoire qui nous est racontée sans textes, sans paroles, juste par la beauté de la musique. "Kobe (The Doors Of Spirit)" clôture l'album et le fait bien ! En effet, durant ses 12 minutes planantes et mélancoliques, nous sommes à sa merci, puis il y a l'explosion, forte et remplie d'émotions, qui vient nous ensevelir comme dans une violence tempête sentimentale.

Pas de doute, The Lumberjack Feedback fait partie de ces étoiles montantes qui ne descendent jamais. Le groupe nous avait déjà convaincus avec son premier opus, mais là, avec celui-ci, on a la confirmation que l'on peut compter sur eux puor avoir notre dose de vraie bonne musique. Ils ont su créer un album hyper captivant, avec des morceaux qui se complètent totalement. L'ensemble est donc plus que cohérent, plein de rebondissements et d'une justesse folle.


Nymphadora
Mai 2019
Note : 17,5/20




"Blackened Visions"
Note : 19/20

Attention ! C’est aujourd’hui un véritable mastodonte musical qui nous arrive directement dans les oreilles, avec la dernière sortie d’un groupe du label Kaotoxin, The Lumberjack Feedback, et son monumental "Blackened Visions" ! Et autant vous prévenir directement, c’est sans conteste à un des prétendants au titre d’album de l’année 2016 qu’on se frotte ici !

Il faut dire que nos Lillois frappent fort avec leur premier album. Après les excellents "Hand Of Glory", "Noise In The Church" et le split "Ausstellung" avec We All Die (Laughing), c’est un premier album déjà très mature et très beau qui s’offre à nous. Et s’il n’y avait qu’un mot à retenir de ces 45 minutes, ce serait "puissance". Car de la puissance, c’est par containers entiers que le quintette nous en propose dans ce "Blackened Visions". Mais pas seulement ! En effet, leur très bon EP "Hand Of Glory" avait déjà impressionné à sa sortie, mais ici TLF ne se contente pas de confirmer leur première performance, ils nous surprennent. "Blackened Visions" est plus varié, plus riche, plus expérimental même contrairement à ce que le groupe avait pu proposer jusqu’à maintenant (qui était déjà phénoménal, disons-le bien). On reste en terrain connu, on reconnaît leur style et leur son, mais il est indéniable qu’ils ont encore gagné en maturité.

Au rang de ce qu’on connaît déjà, on peut citer le très bon "Salvation", qu’on avait déjà pu écouter en live sur "Noise In The Church", et qu’on retrouve ici dans une version studio qui lui rend plus honneur encore. Et c’est là une des forces de The Lumberjack Feedback. Là où de nombreux groupes sont généralement faits soit pour la scène soit pour le studio, eux impressionnent sur les deux tableaux et apportent un soin particulier à leurs interprétations aussi bien dans le calme relatif de l’enregistrement que sur les planches. A sa suite, on découvre le morceau clairement le plus sombre et le plus lourd (et le plus long) de tout l’album : "Dra Till Helvete". Mais ne vous y trompez pas, on a droit avec ce titre à 9 min 10 de pur plaisir musical. Que celui qui n’headbanguera pas sur ces terribles riffs de guitares et ces fracassantes parties de batterie me jette la première pierre ! Croyez-moi, je ne vais pas avoir très mal tellement il est impossible de résister à cette furie qui s’emparera de votre nuque. "Dra Till Helvete" est percutant, violent, sombre. On se l’écouterait presque en boucle si le reste de l’album n’était pas tout aussi excellent !

En effet, c’est par un trio de morceaux exceptionnels que The Lumberjack Feedback a décidé de démarrer cet album : "No Cure (For The Fools)", "Blackened Visions" et "IMereMortal". Le premier d’entre eux nous offre une excellente entrée en matière pour l’album, c’est violent, c’est prenant, et c’est surtout différent des précédentes sorties du groupe. L’ensemble est joué à un tempo plus rapide que d’habitude et flirte presque avec un bon gros southern rock. Qu’est-ce que c’est bon ! La barre est placée très haut dès le début, et si ce morceau ne vous prend pas directement aux tripes, il n’y a effectivement aucun remède pour vous ! "IMereMortal", lui, offre à mon sens la meilleure intro de tout l’album, avec ses jeux de toms puissants et percutants, ses guitares annonciatrices d’une apocalypse imminente, le tout se libérant dans une véritable explosion au bout d’1 min 15, pour ne jamais plus retomber avant la longue et planante outro. L’auditeur assidu remarquera ici une construction similaire à celle de "A Whisper to the Thunder", que l’on trouvait sur leur EP "Hand Of Glory". Et deux EPs et un album plus loin, la qualité est toujours au rendez-vous, comme d’habitude avec ce groupe.

Quant au titre "Blackened Visions", le choix de donner à ce morceau le même nom que l’album est à mon sens très pertinent, tant il illustre à lui seul tout ce qu’on peut y retrouver d’autre. L’intro pose une ambiance inquiétante et envoûtante, fil conducteur des 8 minutes du morceau, chaque riff est posé à la perfection, la rythmique est incroyablement percutante, le tout sublimé par un solo des plus originaux. En un mot, ce titre (tout comme son clip) est tout simplement magnifique. Envoyez-vous tout ça dans la tronche et il vous restera encore un ultime morceau, et comme le dit l’expression consacrée, last but not least. Car oui, "Mah Song (Horses Of God)", est à mon sens LA méga claque de ce "Blackened Visions". Un peu comme si Hellboy décidait de vous en coller une en plein dans la mâchoire. Clairement à part du reste du répertoire du groupe, presque expérimental, ce morceau est tout bonnement génial, et ce dès les premières secondes. A la première écoute de l’album, il a tourné en boucle chez moi. Une preuve de plus qu’on ne connaît pas encore tout ce que The Lumberjack Feedback a dans le ventre, et ça n’annonce que du bon pour la suite !

Il est finalement important de signaler l’excellente production globale de l’album, à contrecourant de la mode actuelle du "pour faire doom et sombre, faisons sale". Le son est bon, le son est beau, tous les instruments sont mis en valeur. Et très sincèrement, ça fait vraiment plaisir de voir enfin un groupe offrir une telle qualité dans ce style. Messieurs de TLF, merci pour le soin apporté à la réalisation de votre album, aussi bien musicalement que visuellement. Je le répète ici, cet album est un très sérieux prétendant au titre de l’album de l’année. Tout y est sublime et excellent, on ne demande qu’à entendre la suite ! En attendant, on entendrait presque certains murmurer, au milieu du chaos provoqué par la puissance de chacun de ses riffs, que "Blackened Visions" frôle la perfection musicale.


Nico
Mars 2016




"Hand Of Glory"
Note : 19/20

A Lille et dans sa métropole, on compte à peu près autant de groupes que de moules sur le trottoir en fin de braderie. C’est dire si se faire une place au milieu de tout ce maelstrom n’est pas chose aisée. Il aura pourtant suffi d’un EP de 2 titres à The Lumberjack Feedback pour pouvoir s’imposer sans trop de difficultés comme un des piliers de cette scène. 2 titres mais 5 années d’efforts tout de même, animées par plusieurs changements de line-up, jusqu’à arriver en Août dernier à sa composition actuelle. Mais cette patience a fini par payer pour nos 5 gaillards, fiers de nous présenter en ce mois de Juin ensoleillé un "Hand Of Glory" des plus prometteurs pour l’avenir.

Je dois l’avouer, les premières œuvres du groupe, il y a quelques années, ne m’avaient pas forcément séduit. Puis "A Whisper To The Thunder" a été diffusé sur la toile, et il ne m’en a pas fallu plus pour tomber sous le charme. Armé de deux batteries, The Lumberjack Feedback percute de plein fouet à chaque accord, à chaque frappe sur les toms. On est comme happé par une lame de fond, aspiré dans une tornade qui nous prend, nous maltraite telle une poupée désarticulée et finit par nous recracher lessivé. C’est gras, c’est puissant, c’est jouissif, c’est prenant, planant et torturé. Les sensations sont nombreuses et étranges, mais on n’en sort pas indemne. Que ce soit pour ce premier titre ou pour "The Dreamcatcher", la deuxième et dernière piste de cet EP pourtant long (et à la fois beaucoup trop court) de 16 minutes, il est totalement impossible de rester insensible. Certes, les mauvaises langues bien moins novices que moi dans ce genre de musique doom / sludge trouveront sûrement des choses à redire, ou des influences peut-être trop marquées, mais j’ai envie de dire très clairement que, personnellement, je m’en fous. Le côté purement instrumental pourra aussi en décourager quelques-uns, mais la musique est si juste et tellement magnifiée par le travail de Billy Anderson (Neurosis, EyeHateGod, Cathedral) qu’elle se suffit à elle-même. L’artwork n’est d’ailleurs pas en reste puisque le design global de l’EP se marie très bien au son du groupe, à la fois inquiétant et enivrant.

The Lumberjack Feedback et "Hand Of Glory" sont indéniablement mes coups de cœur de 2013, et la preuve qu’une fois de plus, Kaotoxin a beaucoup de nez pour signer ses groupes. Les qualificatifs et superlatifs pleuvent à volonté pour cette bombe musicale, qui pourrait servir de bande originale à une fin du monde violente, malsaine, mais pourtant magnifique.


Nico
Juin 2013


Conclusion
L'interview : Nicolas & Sébastien

Le site officiel : www.thelumberjackfeedback.com