Le groupe
Biographie :

La France a découvert les Anglais de The Treatment en première partie de Steel Panther, puis d'Alice Cooper et à travers les excellentes critiques reçues par "This Might Hurt", leur premier album paru en 2011 sur Spinefarm Records. Le groupe a joué aux quatre coins de la planète et a notamment assuré la première partie des 50 shows de la fameuse tournée Kiss / Mötley Crüe aux Etats-Unis pendant l’été 2012. The Treatment a ensuite sorti son deuxième album, "Running With The Dogs", une petite bombe de rock’n’roll. Avec un nouveau chanteur et un nouveau guitariste, le groupe sort "Generation Me" en Mars 2016 chez Frontiers Music. L'album suivant, "Power Crazy", sort en Mars 2019 avec de nouveau un changement de vocaliste. Armé d'un nouveau bassiste, The Treatment sort "Waiting For Good Luck" en Avril 2021.

Discographie :

2011 : "This Might Hurt "
2012 : "Then & Again" (EP)
2014 : "Running With The Dogs"
2016 : "Generation Me"
2019 : "Power Crazy"
2021 : "Waiting For Good Luck"


Les chroniques


"Waiting For Good Luck"
Note : 16/20

J’ai fait la chronique de l’album précédent de The Treatment, où je mentionnais qu’ils se voulaient les dignes descendants du hair metal. Cette fois-ci, sur leur cinquième, c’est plutôt comme s’ils s’identifiaient au pur hard rock à la AC/DC et Aerosmith. Difficile donc de ne pas les comparer. Je me demande d’ailleurs quand l’on peut se permettre de cesser de comparer un groupe à ses influences ? J’imagine lorsque des plus jeunes viendront prendre le relais.

Au-delà de ces influences hard rock, The Treatment ne se gêne pas pour y aller dans le traditionnel rock and roll, aux saveurs blues, comme en témoigne la pièce "Eyes On You". Et pourquoi ne pas aller du côté plus mélodique de Scorpions tant qu’on y est, comme sur l’accrocheuse "Devil In The Detail". N’allez donc pas écouter The Treatment si vous êtes à la recherche du dernier cri en termes originalité ou en complexité. "Waiting For Good Luck" propose 45 minutes de rock efficace, mélodique, le tout porté par la magie de Kevin Shirley (Iron Maiden) derrière les consoles.

Je crois bien qu’il n’y a aucun mal à ce qu’un style qui peut paraître vieillot pour certains soit mis de l’avant par des groupes, et autant que cela soit fait avec passion et respect, et c’est ce qui transparaît dans la musique de The Treatment, un réel souci du travail bien fait, avec une profonde admiration pour le genre. Maintenant, est-ce que cela risque d’intéresser un peu plus les nostalgiques que la jeunesse…. Cela reste à voir. Ce qui était à la mode anciennement revient toujours de l’avant un jour, c’est cyclique.


Mathieu
Septembre 2021




"Power Crazy"
Note : 16/20

Durant ma tendre jeunesse, bien avant que la révélation ultime ne se produise (on parle ici d’un certain groupe nommé Metallica et d’un certain album intitulé "…And Justice For All"), mon introduction au rock s’est faite au côté de groupes comme Poison, Warrant et autres Mötley Crüe. Rien d’ultra agressif, je le concède, mais la graine était plantée et le reste est aujourd’hui au panthéon de mon histoire metal. Cette nostalgique entrée en la matière n’est qu’un prétexte pour vous introduire The Treatment, et son quatrième album "Power Crazy".

Tout comme Greta Van Fleet se veut l’héritier direct de Led Zeppelin, il est facile de déclarer The Treament comme les fiers ambassadeurs de cette période faste qu’était le hair metal, le côté glam en moins. Autant les formations rock des années 80 régnaient en maître, autant les groupes modernes osant s’aventurer dans un style dit "old school" se font parfois regarder de haut par l’élite. De ce constat, l’on peut dire que The Treatment parvient haut et fort à tirer son épingle du jeu. Difficile de ne pas être bluffé par Tom Rampton, nouveau chanteur du groupe, lorsqu’il nous propose sa propre interprétation du grand Bon Scott sur "Bite Back". N’allez pas croire cependant que Rampton ne sait qu’émuler les plus grands. Il possède le talent et la puissance pour livrer une performance digne de ce nom. Qui dit rock traditionnel dit guitares et The Treatment n’est nullement en reste avec les frères Tagore et Tao Grey. Le mur de son qu’ils génèrent sur cet album est idéal pour le genre et ils démontrent, morceau après morceau, l’étendue de leur talent. "Power Crazy" regorge de riffs rapides et puissants, mais les frères Grey peuvent tout aussi bien se laisser aller dans un style proche du blues comme en témoigne la mi-tempo "Luck Of The Draw".

Malgré le vent de fraîcheur insufflé par The Treatment, malheureusement le groupe n’échappe pas aux problèmes de répétitions et vers la fin de l’album, on a l’impression d’avoir déjà entendu tel ou tel morceau. N’en demeure pas moins que les Britanniques réussissent ici le tour de force de garder actif et moderne un rock maintes et maintes fois entendu.


Mathieu
Juin 2019




"Generation Me"
Note : 17/20

Ces Britanniques en sont à leur troisième album et pourtant c’est la toute première fois que j’entends parler d’eux. J’aimerais vraiment débuter cette chronique en vous dressant un portrait peu commun du groupe.

En effet, dès les deux premières chansons de l’album, déjà plusieurs influences me sont venues à l’esprit. Voilà donc à quoi ressemble The Treatment : Un savant mélange d’ACDC, de Bon Jovi, de Cavo, de Shinedown, de Sixx:AM et même du plus récent Avenged Sevenfold, dans les passages plus puissants, le tout amalgamé dans une fine couche à saveur "power metal" rarement entendue avec ce genre de groupe. Et comme si ce n’était pas assez au rayon des comparaisons, pourquoi pas se permettre un mélange Bryan Adams / Bon Jovi sur la chanson "Backseat Heartbeat", sucrée et vanillée comme pas possible, mais foutrement efficace à souhait. Et tant qu’à en rajouter une couche, il ne faudrait pas non plus oublier The Darkness dans le lot des influences du groupe, sans le côté ultra kitch surflamboyant.

Leur nouveau chanteur, Mitchel Emms, sied parfaitement au sein de ce groupe, sa voix rappelant les meilleures années de Whitesnake, de Van Halen ou de tous ces autres groupes de rock pur des meilleures années 80-90. Et que dire de la performance de Emms sur l’excellente "Tell Us The Truth", qui saura plaire aux amateurs nostalgiques du metal de la NWOBHM. Les amateurs de gros refrain hyper mélodique ne seront pas en reste, comme en témoigne l’énergique pièce éponyme de l’album. Musicalement, les membres du groupe s’en tirent plutôt bien, faisant le strict nécessaire pour livrer du gros rock sans compromis. Le son est bien balancé, et surtout, la basse est présente et donne une profondeur bienvenue au produit final. Le groupe a fait appel à de grosses pointures du milieu et cela focntionne. Avec Laurie Mansworth à la tête du projet, Tony Newton (Maiden, British Lion) au mixage et Ade Emsley au mastering, tous les ingrédients étaient en place pour une production de maître

Frontiers, le label reconnu pour ses multiples groupes rock et AOR, a frappé un grand coup en ajoutant à sa bibliothèque The Treatment. Je suis impatient d’entendre ce que le groupe aura à proposer dans le futur. Une très belle découverte, loin du metal, mais tout de même fort plaisant à l’oreille.


Mathieu
Avril 2016




"Running With The Dogs"
Note : 15/20

Relativement inconnus chez nous, au profit d’Airbourne, et bien à tort, les 5 Anglais dans le vent de The Treatment, quelques temps avec leur méga tournée en première partie de Kiss, nous reviennent avec un nouvel effort, "Running With The Dogs". Au programme, des gros amplis, de la voix saturée, du rock, du vrai, et une sacrée dose de talent ! Au risque de me re fâcher avec nos amis anglo-saxons, que je porte pourtant dans mon cœur, je vais commencer cette chronique par un reproche qui pourtant n’a rien à voir avec la musique puisqu’il s’agit d’une critique liée au titre de l’album et à sa pochette. Rappelez-vous, il y a quelques mois sortait "Black Dog Barking", le dernier album de nos chers Australiens de Airbourne, à la pochette de tête de chien noir… Airboune / The Treatment = rock burné inspiré de AC/DC et Motörhead = nom d’album avec le mot "Dog" dedans = une pochete avec des têtes de chiens noirs…. Pas super futé si vous voulez mon avis d’avoir cultivé cette ressemblance avec le trio de Melbourne… Bref, passons.

On attaque dans le très lourd avec le tonitruant "I Bleed Rock + Roll", dans la veine de ce que fait Airbourne depuis quelques années, mais avec une voix (celle de Matt Jones) moins saturée que celle de Joel O'Keeffe, et un côté un peu plus punk pas dégueulasse. Impossible, après plusieurs écoutes de ce titre d’ouverture, de penser ne serait-ce qu’une seule seconde que ces gens, ces jeunes gens devrais-je dire, ont tous moins de 25 printemps. Partagée entre le classik rock, le rRock énervé et le punk, cette galette de 13 titres est un concentré pur d’énergie et de bonheur, de jeunesse, de fougue et d’insouciance. Les 5 compères savent varier les ambiances avec des dominantes punk ("Drop Like A Stone"), rock ("Get The Party On", "Running With The Dogs", "Emergency" ; titre honteusement pompé sur du AC/DC), speed rock ("The Outlaw" avec son excellente intro bluesy) ou encore classic rock ("Cloud Across The Sun", sorti tout droit des 70’s, incroyable ; "Unchain My World", seule ballade de l’album, acoustique de surcroît) toujours avec le style et la manière, et bien souvent accompagnées de solos fort bien léchés.

Le talent n’attend pas le nombre des années et cette formation vient d’en faire une fois de plus la preuve même s’il est vrai qu’un peu moins de "pompage" sur les groupes de références aurait été le bienvenu, mais gageons qu’au fil des ans, de l’expérience et des albums, ce sympathique quintette se départisse au mieux de ce fâcheux boulet.


Byclown
Avril 2014


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.facebook.com/thetreatmentofficial