Le groupe
Biographie :

En tant que musicien rock heavy "shred", Thomas est l'auteur de deux albums instrumentaux "Influences Of Time" sorti en 2006 (qui inclut quelques guests dont Ron "Bumblefoot" Thal), et "The Land Of Chaos" en 2008. Le troisième opus es'intitule "Virtual Tragedies". Quelques apparitions également sur des compilations telles que French Metal vol.3, Eguitar Magazine (CD de Nöel) ou Birds Believes (T2JSinfonie) ainsi qu'en tant que guest sur l'album "Higher" de Pablo Soler. Au cours de ces dernières années fortement consacrées à la pédagogie, quelques rares apparitions "live" aux côtés de Youri De Groote (lors de la première partie de Paul Gilbert à Paris en 2007), ou au festival Ejams Live 2009 (Digne) pour ne citer que les principales.

Discographie :

2006 : "Influences Of Time"
2008 : "The Land Of Chaos"
2011 : "Virtual Tragedies"


La chronique


Amateurs de guitare, de technique et d'instrumental tenez-vous bien, voici le troisième album de Thomas Bressel (que je ne connaissais pas, j'avoue mon ignorance à ce sujet) et il devrait faire tomber quelques têtes... enfin doigts plutôt. Il s'appelle "Virtual Tragedies" et succède à "Influences Of Time" et "The Land Of Chaos" respectivement sortis en 2006 et 2008. Influencé par Yngwie Malmsteen, Jason Becker, Marty Friedman ou Ron Thal (qu'on retrouvait d'ailleurs en guest sur son premier album, c'est pas rien quand même !) inutile de vous préciser que ça va faire fumer le manche à coup de shred.

Et effectivement il y a de quoi s'amuser sur cette galette, du gros shred qui va donner des cauchemars à beaucoup d'apprentis gratteux, moi y compris d'ailleurs, du gros riff qui tache, du groove, de la mélodie, bref tout est là. Comparé aux deux premiers albums qui avaient apparemment été faits avec les moyens du bord, Thomas Bressel a cette fois mis les petits plats dans les grands et s'est offert les services d'un studio et le moins que l'on puisse dire c'est que cela s'entend. Le son est bien gros et propre comme il faut, idéal pour profiter à fond de la technique impressionnante du monsieur. Sachant que cet album a été composé et enregistré avec une Vigier 7 cordes, ça aurait été dommage de ne pas avoir le son qui allait avec.

Niveau couleur musicale ça reste majoritairement assez metal, bien agressif avec des gros riffs partout et du bon shred de titan. Ce "Virtual Tragedies" ne se limite pas à bourriner, mais je pense que les personnes portées sur le prog soft risquent de se prendre une grosse baffe. Mais ne partez pas tout de suite quand même, les passages mélodiques et accrocheurs sont là aussi et l'album ne donne pas l'impression d'avoir été composé dans l'optique d'en mettre plein la vue. La composition reste cohérente, et on se dit finalement que l'album aurait aussi très bien fonctionné avec du chant tant les morceaux sont construits et accrocheurs. On notera aussi que l'album a cette fois été enregistré avec un véritable batteur, en la personne de Charlie Ledoyen qui fait lui aussi un très bon boulot à la batterie avec moult contretemps entre autres.

Impression logique finalement puisque Thomas Bressel lui même a annoncé la création d'un projet qui contiendra du chant, visiblement axé metal agressif là aussi et qui va lui permettre de quitter la sphère instrumentale. Vu le potentiel affiché sur cet album, l'annonce de ce nouveau projet a de quoi mettre l'eau à la bouche. D'ailleurs on peut dire qu'on est gâtés ces derniers mois entre cet album de Thomas Bressel, celui de Stephan Forté et celui de Jeff Loomis à venir. En tout cas pour ceux qui aiment le genre et la guitare en général, cet album est un très bon cru. On ne s'y ennuie pas, il a une durée raisonnable de 45 minutes qui permet à l'auditeur de ne pas être noyé sous du shred pendant 2 heures, d'autant plus que l'album est relativement varié et propose de multiples influences.

Moi qui ne connaissais pas Thomas Bressel, me voilà une fois de plus agréablement surpris voire même étonné de ne pas avoir croisé son nom plus tôt. Bon il est vrai que je ne suis pas spécialement au courant de ce qui se fait en matière d'instrumental, mais j'espère que son nouveau projet du nom de Morzienda lui donnera une meilleure exposition. L'instrumental étant après tout destiné à un public assez restreint, le fait d'avoir du chant lui permettra sûrement de toucher plus de monde. C'est tout le mal que je lui souhaite tant il montre déjà en instrumental des qualités de compositeur indéniables, ce qui est quand même plus compliqué à faire sans un chant pour habiller le tout.


Murderworks
Mars 2012


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.thomasbressel.com