Le groupe
Biographie :

Tigerleech est un groupe de stoner / sludge parisien formé en 2013 et composé de quatre musiciens : Gabor (basse) Sheby (chant), Olivier (batterie) et Fabien (guitare). Tigerleech sort un premier EP, "Danse Macabre", au printemps 2014. L’année 2015 est tumultueuse pour Tigerleech, et se termine par un changement de line-up. En 2016, le groupe retrouve une structure solide, compose, et enregistre un nouvel EP 4 titres. Après plusieurs concerts en province courant 2017, le groupe travaille sur son premier album, qui sort au printemps 2019.

Discographie :

2014 : "Danse Macabre" (EP)
2017 : "EP 2017" (EP)
2019 : "The Edge Of The End"


Les chroniques


"The Edge Of The End"
Note : 16/20

C’est un peu après la bataille que je me rue sur ce Tigerleech. Et pour cause, "The Edge Of The End" a déjà fait couler pas mal d’encre. Ou, pour être plus précis, cet album des débuts d’une nouvelle espèce de félin en a fait tapoter du clavier plus d’un ! La raison ? Un opus relativement bien foutu qui, en plus d’être efficace, se veut assez atypique pour le genre.

Dans les faits, Tigerleech est un quatuor que nous pourrons vulgairement classer dans la musique du désert. Pas celle du vide sidéral dans les inspirations. Non ! Au contraire, celles des sonorités chaudes et aussi tournoyantes qu'une tempête de sable. Celle qui emprunte au stoner ses gros riffs, au psyché sa longueur et au desert rock ses cactus ("Sandstorm", "Burned Inside", "Acid Gang". Une dizaine de titres pour approximativement une heure de son. Toutefois, n’allez pas croire que la vie soit joyeuse avec Tigerleech. À en croire la mélancolie qui traîne dans les compositions et surtout la façon de poser les parties vocales, "The Edge Of The End" porte relativement bien son nom, prêt à s’effondrer au moindre moment ("An Experience Called Life", "Awkward", "Jungle Punk"). Et c’est bien là que Tigerleech tire son épingle du jeu : dans cet espèce de cage invisible dans laquelle le son, bien qu’il semble lutter, se retrouve emprisonné.

"The Edge Of The End" flirte avec le fil du rasoir tout au long de l’écoute. Alors, explosera-t-il, explosera-t-il pas ? La réponse durant la lecture de cet album ! Et puis, appeler un titre "Sexe Dur" m’a fait rire. Alors, il n’en fallait pas plus pour me conquérir le tympan !


Rm.RCZ
Décembre 2019




"Danse Macabre"
Note : 13/20

Toute jeune formation parisienne (ils se sont formés en 2013), Tigerleech est un quatuor formé de Sheby au chant, Ian à la guitare, Fabien à la basse et Pierre à la batterie. Leur premier EP autoproduit "Danse Macabre" nous parvient aujourd’hui après un an d’existence. Puisant ses influences de tous les côtes et citant pêle-mêle le metal, le punk, le blues et le rock seventies, le groupe décrit sa musique comme du sludge / stoner, et si nous ne sommes pas tout à fait d’accord avec cette définition, on peut tout de même avouer que ça reste heavy et que ça groove pas mal.

En effet, il n’y a ici guère trace de sonorités psychés et d’effets fuzz propre au stoner ni l’agression et la noirceur du sludge. Si la guitare, épaisse et boueuse, tronçonne des riffs bien gras, nous ne nous trouvons pas de couleurs Sabbathiennes, ni de volute de fumée à la Electric Wizard et encore moins de crasse rampante à la Eyehategod. Le metal doomy et groovy distillé par Tigerleech se veut plus fun et rock’n’roll, un bon gros défouloir sur lequel remuer sa tignasse et pogoter entre potes. Seul un chant un peu quelconque et peu maitrisé, ni vraiment rock, ni vraiment hardcore, vient gâcher notre plaisir.

Les deux premiers morceaux "Lost Dignity" et "Mother Knows" vont à l’essentiel et sont sans prétention, c’est simple efficace, ça groove et ça fait remuer la nuque. "Danse Macabre" est plus long, plus lourd et ambiancé mais est moins marquant, peut-être est-ce dû à une longueur excessive et une partie centrale trop flottante. Le dernier morceau "Boozer Forever" est le plus rapide et urgent, on pense au Sepultura de "Roots" et à la vague néo 90’s avec son côté "jumpy".

Le groupe a un certain potentiel en lui qui ne demande qu’à éclore ; en travaillant davantage sur la composition et en misant sur l’éfficacité, nulle doute que Tigerleech pourra proposer un bon premier album à l’avenir.


Man Of Shadows
Octobre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.tigerleech.bandcamp.com