Le groupe
Biographie :

Treat est un groupe suédois, créé en 1984. Après cinq albums sortis entre 1985 et 1992, dont notamment le très bon "Organized Crime", le groupe fait un break jusqu'en 2001, année où sortira "Treat". Puis c'est à nouveau le silence radio jusqu'en 2006 qui verra une compilation. En 2010 sort l'album "Coup De Grace". Six ans plus tard, Treat sort l'album "Ghost Of Graceland", puis "Tunguska" en 2018 et "The Endgame" en 2022.

Discographie :

1985 : "Scratch And Bite"
1986 : "The Pleasure Principle"
1987 : "Dreamhunter"
1989 : "Organized Crime"
1989 : "Treat" (Compilation)
1992 : "Treat"
2006 : "Weapons Of Choice" (Compilation)
2010 : "Coup De Grace"
2016 : "Ghost Of Graceland"
2018 : "Tunguska"
2022 : "The Endgame"


Les chroniques


"The Endgame"
Note : 17/20

Treat, quintette venant tout droit de Stockholm, sort actuellement son neuvième album de rock / hard rock mélodique, le quatrième depuis leur reformation. Dans la lignée de leurs productions précédentes, déjà qualitatives, ce nouvel album, intitulé "The Endgame", est une petite bombe de bonnes vibrations (dans la veine des albums de H.E.A.T. ou de Eclipse par exemple, en témoigne la chanson "Rabbit Hole")

. Le premier titre de cet album, "Freudian Slip", annonce clairement la couleur avec une voix puissante (Robert Ernlund), des chœurs riches, une très bonne production (Atlantis Studio, à qui on doit les premières pépites de ABBA comme "Dancing Queen" et "Mama Mia", mais aussi des tubes de Cardigans et Roxette et Mir Studio à qui on doit moult productions d’artistes scandinaves et l’album "Stubborn" de Bonnie Tyler) et un solo qui pique les doigts.

Le troisième titre, "Sinbiosis", résume à lui seul l’esprit de la chanson tant tout est bien ficelé et harmonieux, et d’ailleurs ce constat peut être fait pour l’intégralité de l’album. Il n’y a rien qui dépasse, qui dénote. Tout est calibré au millimètre pour nous faire danser, en témoigne le véritable hymne "Home Of The Brave", les gimmicks de guitares imparables de "Jesus From Hollywood", les mélodies enivrantes et faciles à retenir de "Both Ends Burning" et "Wake Me When It’s Over". N’oublions pas bien sûr pas le coté mélo avec les belles ballades "My Parade" et "Magic".

Il est vrai que si l’on ajoute à ces nombreuses qualités des paroles pas dénuées de sens, on arrive vite à un très bon album, leur meilleur depuis leur reformation et assurément l’un des meilleurs depuis la formation du groupe au début des années 80. A écouter d’urgence donc.


Byclown
Mai 2022




"Ghost Of Graceland"
Note : 16/20

Vous connaissez Cavo ? Non ? Shinedown ? Là, cela vous dit quelque chose ? Treat, avec son rock mélodique à faire pleurer les jeunes filles, suit les traces de ces deux groupes susmentionnés, en proposant un mélange de rock  AOR  avec des touches modernes. Seul hic de Treat, c’est que contrairement à Cavo ou Shinedown, le groupe se produit depuis plus de 36 ans ! Levons donc notre chapeau à ses vieux routiers qui ont donc su adapter leur son, sans pour autant le dénaturaliser.

Ayant connu de beaux jours de 1980 à 1993, s’étant séparé et retrouvé plus tard en 2006, Treat nous présente donc "Ghost Of Graceland", son septième album complet en carrière. La production de l’album, un peu trop  parfaite  et polie  à mon goût est l’œuvre de Peter Mansson, un producteur et ingénieur du son reconnu en Suède. Il a su donner au son de Treat un vent de fraîcheur, sans pour autant arriver à éviter les pièges des mix modernes, c’est-à-dire un son ultra compressé, des voix sans doute "autotuned" (écoutez "Do Your Own Stunt" et vous comprendrez mon point) et un résultat final sans trop de dynamisme. Par contre, le tout est sauvé par la forte capacité des membres de Treat à proposer des chansons de haute qualité, avec des mélodies à faire frémir les poils de vos bras.

J’ai souvent eu en tête Trans-Siberian Orchestra durant l’écoute de cet album. Non pas que Treat ressemble de près ou de loin au mythique groupe, mais plutôt que l’ensemble des pièces de "Ghost Of Graceland" procure résolument un sentiment d’écouter un produit orchestral et épique. Sans doute l’un des effets escomptés de Mansson derrière la console, le son étant puissant et décidément produit pour "sonner fort".

Le secret de la force du rock de Treat est sans conteste au niveau des mélodies, au risque de me répéter. Robert Ernlund possède une voix riche (qui n’avait vraiment pas besoin d’être aussi travaillée en studio) et ses lignes mélodiques sont appuyée par des guitares au son puissant, sans jamais non plus s’éloigner du style du groupe. Au final, Treat est l’exemple parfait du groupe qui a réussi à poursuivre sa voie initiale, en sachant être de son temps.


Mathieu
Juin 2016




"Coup De Grace"
Note : 17/20

Treat est un groupe qui a sorti d’excellents albums depuis 25 ans malgré le fait que sa carrière fut plutôt inégale et entrecoupée de grands moments d’absence. Près de 10 ans après le précédent album, Treat sort un nouvel album.

Après une superbe intro symphonique qui plonge l’auditeur dans une profonde mélancolie, le premier titre "The War Is Over" est excellent. Dans la pure tradition des hard rock des années 80/90 ce premier morceau attaque très fort, mélodique, refrain accrocheur, riffs de guitares efficaces, petits breaks qui viennent entrecouper le morceau et mettre en avant une mise en place sans faille des musiciens. Dès ce morceau je me revois à l’époque de "Pride" de White Lion ou "Flesh & Blood" de Poison. Le son est très typé. Le groupe a sûrement préféré garder un son à l’ancienne plutôt que de moderniser leur son vers quelque chose de plus puissant et massif. Ici on a l’impression que l’album est sorti il y a 25 ans. Les morceaux défilent et chaque morceau reprend toujours la même recette, refrain accrocheur ("Roar"), excellents riffs ("Tangled Up"), technique imparable. "Paper Tiger", "Roar", que des hymnes à la gloire du hard FM… A ce moment je me dis "Tiens, pas encore la ballade classique ?", mais attendons encore un peu… la voilà, "A Life To Die For", pas franchement transcendante bien que bien faite. La mélodie est sympa mais très "facile". On est loin des ballades de Giant ou Scorpions malgré tout. A noter le morceau "Heaven Can Wait" (cela vous rappelle quelque chose ?) qui surfe sur une rythmique très heavy avec les galops classiques (Steve es-tu là ???). Malgré l’excellente qualité des compos, il faut bien noter que certaines compos sont en dessous des autres voire même inutiles ("We Own The Night" très mauvais et "All For Love" assez moyen). L’album se termine sur "Breathless" qui démarre sur un riff sympathique mais qui au final nous laisse sur notre faim.

Vous l’aurez compris, Treat c’est très bon. L’album regorge de bons morceaux, d’hymnes à la gloire de la grande époque des jeans moulés à paillettes et des faux tatouages en forme d’étoile sur le coin de l’œil… Dommage que l’album s’essouffle sur la fin. Les trois derniers titres auraient mérité de ne pas figurer pour rendre l’album plus concis. Un album plein de fraîcheur, tout en efficacité qui prouve que c’est dans les vieux pots…


Humphrey
Janvier 2011


Conclusion
Le site officiel : www.treatnews.com