Tungs10, un “female-fronted melodic steampunk metal band” tout droit venu de “Great Brittany” en France. Bon, pour replacer les choses dans leur contexte : le steampunk pour les nuls, grosso modo c’est le décor d’Amixem. Le steampunk moins pour les nuls, c’est les ambiances aisément trouvables dans Dishonored ou Bioshock par exemple. Autrement dit, tout ce qui pourrait parfaitement se retrouver dans un univers mettant en scène une société typée XIXème en proie aux révolutions industrielles à vapeur et à charbon. Alors sortons notre longue-vue et examinons ceci de plus près !

Musicalement, Tungs10 s’apparente à une formation de metal mélodique voire symphonique avec cette touche à base de mécanismes à roue et autres costumes de cavalerie. Pour "The Lost Manuscript", tout commence un matin de Novembre pour finir sur une flamme s’essouflant peu à peu ("This Morning Of November", "The Flame Is Fading Away"). L’univers dressé n’est point désagréable et surtout bien plus original que les habituels épisodes chevaleresques voire fantastiques où un ogre finit par se faire empaler par un stéréotype sur pattes de l’homme idéal selon Cendrillon. Pendant que "The Lost Manuscript" défile, il est aisé de se laisser piéger et emporter par Tungs10. À vrai dire, la musique parle pour tout l’univers, elle emmène exactement là où Tungs10 l’entend : au milieu de scènes héroïques, tumultueuses et dangereuses ("Wandering Around The World", "No Guilt, No Regrets", "The Awakening"). Il est d’ailleurs agréable de voir la voix de Cédric rejoindre celle de Madeleine afin d’amener d’autres protagonistes à cette épopée.

En onze pistes, "The Lost Manuscript" explore davantage d’horizons que "Season One". Et si Tungs10 a initialement amarré dans le Finistère, force est de constater que ce second volet les emportent bien loin de ces terres. Certains titres m’envoyant, dans un certain Disney de 2002, à la poursuite de John Silver sur un surf volant à la place de Jim Hawkins. Ou sinon, couper des têtes par dizaines dans Dishonored (le 2 de préférence). Le choix est dur mais l’idée est là !