Vous savez ce que c’est que le hard punk ? Et bah moi non plus. Du coup, quand on me demandera ce que c’est, désormais, je dirai que c’est "comme Uddu", voilà. Réponse simple, pas forcément efficace, mais bon. Voici donc Uddu, groupe de hard punk formé à Montpellier en 2013, avec des membres de Destroy Buster, Dust In Vegas, Harris Matrix, Grandizer ou encore Captain Stark. Après une période plus punk hardcore, le groupe a décidé de mélanger garage et hard rock (ça résume assez bien je trouve) : "de l’énergie brute, des riffs acérés et des morceaux gravés dans un coin de la tête".
Sinon, quand on s’attaque d’un peu plus près à la bête, c’est vrai qu’on est assez loin de ce punk bête et méchant que j’apprécie tant, mais ça a le mérite de changer un peu. Les sonorités font très années 80 / 90, on sent une pointe de rock’n’roll d’antan, c’est franchement pas dégueux. Lors des premières écoutes, je trouvais que ça manquait sévèrement de basse, ce qui pour moi relève du crime impardonnable lorsqu’il s’agit de punk pur et dur, mais là ça va, on s’y fait, vu que les riffs tendent plus vers le rock, ça bouge bien et tant mieux. La seule ombre au tableau reste peut-être que la voix peine parfois à ressortir sous cette déferlante d’instru. Heureusement, ce n’est pas toujours le cas, mais j’ai clairement préféré les pistes où la voix, pas forcément omniprésente, réussit à s’élever au-dessus du reste ("My Tinkerbelly".
Bref, une jolie découverte, qui s’adresse tant aux fans de punk que de rock, voire des nostalgiques du bon vieux hard rock qui aimeraient constater qu’on peut revisiter ça à notre époque sans pour autant souiller l’âme des anciens.
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