Le groupe
Biographie :

Ultha est un groupe de black metal allemand formé en 2014 et actuellement composé de : C (basse, chant / ex-Goldust), M (batterie / Atka, ex-Devil Ate My Son, End Of Silence, ex-Cursed Life), A (electro / Curbeaters, Ira, ex-Blindspot A.D.), R (guitare, chant / Curbeaters, ex-Planks, ex-Hellström) et R.C: (guitare / Louis Cypher, Last One Dying, ex-Battlesword, ex-Gorthaur's Wrath, ex-Critical Mass). Ultha sort son premier album, "Pain Cleanses Every Doubt", en Juillet 2015 chez Ecocentric Records, suivi de "Converging Sins" en Décembre 2016 chez Vendetta Records, et de "The Inextricable Wandering" en Octobre 2018 chez Century Media.

Discographie :

2015 : "Pain Cleanses Every Doubt"
2016 : "Dismal Ruins" (EP)
2016 : "Converging Sins"
2018 : "Dismal Ruins Pt. II" (EP)
2018 : "The Inextricable Wandering"


La chronique


Depuis le début de l’année, je m’étais mis en quête du graalbum de 2018. Avec les nombreuses nouvelles sorties que j’ai pu écouter en black metal, peu arrivent vraiment à se distinguer finalement. Et là que vois-je.. Ultha sort son nouvel album. Qu’est ce que ces musiciens allemands inspirés de Watain / Antestor ont à proposer cette année ?

Je vois déjà certaines personnes me dire : “Non mais si c’est au-delà de 10 minutes pour chaque titre durant moitié de l’album, je trouverai cela ennuyeux à la longue”. Eh bien détrompez-vous. Les deux premiers titres, en effet, forment une continuité. Les riffs sont un contraste entre ambiance de film d’horreur où le meurtrier vous prend par surprise, et des mélodies black plus classiques. On passe d’un dynamisme presque électrique à une atmosphère mystique et difficilement perceptible. On pourrait presque fermer les yeux et commencer à rêvasser, tout en écoutant cette force tranquille. Cependant, la seconde chanson est plus tumultueuse, semblable à une tempête en mer. On retrouve le chanteur beaucoup plus torturé et aussi une batterie que je trouve malheureusement beaucoup trop discrète. Mais la mélancolie s’impose toujours, même si la douleur engendrée par "The Avarist (Eyes Of A Tragedy)" fut apaisée.

Puis je s’engouffre maintenant dans une fumée épaisse. C’est comme si je m’étais envolé vers un trop plein d’émotions toutes plus variées les unes que les autres, où seul le bruit de la batterie me tient encore dans le fil de la réalité. Si vous aimez le DSBM, je pense que "I'm Afraid To Follow You There" vous siera tout à fait. Et c’est dans les meilleures oeuvres qu’on arrive à discerner les meilleures références. D’un côté "There Is No Love, High Up In The Gallows" avec son côté réverbe me rappelle les premiers albums de Tangerine Dream, ou bien, certains morceaux de dark ambient. En tout cas, cela m’aide à me rapprocher de plus en plus d’un monde fantastique. Et "We Only Speak In Darkness" m’aide encore plus à franchir le pas dans l’univers que me fait découvrir Ultha. C’est comme si je me retrouvais seul dans L’Ishimura du jeu Dead Space, malgré ces quelques effets d’orgue d’église. J’ai aussi vraiment l’impression de rentrer dans un bar sombre et poussiéreux, où seul un pianiste jouant encore et encore, essaye de rompre éternellement le silence.

Rarement un album m’a fait lutter entre subjectivité et objectivité dans mon jugement. Mais je pense que le groupe mérite largement la note que je lui attribue.


Pierre
Octobre 2018


Conclusion
Note : 18,5/20

Le site officiel : www.facebook.com/templeofultha