Le groupe
Biographie :

Uriah Heep est un groupe de hard rock fondé à Londres en 1969, comparé bien des fois à Led Zeppelin et Deep Purple. On cite souvent comme caractéristiques principales les sons massifs des claviers, les harmonies entêtantes, ainsi que la voix unique de David Byron, chanteur du groupe entre 1969 et 1976. Durant sa carrière, Uriah Heep a vu pas moins de douze de ses albums trouver leur place dans les charts anglais, notamment "Return To Fantasy" qui a atteint la septième place en 1975. Malgré la perte d’attention de la part de son public au cours des années 80, le groupe n’a cessé de se produire, en Allemagne, en Russie, au Japon et en Scandinavie, entre autres. Plus de 30 millions d’albums ont été vendus à ce jour dans le monde entier.

Discographie :

1970 : "Very ‘eavy, Very ‘umble"
1971 : "Salisbury"
1971 : "Look At Yourself"
1972 : "Demons And Wizards"
1972 : "The Magician’s Birthday"
1973 : "Sweet Freedom"
1974 : "Wonderworld"
1975 : "Return To Fantasy"
1976 : "High And Mighty"
1977 : "Firefly"
1977 : "Innocent Victim"
1978 : "Fallen Angel"
1980 : "Conquest"
1982 : "Abominog"
1983 : "Head First"
1985 : "Equator"
1989 : "Raging Silence"
1991 : "Different World"
1995 : "Sea Of Light"
1998 : "Sonic Origami"
2008 : "Wake The Sleeper"
2009 : "Celebration"
2011 : "Into The Wild"
2014 : "Outsider"


Les chroniques


"Outsider"
Note : 15,5/20

Plus d’une quarantaine d’années de carrière, vingt-quatre albums studio au compteur, des générations de fans de tous âges : tout le monde ne peut pas prétendre faire concurrence au succès d’Uriah Heep.

Les années passent, et, puisque le groupe semble toujours aussi en forme lors de chaque sortie, les attentes restent élevées à l’approche des nouveaux albums. Malgré le décès du regretté bassiste Trevor Bolder, Uriah Heep n’a pas tardé à revenir avec un nouvel opus. Et lorsque "Speed Of Sound" nous emporte dans son groove, le doute n’est plus permis : nous allons passer un très bon moment. Et de fait, les amateurs seront ravis de retrouver le timbre ô combien reconnaissable et délicieusement diversifié de Bernie Shaw, parfois secondé par ces chœurs très rock, ainsi que les harmonies innocemment disputées entre le guitariste Mick Box et le claviériste Phil Lanzon (ces claviers, encore et toujours !). En "option", ils découvriront aussi le jeu de Davey Rimmer, bassiste successeur de feu Trevor Bolder.

Selon Mick Box, "Outsider" représente Uriah Heep dans sa forme pure et simple. L’homme n’a qu’une parole ; de ce fait, et avec les quelques "éléments clés" mentionnés peu auparavant, il est très simple de se construire une idée proche du résultat final. Prenez un bon vieux rock classique tiré tout droit des seventies, au côté direct proportionnel à l’efficacité. Greffez-y quelques touches de blues ("Is Anybody Gonna Help Me ?", entre autres), une "fausse ballade" ("One Minute"), un titre final, "Say Goodbye", résolument heavy, et cessez de chercher les "surprises" : il n’y en a pas. Surprise ou pas, la qualité du groupe établi qu’est Uriah Heep n’est plus à démontrer ; ce fait lui-même est, je vous assure, largement suffisant pour profiter de ces petites cinquante minutes de rock.

Mesdames et Messieurs, il serait ridicule de scander que Uriah Heep est "de retour", alors que, depuis si longtemps, les Anglais ne nous ont en fait jamais quittés. Disons alors plutôt qu’Uriah Heep est toujours là, en bonne et due forme ; toujours prêt à ravir ses auditeurs grâce à ses hymnes imparables.


Gloomy
Août 2014




"Into The Wild"
Note : 18/20

Dans la famille des vétérans, je demande Uriah Heep ! Ah, c’est qu’ils ont été prolifiques, les Anglais, durant toute leur carrière : il suffit d’imaginer qu’entre leur premier album "Very ‘eavy, Very ‘umble", sorti en 1970, et "Sonic Origami" (1998), ils avaient habitué leur public à presque en moyenne un album par an –fait qui s’est produit plus d’une fois dans le passé, et cela donnera une idée assez précise de leur inspiration insatiable. Certes, il y a bien eu une période de dix ans sans plus aucunes nouveautés de leur part, de 1998 à 2008, mais on dirait que "Wake The Sleeper" leur a bel et bien donné un nouvel élan. Ô bonheur !

Deux ans après "Celebration", l’heure est venue d’accueillir son successeur, "Into The Wild". "Into The Wild", le vingt-troisième album, rappelons-le rapidement ! Et il n’y a qu’une seule chose à espérer : qu’il sera suivi de bien d’autres œuvres encore ! Parce qu’une claque comme celle que j’ai reçue ici, ce n’est pas monnaie courante (si c’était le cas, ça se saurait, d’ailleurs) ! L’énergie et les lignes de claviers époustouflantes typiques sont toujours de mise, tout au long de onze morceaux tous plus entraînants les-uns que les autres. Et le résultat est d’une fraîcheur telle qu’il serait impossible à croire une seule seconde à un manque de sincérité de la part de ces musiciens, qui n’en sont pourtant plus à leur premier effort. Une leçon que bien des groupes actuels auraient à mettre en pratique, et ce le plus rapidement possible, pour le bien de tous, et d’eux-mêmes surtout. Mais revenons à nos moutons. Difficile de décider mettre une composition en particulier plus en valeur que le reste, tant ça semblerait injuste de léser les dix autres. Difficile aussi de savoir par quoi commencer quand ma seule volonté est de faire l’éloge la plus complète de ce bijou ! Jamais je ne parviendrais de toute façon à être aussi exhaustive que les oreilles des auditeurs présents et futurs !

Mais il serait évidemment beaucoup trop facile de vous abandonner avec la bonne vieille rengaine : "Il est nettement mieux que chacun se forge sa propre opinion.", donc, avant de mettre un terme à cette chronique, je vais tout de même, malgré ce que j’avais dit précédemment, parler plus spécialement des morceaux qui me sont particulièrement restés en tête, bien que le choix est compliqué parmi cette série de hits en puissance ! D’abord "I Can See You", alias la bouffée de vitalité par excellence ; ensuite il y a la ballade "Trail Of Diamonds", où l’arrivée électrisante des guitares procure cette exaltation rare, et toujours aussi bénéfique ; enfin, l’enivrant "Southern Star", qui, sans l’ombre d’un doute, tournera sans interruption dans votre esprit dès la toute première écoute. Un disque à écouter sans modération !


Gloomy
Juillet 2011


Conclusion
Le site officiel : www.uriah-heep.com