Le groupe
Biographie :

Vader est un groupe de death metal polonais, originaire d'Olsztyn. Formé en 1983, le groupe est mené par le bassiste Piotr "Peter" Wiwczarek et le guitariste Zbigniew "Vika" Wróblewski. Vader fait face à plusieurs changements de formation durant son existence, Wiwczarek étant le seul membre issu de la formation originale. Depuis 2011, le groupe comprend Wiwczarek à la guitare et au chant, le guitariste Marek "Spider" Pajak, le bassiste Tomasz "Hal" Halicki, et le batteur britannique James Stewart. Ayant démarré comme groupe de heavy metal, Vader s'oriente ensuite vers le thrash, le speed, puis à la fin des années 1980, le death metal. Ce n'est qu'après neuf ans qu'ils publient leur premier album, "The Ultimate Incantation". Le nom du groupe s'inspire de Dark Vador (Darth Vader en anglais) de la série de films Star Wars. Leurs thèmes lyriques s'inspirent de l'univers de H. P. Lovecraft5 et de la Seconde Guerre mondiale.

Discographie :

1989 : "Necrolust" (Démo)
1990 : "Morbid Reich" (Démo)
1993 : "The Ultimate Incantation"
1993 : "The Darkest Age" (Live)
1994 : "Sothis" (MCD)
1995 : "An Act Of Darkness"
1995 : "De Profundis"
1996 : "Future Of The Past"
1997 : "Reborn In Chaos"
1997 : "Black To The Blind"
1998 : "Kingdom" (MCD)
1998 : "Live In Japan"
2000 : "Litany"
2001 : "Reign Forever World" (MCD)
2002 : "Angel Of Death"
2002 : "Revelations"
2003 : "Blood" (MCD)
2004 : "Beware The Beast" (MCD)
2004 : "The Beast"
2005 : "The Art Of War" (MCD)
2006 : "Impression In Blood"
2008 : "XXV"
2009 : "Necropolis"
2011 : "Welcome To The Morbid Reich"
2014 : "Tibi Et Igni"
2016 : "The Empire"
2020 : "Solitude In Madness"


Les chroniques


"Solitude In Madness"
Note : 18/20

Quiconque aime le death metal connaît Vader. Vétéran de la scène polonaise, le groupe se forme en 1983 sous l’impulsion de Peter (guitare / chant, ex-Panzer X), qui est d’ailleurs le seul membre fondateur restant. Il sort son seizième album, intitulé "Solitude In Madness" en 2020. Côté line-up, ça fait presque dix ans que rien ne bouge, avec Spider (guitare, Amorphous, Esquarial, ex-Panzer X), Hal (basse, Abused Majesty, Hermh, ex-Dead Infection, ex-Via Mistia) et James Stewart (batterie, Berzerker Legion, Bloodshot Dawn, Written In Waters, ex-Sceptic) qui sont toujours en poste.

Premier titre, "Shock And Awe" attaque fort avec un blast et un riff massif qui confirme que le death / thrash de Vader n’a pas fini de sévir. Le titre est rapide, court et incisif, et on passe à "Into Oblivion". Dans la même veine que le premier morceau, celui-ci rappelle les sonorités old school du groupe, pendant que cette double pédale ne cesse que pour laisser place à un mur de blast. Pourquoi changer une équipe qui gagne ? Bien qu’extrêmement courte, "Despair" contient tous les éléments qui ont participé à construire la réputation du groupe, avec ce solo claquant au centre. On repart dans un son old school et des influences thrash énergiques pour "Incineration Of The Gods", un titre qui aurait sans souci pu naître dans les années 90, tout comme "Sanctification Denied" un autre brûlot au son ancien. Les amateurs de ce temps seront comblés, mais le mix moderne permet également d’accrocher de nouveaux auditeurs, et également de piocher dans un heavy violent.

On repart dans le death metal pur pour "And Satan Wept" avec cette basse vrombissante, ces leads perçants et cette énergie impie, qui semble également être le mot d’ordre pour "Emptiness", un titre qui démarre par un solo. Mais les riffs sont de qualité, et ça se sent à cette poussée thrash dans les leads, pour nous offrir un final plus massif. A nouveau une rythmique rapide, intransigeante et des choeurs hurlés pour le refrain qui offrent ces passages terrifiants que peu de groupes manient aussi bien que les polonais, et on se met à remuer la tête en rythme. Très groovy au début, "Dancing In The Slaughterhouse" prend la suite. Et c’est finalement un riff massif, imposant et rapide qui prend la suite. Des hurlements lointains accompagnent cette progression dans la violence, et le titre nous écrase. On s’approche de la fin de l’album avec ce torrent de violence qu’est "Stigma Of Divinity", un morceau ultra rapide et qui use avec efficacité d’un blast sur des riffs death old school avant "Bones", le dernier titre. Une fois encore, la recette ne change pas, mais les riffs sont qualitatifs. Le groupe connaît son univers, et il nous l’étale en pleine face sans ménagement.

Moins d’une demi-heure pour "Solitude In Madness", mais Vader ne perd pas pied. Mêlant comme à son habitude death et thrash de manière efficace, le groupe ne sort pas de sa zone de confort. Pourtant, est-ce une mauvaise chose ? Bien sûr que non ! Tout ce que nous voulons, ce sont des titres rapides, violents et efficaces. Et les Polonais l’ont bien compris.


Matthieu
Mai 2020




"The Empire"
Note : 18/20

Si je te dis tout simplement : meilleur groupe de death ? Bim, premier nom qui me résonne dans le crâne : Vader (ouais, je ne pense pas immédiatement à Nile, long débat). C'est fou comme le temps peut passer vite entre deux albums quand même. J'ai l'impression que "Tibi Et Igni" est sorti il y a six mois ! Mais non, à peine deux ans plus tard, les Polonais les plus célèbres depuis *compléter cette phrase sans référence à la Seconde Guerre Mondiale* reviennent pour foutre un sacré bordel, comme on l'aime, avec ce "The Empire", une fois de plus sorti chez Nuclear Blast.

Première chose qui surprend : l'artwork. Toujours aussi soigné que dans le passé, on sent un virage à 180° niveau température. Adieu le feu et les couleurs chaudes, place à de la glace, du métal froid, avec toujours un petit arrière-goût de mort derrière tout de même, faut pas déconner non plus. Rassurez-vous, la musique que l'on trouve à l'intérieur est aussi bonne que précédemment. Vader reste fidèle à ses orgines, à ses racines, et ces gars continuent de nous surprendre grâce justement à leur talent pour faire exactement ce qu'on attend d'eux (comment ça, ça ne veut rien dire ?).

C'est déjà ce que j'avais ressenti avec "Tibi Et Igni", l'album ne révolutionne absolument rien, mais tant mieux. Vader n'a pas bougé d'un centimètre, tout est là comme on aimerait que ça soit, ni plus, ni moins. Alors ouais, parfois, comme sur "Genocidius", on se prend un solo venu de nulle part en mode "Waouh bordel c'est quoi ça ?", et puis voilà. On se calme, on reprend nos esprits, on se dit que Vader, c'est du thrash en plus du death. Ajoute à cela une voix puissante et généreuse, et me voici bouche bée. Quel délice. Les morceaux sont peut-être un peu plus speed qu'auparavant, voire moins dark du coup, mais la violence reste omniprésente, c'est le principal. Par conséquent, un seul reproche me vient à l'esprit : putain, on en veut encore, bordel ! 10 pistes d'environ 3 minutes chacune, ça passe à une vitesse folle, surtout quand il n'y a rien à jeter. Tant pis, on fera avec.


Grouge
Novembre 2016




"Tibi Et Igni"
Note moyenne : 18,5/20

Une légende ne s’éteint jamais m'a-t-on dit un jour. Et c'est vrai pour pas mal de choses : le cinéma, le sport et bien sûr la musique. Et Vader peut être considéré comme une légende, une formation incontournable, indétrônable de la scène metal extrême. Depuis sa première production en 1988, le groupe n'a cessé d'occuper le devant de la scène en nous offrant à la fois des prestations scéniques hors du commun et bien sûr des albums frisant la perfection. Une carrière se construit sur la qualité, le charisme, et Vader incarne à merveille ces deux facteurs de réussite. Et ce n'est sûrement pas avec son nouveau méfait "Tibi Et Igni" (que l'on peut traduire par "Pour toi et par le feu") que cela va changer. Ce nouvel album conforte Vader dans son rang de culte et de légende du metal (presque 30 ans de carrière !). Ce nouvel album voit le jour encore une fois avec le soutien du char d'assaut Nuclear Blast.

Et que dire de ce nouvel album ? Que Vader avec le temps, à l'image d'un bon vin ou d'un bon whisky se bonifie, c'est indéniable, et "Tibi Et Igni" est tout simplement une tuerie. Peter et sa bande de joyeux lurons se sont réellement surpassés pour nous offrir un nouvel album hors du commun. Encore une fois, Vader nous propose un thrash / death de haute tenue, toujours dans la maîtrise, la technique et la puissance. "Tibi Et Igni" est peut-être tout simplement, n'ayons pas peur de le dire, le meilleur album de la formation polonaise depuis "Litany" sorti en 2000. Vader balance, frappe et maîtrise son sujet à merveille, 42 minutes à la limite de la perfection, à l'image des titres "Go To Hell" et son intro inquiétante, "Temple Of Death" avec son riff ultra thrash (headbangage en live assuré pour ce titre) ou "Abandon All Hope" et sa double grosse caisse rapide. Cet album est un pur joyau de thrash death, Vader, fidèle à son style, nous gratifie encore d'orchestrations dont le groupe a le secret et ne tombe pas dans le piège de la monotonie. Cet album n'est ni rébarbatif et ennuyeux. Ce qui est très étonnant pour un groupe qui connaît une si longue carrière. Vader a cette faculté de se remettre en question afin de proposer à chaque nouvelle sortie un album de grande qualité.

Le groupe nous gratifie de bonus (on ne s'en lasse pas !), selon la version de l'album que l'on possède, dont une surprenante reprise de Das Ich, "Des Satans Neue Kleider". Un album en or massif qui a tout pour faire rentrer définitivement Vader dans la légende et très bientôt dans le club très très fermé des formations trentenaires. Pour un groupe de death, c'est tout simplement énorme ! Avec "Tibi Et Igni", Vader a placé la barre très haut et écrase littéralement la concurrence. Magistral !


Vince
Juin 2014
Note : 18/20

Trois ans après l'excellent "Welcome To The Morbid Reich", Vader revient nous en mettre plein les oreilles avec ce petit bijou. La magnifique pochette de l'album laissait déjà entrevoir le bonheur à travers ses teintes enflammées, difficile de s'attendre à quelque chose de décevant de la part de Joe Petagno (Motörhead). L'album en lui-même comporte 10 pistes, pour une durée d'environ 45 minutes. On pourra toutefois trouver deux pistes bonus sur la version digipack et même une troisième sur la version vinyl ! Autant dire que même sur la quantité, les choses n'ont pas été faites à moitié. L'album a été enregistré au Hertz Studio, en Pologne, et on ne peut là encore qu'admirer la qualité de cet enregistrement.

Souvent, quand un groupe évolue, il se calme, voire fait carrément de la merde (bonjour Corey Taylor). Pourtant, de nombreuses exceptions viennent confirmer cette règle, notamment en matière de death, de Morbid Angel à Behemoth, de Deicide à Cannibal Corpse, et j'en passe. Vader va au-delà de cela, ils parviennent à garder leur style d'antan, à conserver ce qui a fait leur succès (c'est-à-dire du bon gros death bête et méchant tout simplement) tout en y ajoutant quelque chose de nouveau, de parfois un peu plus trash, un peu plus technique, mais à faibles doses pour que Vader reste avant tout du Vader, le meilleur groupe de death d'Europe (au moins !). Bref, comme un bon vin, Vader se bonifie avec le temps.

Dès l'intro, le groupe nous plonge dans son univers sombre, lugubre, froid et presque mystique, on comprend bien la signification du titre d'ailleurs : "Go To Hell". Dès que la chanson se lance, Vader fait du Vader : du gros riff bien lourd à gogo, une double pédale qui te tabasse la tronche et une voix venue du fin fond de l'oesophage pour te nettoyer les tympans ! Toujours dans cette première piste, on trouve un solo très technique, très rapide mais qui ne s'attarde pas non plus, ce qui permet de ne pas s'éloigner trop longtemps du style du groupe. La deuxième piste, "Where Angels Weep" fait quant à elle plus appel à quelques notes de black, un peu dans le même style que Behemoth, ne s'éloignant jamais trop du death, en restant rapide et imposant à la fois. On trouve des solos très techniques dans presque toutes les chansons mais ceux-ci savent parfaitement se fondre dans l'ensemble du titre, sans s'imposer trop longuement, ce qui personnellement me plaît beaucoup mais qui pourra peut-être en décevoir certains. On trouve aussi des titres un peu plus thrash, comme "Triumph Of Death" par exemple, qui personnellement m'est longtemps resté en tête après quelques écoutes. "Hexenkessel", quant à elle, est plus mélodique, presque épique j'ai envie de dire, tant la beauté de cette chanson (bon ok, surtout le début) ne colle pas à l'image qu'on peut se faire du death en général : du-gros-boom-boom-pour-faire-chier-les-voisins. Les fans de ce death pur et dur seront toutefois parfaitement satisfaits avec des pistes comme "Abandon All Hope" notamment. Même les passages plus calmes parviennent à garder nos oreilles attentives, comme le début de "The Eye Of The Abyss", derrière lequel on sent qu'un tsunami de gros riffs va nous tomber dessus ! Enfin, "The End", la dernière chanson de l'album, nous réserve elle aussi une belle surprise puisqu'elle sonne très heavy (un peu comme le premier album de Rammstein, en mieux) et comporte un long discours prononcé par une voix claire. Vu que je pense avoir déjà révélé, voire gâché beaucoup de bonnes surprises, je vous laisserai découvrir des choses bien plus surprenantes encore sur les 3 pistes bonus restantes.

Bref, vous l'aurez compris, cet album est une véritable perle que tout fan de death ou même de metal en général se doit d'avoir en sa possession.


Grouge
Juin 2014
Note : 19/20




"Welcome To The Morbid Reich"
Note : 17/20

Les vétérans du death polonais sont de retour avec un nouvel album, eh oui Vader vient de nous sortir son nouveau bébé sous le nom "Welcome To The Morbid Reich". Ceux qui connaissent bien le groupe auront saisi le clin d’œil du titre, qui fait allusion à la démo "Morbid Reich" sortie en 1990. Le signe d’un éventuel retour aux sources peut-être, quoique déjà presque amorcé depuis "Impressions In Blood".

Les albums "Revelation" et "The Beast" marquaient une rupture avec le passé du groupe, rupture d’autant plus surprenante qu’elle est survenue après un "Litany" magistral et totalement dévastateur. Alors à quelle sauce les Polonais vont nous manger cette fois, après avoir sorti deux albums bien brutaux vont-ils encore tenir le rythme cette fois ? Eh bien la réponse est : oui. On est accueilli par une intro orchestrale et grandiloquent, orchestrations qui s’étalent encore un peu sur le premier vrai morceau de l’album "Return To The Morbid Reich", pour mieux nous prendre en traître avec un blast dévastateur des familles.

Une accélération qui annonce d’emblée la couleur, cet album sera lui aussi sous le signe de la pure brutalité et Vader a décidé d’écraser le pauvre auditeur sous sa puissance. Le groupe n’en a pas pour autant oublié la mélodie puisqu’elle se fait remarquer dès le solo de ce premier titre, suivie d’une discrète nappe de clavier pour l’ambiance. Mais la majorité de cet album va vous démonter la face sans pitié et vous faire headbanger comme un beau diable, et je n’ai pas besoin de vous dire que Vader maîtrise cet exercice depuis bien longtemps.

Ceux qui comme moi étaient déçus du côté quelque peu mou des albums "Revelation" et "The Beast" qui pouvaient tous les deux se montrer lourds dans le mauvais sens du terme, sont ravis du visage brutal retrouvé par les Polonais. C’est que je me faisais du souci moi, je me disais qu’ils commençaient à vieillir et qu’ils ne retrouveraient plus leur hargne après la disparition de Doc. Mais tout ça n’était qu’une baisse de régime passagère, et depuis l’album "Impressions In Blood" les Polonais ont retrouvé leurs couilles.

En fait ce "Welcome To The Morbid Reich" marque le retour de la violence sans pour autant foutre du blast partout, comme pouvait le faire un "Litany" par exemple. Ici Vader alterne des tempos rapides, avec des passages blastés, un zest de mélodie et des riffs bien lourds comme il faut. En fait cet album est la galette idéale pour votre promenade du week-end dans les champs avec votre char d’assaut favori (à moins que vous n’ayez envie de faire un tour au Mc Drive avec, comme le mec de FPS Russia), avec ça vous allez emballer c’est sûr et certain !

Le thrash a fait son retour dans le death d’origine de Vader, et c’est en partie ce qui lui donne ce côté si frontal et headbanguant à la fois. On tape du pied, on tape des gens aussi des fois bref c’est la guerre dans ton salon et ton mobilier va s’en prendre plein la face ! Le son est bien gros et lourd comme il faut, ça colle parfaitement au côté écrasant et teigneux de l’animal et l’effet est imparable, ça défonce tout ce qui bouge dans une ambiance dégueulasse et poisseuse comme au bon vieux temps.

Bref cet album est destiné à tous ceux qui aiment le metal pur et dur, celui qui fracasse tout et qui fait peur aux voisins. L’album est relativement court, l’assaut sera sans pitié et les blessés seront nombreux sur le champ de bataille. Mais masos comme vous êtes vous allez en redemander, et vous relancerez la galette à peine finie histoire d’achever les quelques tir au flanc qui essaient de se barrer en douce. Pas de quartier, ça va chier dans le ventilo et pas plus tard que maintenant !


Murderworks
Octobre 2011




"Necropolis"
Note : 18/20

S'il y a des groupes que l’on ne présente plus, Vader se présente en tête de liste. Groupe à la longévité quasi inégalée dans le créneau du metal extrême et plus précisément du death. Son architecte, le charismatique Peter Wiwczarek, a su tenir la barre haute depuis 1983 sans jamais s’arrêter de composer, de créer, de se produire sur scène. Justement, question scène, les Polonais ne rigolent pas, c’est toujours un énorme plaisir de les voir sachant la claque qu’on se prend en pleine face via le rythme infernal qui anime toutes les représentations du groupe. Pour 2009, ce n’est donc pas vraiment une surprise d’apprendre la sortie d’un nouvel album de Vader (surtout vu les teasers vidéo qui tournent sur le net dès l’annonce de l’entrée en studio), mais ce n’en est pas moins un plaisir immense !

"Necropolis" est finalisé à l’Antfarm Studio par Tue Madsen (qu’on ne présente plus) mi-2009. Pour l’enregistrement, seul Peter et Paul (le nouveau batteur) ont été de la partie, ce qui n’enlève rien à la qualité de la galette. L’artwork est sympa, quoique un peu trop informatisée et artificielle à mon goût. Le digipack est en emballage cartonné (un bon point) et comprend un DVD live (un autre bon point) intitulé "To Live !" filmé spécialement lors du concert de charité visant à réunir les fonds nécessaires au rétablissement et aux soins de Covan, le chanteur de Decapitated qui fut sévèrement touché après l’accident de bus qu’a subi le groupe et qui a fait perdre la vie à Vitek , l’un des meilleurs batteurs du genre. Rest in Peace Vitek ! Ce nouvel opus est clairement dans la lignée d’"Impression In Blood", c'est-à-dire puissant et oppressant, mais comporte quelques nouveautés car on y trouve plusieurs interludes et deux reprises.

Le CD commence avec "Devilizer", titre qui sent la hargne à plein nez. Les riffs lourds et soutenus du maître Peter son reconnaissables entre mille. La voix rocailleuse est magnifiquement présente et mise en avant jusque comme il faut. Le son est superbement dosé, jusque ce qu’il faut de basse, de batterie et de guitare. "Rise Of The Undead" se lance et là c’est encore la claque ! Comment fait-il pour que chaque titre soit une tuerie potentielle en live ? Ce titre transpire la rage, la batterie joue à un rythme effréné, les couplets apparaissent comme des versés de la bible vomis par le meilleur des orateurs, le refrain n’en inspire pas moins l’envie de reprendre le phrasé à tue-tête. "Never Say My Name" est un titre typiquement "Vaderien" si je puis m’exprimer ainsi. Il n’innove pas assez pour me surprendre bien que les riffs guitare soit des plus tranchants.

"Blast" qui porte très bien son nom puisque Paul enchaîne les blast beats à la vitesse de la lumière. A noter le refrain au rythme très intéressant et saccadé ponctué des solos habituels. "The Seal" où le larsen de 2 minutes qui ne sert qu’à instaurer une ambiance pesante pour mieux lancer "Dark Heart". Justement, je soupçonne fortement Vogg d’avoir mis son grain de sel dans la composition tant ce titre pourrai être joué par Decapitated ! Un vrai régal pour moi, fan inconditionnel de ces deux groupes polonais. "Impure" en est la suite logique, à se demander pourquoi le groupe a choisi de séparer ces deux titres car même le texte est en concordance. Encore un interlude avec "Summoning The Futura", sorte de prophétie à consonance satanique crié sous l’orage histoire de bien lancer "Anger" qui se présente à nouveau comme un potentiel titre qui va faire fureur (je m’interdis au passage de faire une mauvaise plaisanterie sur "fureur" et le dictateur à petite moustache… bah zut c’est fait) en live.

"We Are The Horde" est l’un des morceaux qui m’a le moins convaincu malgré ce titre accrocheur contrairement à "When The Sun Drowns In Dark" qui fut une agréable surprise tant celle-ci sort des sentiers battus qu’emprunte habituellement le groupe. Un riff lourd et lent, presque heavy (pas dans la sonorité) avec une sorte d’ambiance à la Arch Enemy très sympathique. Pour moi, c’est là que se conclut réellement l’album. "Black Metal" l’hymne des vieux briscards de Venom est ici reprise dans une de ses meilleures versions et bien sûr une des plus extrêmes. La voix de Peter fait encore mouche et on sent que les gars se sont beaucoup amusés à rendre cet hommage. Le CD se termine sur "Fight Fire With Fire" des Four Horsemen que je trouve un peu trop fidèle à l’originale, les voix utilisées sur le refrain ne m’ont pas convaincu. En bref, encore une fois, Vader à mis le paquet avec une raflée de titres qui nous donne envie de les voir (ou de les revoir) en live. Peter a recruté un line-up plus qu’efficace pour ne pas dire une dream team. A retenir, les riffs géniaux et la voix du maître superbement maîtrisée. Dis Peter, c’est pour quand le prochain ?


Sev3n
Octobre 2009


Conclusion
Le site officiel : www.vader.pl