Lorsque vient le temps d’écrire une chronique, je fais souvent l’exercice de lire la biographique accompagnant l’album en premier, avant même d’écouter les premières secondes de l’album. Cela me permet de me mettre dans "l’ambiance" et de me préparer mentalement. Dans le cas de la formation suédoise Vandor, qui propose ici son deuxième album complet, disons que la chute fut dévoilée assez tôt. En effet, en toute fin de biographie, il est écrit "pour les amateurs d’Helloween, Rhapsody, Sonata Arctica, DragonForce, Twilight Force, Queen et Rainbow". Difficile dès lors de croire que le groupe fait dans le math metal à la Spiral Architect. Ce qui est comique par contre, c’est qu’ils prétendent également nous faire entrer dans une nouvelle dimension existante du power metal, tout en se comparant à plusieurs groupes qui ne sont loin de leur apogée initiale (vous n’alliez tout même pas croire que je ne me permettrais pas une petite pointe à Sonata ?). Trêve de plaisanterie, allons dans le vif du sujet.

Suite à l’habituelle et inutile introduction typique des albums de power metal digne de ce nom, les hostilités sont précipitamment lancées et on comprend assez rapidement les comparaisons susmentionnées. "Mountains Of Avagale" rappelle immédiatement les pièces les plus rapides d’Helloween et de Sonata Arctica. Doubles guitares frénétiques, batterie suralimentée et basse nerveuse sont donc au rendez-vous avec bien entendu en tête d’affiche un chanteur perché dans la stratosphère (quoique moins aigu que la moyenne des ours). N’est-elle pas ici la recette gagnante d’un album de power metal à succès ? De prime abord, oui, et Vandor tient ses promesses. Par contre, entrons-nous vraiment dans une nouvelle et existante dimension du power metal ? Laissez-moi humblement en douter. En effet, il n’y a rien de nouveau sous le soleil (ou sous la lune si on respecte le titre de l’album) dans la musique de Vandor. Du même coup, ce manque d’originalité, de par les groupes auxquels la formation se compare, devient sa principale force.

Comme je le mentionnais en introduction, les groupes principaux du genre se retrouvent aujourd’hui à des lustres de leur succès d’antan s’ils n’ont pas carrément changé leur fusil d’épaule. Le véritable amateur de power metal ne peut donc que se réjouir d’un groupe comme Vandor qui tente ici de poursuivre la noble croisade ! Et contrairement à DragonForce qui, 99% du temps, ne connaît qu’une seule vitesse, Vandor n’hésite pas à diminuer la cadence avec une power ballad, ou avec des changements de tempo dans d’autres morceaux, question d’apporter une variété bienvenue.

Au final, ne cherchez pas midi à quatorze heures. Si vous être un amateur de power metal, qui plus est, nostalgique comme moi, sautez à pieds joints sur "On A Moonlit Night". Vous serez alors en terrain connu et parfois, cela fait du bien de ne pas se casser la tête.